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La sygeco accuse la commission de distribution des stands au marché de Cotebu d’avoir menti sur le nombre des stands disponibles et de ne pas avoir sciemment compté certaines places. Le président de ladite commission dément.

La critique est tombée, jeudi 25 septembre, lors d’une conférence de presse tenue par Audace Bizabishaka, président du Syndicat général des commerçants (Sygeco). Très remonté, il a accusé la commission de tenir un langage incohérent par rapport aux places disponibles sur le marché de Cotebu : « La commission a d’abord parlé de 2552 stands disponibles puis de 2502 et de 2498 pour finir sur 2303 places à distribuer. »
Pire. Il y aurait, selon toujours Audace Bizabishaka, des places non comptées sur ledit marché après qu’une liste de commerçants qui l’occuperont a été affichée. D’après les informations dont dispose le Sygeco, affirme Audace Bizabishaka, certaines places n’ont pas été comptées sciemment, ce qui cache des non dits et constitue une tricherie.
Pour lui, cela prouve à suffisance que les membres de la commission, dont l’Acobu, ne représentent pas les intérêts des commerçants qui ont tout perdu dans l’incendie du marché central de Bujumbura, mais ont été nommés pour faciliter les magouilles qui sont en train d’être faites.
Et de demander la mise en place d’un comité indépendant pour le recomptage des stands afin qu’aucun commerçant en possession d’un contrat avec la Sogemac (la société qui gérait l’ancien marché central de Bujumbura) ne soit lésé : « Les mêmes numéros affichés sur différentes places au marché central de Bujumbura devraient être repris dans celui du Cotebu pour plus de transparence. »

« Il n’y a jamais eu d’incohérence »

Bien plus, le Sygeco demande que les commerçants qui avaient des kiosques à l’intérieur de l’ancien marché central et qui payaient quotidiennement, surtout ceux du quartier 1, aient des stands au marché de Cotebu. Enfin, ce syndicat demande que même des commerçants qui louaient des stands puissent avoir la possibilité de les louer.
Melchior Simbaruhije, président de la commission, s’étonne de ces propos qu’il qualifie de mensonges ne visant qu’à désinformer l’opinion : « Il n’y a jamais eu d’incohérence dans la publication des places disponibles au marché de Cotebu, car nous n’avons fait que publier les chiffres donnés par un rapport de la mairie. »
Après, signale-t-il, la commission a fait le comptage et les chiffres suivants sont tombés : Quartier 1 : 354 stands, Quartier 2 : 492 stands, Quartier 3 : 763 places, Quartier 4 : 828 places.
Melchior Simbaruhije indique, en outre, que contrairement à ce qu’avance le Sygeco, des places ont été supprimées pour faciliter la circulation et le passage des pompiers en cas de catastrophe. Ainsi 12 places ont été supprimées au quartier 1 ; 18 au quartier 2 ; 30 au quartier 3 et 36 au quartier 4.

« Ceux qui s’estiment lésés ont introduit des recours… »

Du reste, un hangar pour la vente du poisson avec 167 places non comptées a été construit. Devant ce hangar, poursuit Melchior Simbaruhije, 106 places réservées aux échoppes seront aménagées. « Actuellement, nous avons 2471 places au marché de Cotebu. »
Concernant les commerçants qui n’ont pas vu leurs noms sur les listes affichées, Melchior Simbaruhije indique que les raisons sont multiples : « Les mêmes noms revenaient souvent et on a dû vérifier avant de les afficher. De plus, certains commerçants ne se sont pas faits enregistrer.»
C’est pourquoi, confie-t-il, ceux qui s’estiment lésés ont introduit des recours jusqu’à mardi de cette semaine (plus ou moins 635 cas) et leurs dossiers sont en cours d’étude. Et de promettre que ce travail sera clôturé le plus rapidement possible pour que les listes définitives soient connues.