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Photo : bujumburanewsDe retour en Belgique pour quelques jours en famille, l’Ambassadeur Bacanamwo était l’invité ce 2 Septembre 2017 d’une Asbl burundaise, dans le cadre d’un projet baptisé » Burundi roots ».

L’objectif des organisateurs de cet événement, principalement Paul NDiHO et Pascal KARORERO, est de sauvegarder la culture susciter l’intérêt, l’amour de leur mère patrie, aux jeunes et moins jeunes Burundais de la diaspora.

L’Ambassadeur Bacanamwo était visiblement heureux de revêtir le costume de professeur d’histoire, surtout que parmi les bénéficiaires, il a retrouvé d’anciens amis de la diaspora particulièrement intéressés par le passé et le présent du Burundi.

Parmi les thèmes développés, la question de la solidité étatique du Burundi ancien qui lui a permis de résister aux envahisseurs, de Tchak aux Allemands en passant par les arabes de Rumaliza a particulièrement retenu beaucoup l’attention

A la question de l’histoire des ethnies et de la problématique qu’elle a suscitée, le prof du jour a préféré relativiser en parlant de catégories sociales plutôt que d’ethnies.

Et lorsqu’une question sur l’actualité lui a été posée, notamment sur les résultats des travaux de la Commission chargée d’amender la Constitution et dont il est membre, l’Ambassadeur prof à d’abord semblé ignorer la question, mais a ensuite rétorqué qu’il s’agissait d’une question d’histoire immédiate et qu’il n’est donc pas opportun d’en débattre avec un tel public, et que de toute façon il n’en avait pas les prérogatives.

Par contre lorsqu’il s’est agit de la question du traité de Kiganda du 6 juin 1903, Anatole à été beaucoup plus ouvert et à mis en exergue la grande diplomatie du roi Mwezi Gisabo qui, tout en ayant relativement perdu sur le terrain militaire, à su garder l’essentiel en sauvant son leadership et en écartant ses concurrents rebelles et ne cédant que sur des questions d’importance relatives, comme sur celle de donner 424 vaches aux Allemands en signes de » soumission « . Mais la palme est revenue à un certain Bihome du clan des BAHANZA, qui a sauvé le roi et l’honneur du royaume en se sacrifiant lui même, méritant par ce geste de bravoure, le statut de héros national qui devra lui être attribué un jour.

Ce cours donné selon la méthodologie interactive et participative a suscité énormément d’enthousiasme, ce qui fait dire que la prochaine séance est déjà attendue avec beaucoup d’impatience.

KARORI Charles pour BUJUMBURA News / 3 septembre 2017 Agence BUJUMBURA News (Burundi)