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Il y a quelques semaines un malade mentale burundais tué 3 nones (ou sœurs) italiennes en plein centre de la capitale à Kamenge … A Bujumbura, plus précisément à Kigobe au Parlement du Burundi, mercredi 22 octobre 2014, Mme Sabine Ntakarutimana, Ministre de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, a du donner aux députés burundais des précisions sur les chiffres disponibles concernant la santé mentale ( au niveau psychologique ) des Barundi. Ces données restent approximatives, comme constatée par les députés burundais, concernant les malades souffrant de problèmes psychologiques. Mme la Ministre s’est référé aux chiffres dont elle dispose concernant les 2 centres au niveau national traitant des cas psychatriques. En 2013, pour le CNPK (Centre Neuro-Psychiatrique de Kamenge), on parle de 7.981 malades enregistrés contre 708 cas hospitalisés. En 2013-2014, au centre de Kibuye, en province de Gitega sous la supervision de TPO, ce sont 1.885 malades enregistrés dont 788 nouveaux cas et 1.015 patients souffrant d’épilepsie. De plus, reprenant les chiffres générales de l’OMS concernant les pays fraichement sortis de guerre comme le Burundi depuis 2003, Mme la Ministre pense à une moyenne de 30 % de la population burundaise qui serait traumatisée jusqu’à un certain niveau ou touchée par des maladies de types mentales. Les Députés Burundais ont ainsi compris qu’aucune étude n’avait été menée jusqu’à présent sur cette problématique d’importance capitale – la santé mentale des Barundi – pourtant touchant près 1/3 des Barundi selon l’OMS. Le Burundi a connu un génocide-régicide sous la dictature des Bahima burundais (Micombero, Bagaza, et Buyoya). En près de 40 ans de pouvoir ( de 1965 à 2005), ce régime dictatorial féroce a fait plus de 4,5 Millions de victimes Bahutu Barundi. Aujourd’hui, suite aux questions orales des parlementaires, le gouvernement vient d’avouer n’avoir jamais mis les moyens, faute d’argent, pour connaître la santé mentale de ses citoyens qui ont été frappés, pour plus de la moitié , directement par ce génocide. Désormais, les parlementaires burundais attirent l’attention au gouvernement qu’il s’agit d’une question éminemment de santé publique et qu’il faut agir au plus vite.