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Bujumbura, 19 nov 2014 : Dans le cadre de l’organisation des premières dames d’Afrique (OPDAS) contre le VIH/Sida, la première dame du Burundi a organisé ce mardi, à Bujumbura, un atelier de sensibilisation des parlementaires sur l’implication des hommes dans le programme d’élimination des nouvelles infections du VIH/Sida de la mère à l’enfant.

Ce thème s’inscrit dans le cadre de l’engagement mondial fait depuis 2011 et qui vise zéro nouvelle infection, zéro discrimination et zéro décès dû au VIH/Sida. Cet atelier est donc le cinquième, après ceux tenus depuis 2013 à travers tout le pays et à tour de rôle à l’intention des leaders politiques, des religieux, des élus locaux, des médias et organisations civiles.

Selon la première dame du pays, Mme Denise Bucumi Nkurunziza, cet atelier avait l’objectif de sensibiliser les parlementaires à convaincre les hommes d’accepter à accompagner leurs épouses dans la promotion d’une santé meilleure au sein de la famille. Pour elle, les fruits de cette activité concernent les orientations et les actions concrètes privilégiant le dialogue familial pour réduire les obstacles socioculturels qui empêchent les hommes d’accompagner leurs épouses enceintes dans les services de soins de santé où est appliqué le programme de lutte contre la transmission du VIH/Sida de la mère à l’enfant.

D’après la ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, Mme Sabine Ntakarutimana, l’implication et l’engagement des hommes dans l’élimination de la transmission de la mère à l’enfant est encore très faible. Les obstacles à leur participation sont notamment la peur de leur statut sérologique, de même que la peur de la stigmatisation et de la discrimination. L’implication des hommes permettrait entre autres d’accélérer les progrès vers la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), particulièrement les objectifs cruciaux pour créer les conditions favorables à une génération sans Sida. Elle a fait savoir que la tranche du budget général de l’Etat alloué à ce ministère sera autour de 12 % et permettra d’améliorer les équipements biomédicaux. Elle a en outre souligné qu’on est en train de mobiliser les fonds pour l’acquisition d’autres appareils de dépistage chez les nourrissons au moment où on n’en dispose qu’un seul.

Quant au directeur pays de l’ONUSIDA, M. Buruani Yuma Kibundu, cette organisation appelle les pays à éliminer le Sida d’ici 2030. Pour lui, il faut combler l’écart en matière des lois protectrices, en matière de discrimination et de stigmatisation et en matière de dépistage pour enfin arriver à éliminer la contamination de la mère à l’enfant.