Fusillade à Liège: ce que l’on sait
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Les faits

À 10h30, un individu porteur d’une arme blanche a pris en filature deux policiers dans le centre-ville de Liège. Il a attaqué dans le dos les deux policiers et leur a asséné plusieurs coups de couteau. Il s’est ensuite emparé de leurs armes de service et a fait feu sur les deux agents, qui sont décédés.

L’assaillant a ensuite continué à pied et s’est attaqué à une personne se trouvant dans sa voiture, un jeune homme de 22 ans, a précisé le procureur du Roi. Il a perdu la vie.

L’homme est ensuite entré dans l’athénée Léonie de Waha où il a pris en otage une employée. Le peloton anti-banditisme (PAB) est alors intervenu. L’individu a « fait une sortie » en ouvrant le feu vers les policiers, en blessant certains aux jambes. L’homme a finalement été abattu.

L’auteur de l’attaque

Selon nos informations, l’auteur des tirs serait un certain Benjamin Hermann, né en 1985. Il était connu pour des faits de droits communs (vol qualifié, coups et blessures, association de malfaiteurs…) et était réputé ultra-violent. Il se trouvait en congés pénitentiaires au moment des faits et était sorti hier soir. Il a fréquenté plusieurs établissements et aurait été en contact avec des détenus radicalisés.

L’auteur de l’attaque à Liège avait déjà bénéficié de 11 autorisations de sortie d’un jour et de 13 congés pénitentiaires de deux jours. Quant au fait que l’auteur se trouvait en congé pénitentiaire pour deux jours et qu’il devait réintégrer la prison ce mardi, Jan Jambon a insisté sur le fait que ce genre de décision n’était pas pris à la légère et qu’il n’y avait dès lors pas lieu d’évoquer une erreur.

Enfin, le ministre de la Justice Koen Geens a précisé que l’auteur était détenu depuis 2003 et qu’il devait achever sa peine en 2020. Il a bénéficié d’autorisations de sortie et de congés pénitentiaires pour préparer sa réinsertion mais n’a jamais été libéré sous condition par le tribunal de l’application des peines, a insisté M. Geens.

L’enquête

L’affaire a été mise à l’instruction, sous une qualification terroriste. Le procureur fédéral est présent à la conférence de presse en raison de la fédéralisation du dossier.

© Fournis par Le Soir