Partage

Chalk Chain Enterprise est une société locale (la seule) qui s’est lancée, il y a deux ans, dans la fabrication de craies. Certains écoles et lycées témoignent que le produit est accessible, de bonne qualité et moins coûteux.

Aimé Ndizeye, directeur général de Chalk Chain Enterprise ©IwacuAimé Ndizeye, directeur général de Chalk Chain Enterprise
« Nous avons opté pour un nouveau fournisseur de craies de bonne qualité et moins chères », témoigne Richard Ngendakuriyo, économe au lycée du Saint-Esprit. L’entreprise m’a envoyé des échantillons que j’ai essayés avec succès. Il ajoute que les professeurs reconnaissent la bonne qualité de la craie fabriquée au Burundi : « Un carton de 20 boîtes coûte 50.000 Fbu. Alors qu’on achetait, la même quantité, avec les craies importées du Kenya ou de la Chine, à 60.000 Fbu. »

Professeur de géographie au lycée Rohero, Emery Rukundo va dans le même sens :« Les craies importées se cassent souvent en deux. Des fois, quand j’écris sur le tableau, elles produisent un son très gênant. » Il affirme que celles proposées par l’entreprise locale sont résistantes.
Aimé Ndizeye, directeur général de Chalk Chain Enterprise, précise que c’est la seule entreprise à produire la craie au Burundi : « Souvent, il y a rareté de ce produit sur le marché et nous avons décidé de le produire localement. » Le personnel de l’entreprise compte une vingtaine d’employés permanents. Mais, lors de la rentrée scolaire, en y ajoutant les extras, la société atteint 40 travailleurs.

Par jour, nous produisons 300 mille craies suivant la demande sur le marché, indique M. Ndizeye. Mais, la capacité maximale de notre machine est de 800 mille craies. Le nombre des clients, selon la direction, a atteint 150 écoles et lycées publics/privés, dans Bujumbura Mairie (Lycée du Saint-Esprit, Lycée Rohero, Ecole Lumière, Université du Burundi.) A part les écoles primaires publiques qui reçoivent, gratuitement, les craies du ministère de l’Enseignement de base. Il ajoute que les autres clients sont à l’intérieur du pays (Ngozi, Muyinga, Mwaro, Kirundo). L’entreprise envisage d’approcher l’International Rescue Commitee et l’Unicef pour les intéresser.

Chalk Chain envisage de changer les boîtes d’emballage de ses produits. Cela nous permettra, note le DG, d’exporter nos marchandises et d’être compétitifs au niveau de l’East African Community :« Nous demandons au gouvernement d’appuyer les jeunes entrepreneurs. Entre autres, l’exonération des machines importées pour sécher nos craies rapidement. » La société espère que les autres écoles publiques/privées deviendront leurs clients et envisage de se lancer dans la fourniture de tout ce qui est fourniture de matériel scolaire (papiers, cahiers, crayons, etc.).