Partage

A l’attention de Monsieur Bob RUGURIKA
Directeur de R P A
Boulevard de l’Uprona
Immeuble les deux Boulevards
Rohero II
B.P 6927
Bujumbura Burundi
Monsieur le Directeur de la Radio Publique Africaine (RPA) en sigle
Par mon infime personnalité, je voulais partager avec vous et vos amis cette journée de retrouvailles, de grande fête, de grande victoire pour certains car enfin vous sortez d’un pénitencier pour éviter le terme prison qui a avalé beaucoup de nos compatriotes dans le passé. En tant que Journaliste récemment diplômé, je sais que ce métier n’est pas facile, que ce métier est un devoir civique d’informer et de dire la vérité, de vérifier ses sources en les comparant aux autres disponibles, d’éviter la globalisation ou une perturbation de l’ordre publique et dans la déontologie journalistique, cela demande beaucoup de rigueur et plus d’attention dans le but d’intéresser tout le monde sur un sujet d’actualité sans incriminer une personne à la hâte. Aujourd’hui, je voulais utiliser l’association qui a dans ses prérogatives l’intention de rappeler à tous et à chacun que la pratique des métiers est différente avec la théorie que l’école nous a appris. Dans tout métier, journalisme, mécanicien, constructeur, informaticien, comptable, magistrat, fonctionnaire de l’Etat, militaire, policier etc, la pratique est très différente de la théorie car le monde qui nous entoure peut modifier notre rendement d’un bon travail, la corruption peut entrer en ensorcellement et le résultat peut contredire les capacités dans le temps. Nous pouvons demeurer des journalistes partisans en publicité ou en propagande et cela n’est pas conforme à ce métier journalistique.
Moi à ce qui me concerne dans cette association agréée en Belgique, c’est de s’asseoir ensemble, en comité restreint selon les catégories des métiers, les gens discutent pour voir comment arriver sur un bon rendement selon les circonstances sur terrain. Nous avons commencé par la mécanique, un métier banal par rapport à celui de journalisme ou autre si compliqué. J’ai voulu connaître plusieurs métiers dans le but d’évaluer les enjeux et je suis parvenu à suivre les cours en journalisme dont j’ai obtenu un diplôme. Comme nous sommes un quatrième pouvoir, j’aime rester indépendant pour mieux réagir. Aujourd’hui je peux partager les souffrances des autres camarades du Burundi, Voir un collègue en prison à cause de son métier d’informer le public afin que la vérité puisse se savoir, cela fait très mal s’il n’a fait que son devoir quotidien. Le journaliste évite de devenir un chien de garde pour quelqu’un d’autres et c’est primordial dans les devoirs multiples d’un journaliste. Seulement dans l’ensemble vous savez mieux que moi que le directeur d’un journal, d’une radio a beaucoup de devoirs. Non seulement vous vérifiez les rapports et les enquêtes journalistiques dans votre entreprise, vous êtes capables de censurer une information qui n’est pas totalement vérifié, une information contradictoire, une information prise à la hâte.
Avant d’entrer au vif de ma lettre pour vous, vous savez que la Radio publique africaine (RPA) en sigle est une radio appelée “la voix des sans voix”. Ce projet pour le site web date de Mai 2009 pour un montant de 82.900 EUROS seulement pour une année. La Radio Publique Africaine a été crée le 5 mars 2001 et au départ le Directeur Emmanuel NSABIMANA et l’Administrateur financier Alain NTAMAGENDERO peuvent me contredire encore une fois. Ceux qui ont aidé ce projet existent encore et voici l’historique:
1. CADRE INSTITUTIONNEL
Le projet sera exécuté par Radio Publique Africaine (RPA) qui a déjà, en plus de la station centrale, une station régionale à Ngozi (Nord). Bien plus, le Service de Coopération de l’Ambassade de France au Burundi ne pourra aussi superviser l’exécution du projet.
2. VIABILITE A LONG TERME
Radio Publique Africaine (RPA) compte allouer davantage de ressources à l’amélioration de la qualité de ses équipements et à la formation de son personnel. Et dans ce cadre, en tant que radio de proximité, elle compte mettre à contribution ses partenaires, ses auditeurs, amis et sympathisants pour être financièrement en mesure de satisfaire les besoins en équipements chaque fois que de besoin.
3. SUIVI DU PROJET
Le Conseil Exécutif de l’Association Radio Publique Africaine suivra de près l’exécution du projet. Il en est de même du service de Coopération de l’Ambassade de France au Burundi.
4. EVALUATIONS EFFECTUEES DANS LE CADRE DES ACTIVITES DE LA R.P.A
2002 : évaluation effectuée par OXFAM GB sur l’exécution des activités dans le cadre du projet « Appui aux activités de la RPA ».
Octobre 2006 : Evaluation effectuée par la coopération belge sur les activités réalisées dans le cadre du « Projet de Communication dans les communautés de base (2004-2006) »
Décembre 2006 : Evaluation effectuée par la Cellule d’Appui à l’Ordonnateur National (CELON) sur le « Projet de communication dans les communautés de base II financé par l’Union Européenne ».
Novembre 2008 : Evaluation commanditée par l’ONG hollandaise CORDAID sur les activités réalisées dans le cadre du projet « Promotion de la bonne gouvernance, justice, droits de l’homme et la santé dans les communautés de base »
Conclusion de toutes ces évaluations : les fonds obtenus par la Radio Publique Africaine (RPA) ont été bien gérés.
13. RAPPORTS D’ACTIVITE DE L’ORGANISME BENEFICIAIRE
La direction de la Radio Publique Africaine (RPA) enverra régulièrement au Service de Coopération de l’Ambassade de France au Burundi un rapport d’activité sur l’utilisation des fonds reçus ainsi que le fonctionnement effectif des équipements reçus.
C. INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
• Lors de son lancement, en mars 2001, la Radio Publique Africaine (RPA) a bénéficié de l’aide de l’UNESCO, en l’occurrence un émetteur de 500 Watts, un équipement de studio et un fond de 150000 USD pour l’installation de la radio et le démarrage des activités.
• En mars 2008, RPA a bénéficié d’un don d’un émetteur FM de 2KW de la part de l’Ambassade de France au Burundi.
• La RPA dispose déjà de quatre fréquences obtenues de l’Agence de Régulation et de Contrôle des Télécommunications (ARCT) et paye régulièrement les redevances y relatives.
• La RPA paye elle-même régulièrement les frais de maintenance des équipements reçus.
• En plus de la demande d’équipements soumise au Service de Coopération de l’Ambassade de France au Burundi, la RPA a également introduit des demandes de frais de fonctionnement à d’autres bailleurs, tels que les ONG CORDAID et OSI.
Vous êtes financés et c’est pourquoi vous jouez pour les autres en oubliant votre tâche déontologique.
Tout cela a été fait pour mettre en œuvre la voix des sans voix et par cette radio le public pouvait connaître ce qui est vrai et ce qui est faux. Mais vous oubliez l’essentiel du métier.
Concernant votre emprisonnement et votre liberté imposé par ceux qui financent cette radio.
Nous avons essayé de faire comprendre aux Burundais que vous excitez savamment que dans l’affaire d’un crime commis, il faut plusieurs étapes. La première étape je l’ai dit récemment
• Normalement quand on trouve une personne morte la règle numéro un est de faire appel à la police locale. Ce qui a été fait.
• Analyse primaire de la situation: contrôle de l’état de la victime par le médecin légiste, contrôle de la présence éventuelle de l’auteur par la police
• Etablir la zone de protection des lieux en trois zones:
1. Zone et périmètre de dissuasion, une zone qui dissuade le public de venir trop près de la scène de crime. Cela ne veut pas dire que la police veut cacher au public ce qui s’est passé.
2. Zone et périmètre d’isolation, c’est l’établissement d’une zone qui isole toutes les possibilités d’entrées et de sorties de la scène (pour préserver le caractère original de la scène et éviter de ne pas contaminer les lieux d’investigation. En effet, lorsque l’on arrive sur les lieux d’un crime les preuves disparaissent rapidement avec le temps. Le but est de ne pas contaminer les lieux avec d’autres traces. Dès lors, il faut fixer la scène dès le départ (photographies, dessins, schémas, notes) Je me demande si la police n’avait pas fait ce genre de précaution et ses notes sont vérifiables. Quand Pierre Claver Mbonimpa parle de l’enquête mené par la police locale attendons qu’ils disent en collaboration avec la police judiciaire l’aboutissement de l’enquête car nous en avons grandement besoin.
3. Zone et périmètre d’exclusion judiciaire. C’est l’établissement d’une zone où seuls les techniciens en scène de crime peuvent entrer. Dans ce lieu, ni les journalistes, ni le défenseur des droits de l’homme comme Pierre Mbonimpa, ni la police locale, ni les inspecteurs, les magistrats peuvent y entrer car tous sont susceptibles de contaminer les lieux en laissant tomber ou en déplaçant des indices. La zone et le périmètre d’exclusion judiciaire laisse le technicien en scène de crime maître absolu des lieux.
Au Burundi les gens parlent beaucoup, les gens profitent d’un malheur pour s’orienter vers quelque chose d’autres et le grand bavard peut avoir raison dans un premier temps tandis que l’issu de l’enquête peut être le contraire.
Dans les autres pays, les TSC (techniciens en scène de crime) sont très équipés de kits de prélèvement. Les pièces (indices) sont conditionnées et recueillies individuellement. Les pièces conservées dans un plastique scellé qui précise l’origine de l’échantillon ainsi que son emplacement.
Vous savez que le criminel laisse souvent à son insu des traces (cheveux, fibres de vêtements, salive sur les mégots de cigarettes etc. Sur les lieux du crime et en même temps emporte avec lui des traces, parfois microscopiques qui proviennent du lieu dans lequel il se trouvait. Exemples de traces: fibres textiles, boue sur les chaussures, poussière, cheveux etc.
Si nos policiers n’ont pas ces techniques, il fallait demander à vos bailleurs de fonds de nous venir en aide au lieu d’incriminer les agents de police ou de la documentation.
Deuxièmement, il fallait comparer les sources d’enquêtes. Après la mort des trois religieuses à Kamenge, Vous restez toujours dans la logique de RUKINDIKIZA et vous avez trouvé un montage digne de ce qu’il avait expliqué. Vous êtes mieux informés que moi que RUKUNDIKIZA sur son site Burundi News avait publié que ces assassinats sont liés à une affaire des services de renseignement du Burundi à Bukavu quand les religieuses ont refusé de soigner dans l’hôpital construit par notre regretté Père BUYENGERO des bandes armées. Nous savons qu’à Bukavu, il existait plusieurs groupes en armes qui pouvaient être mécontents pour les soins non compensés dont le M 23 qui peut devenir bientôt le M 26 au Burundi. Avez-vous osé pousser de loin l’investigation journalistique? Cela correspond réellement à votre conclusion aujourd’hui? Pourquoi oublier de vérifier plusieurs pistes?
Alors que les rumeurs les plus folles couraient sur les auteurs du triple meurtre à la paroisse de Kamenge, un médium en ligne a lancé la piste d’une main rwandaise … avant que la diplomatie burundaise en Belgique ne réagisse vigoureusement.
Lundi 8 septembre, au matin. Bujumbura se lève dans la torpeur d’une nuit marquée par une seule question : qui a tuée Lucia, Bernadette et Olga, les trois missionnaires xavériennes sauvagement assassinées en moins de 12h au nord de la capitale ? Les rumeurs les plus folles circulent, chacun y allant de son inventivité.
Vers 11h, un communiqué officiel tombe dans toutes les rédactions, alors que le premier vice-président s’apprête à se rendre sur les lieux du crime. Condamnant « un acte ignoble perpétré contre les missionnaires d’une congrégation de l’Église Catholique dont les œuvres sociales sont fortement appréciées dans tout le Burundi, et particulièrement dans cette partie de la Capitale burundaise », le gouvernement appelle « toutes les institutions policières et judiciaires de tout mettre en œuvre pour que les auteurs de ce crime crapuleux soient rapidement identifiés et sévèrement punis. »
Pourtant, l’information qui circule le plus est celui d’une piste des services de renseignements rwandaise auteurs du triple meurtre de Kamenge, piste publiée par un médium basé en Europe : « Selon l’ambassade du Burundi en Belgique, les deux sœurs, Lucia et Olga, d’origines italiennes ont été assassinés par des rwandais proches de l’opposition. »
Il n’en faut pas plus pour que l’ambassade citée ne sorte un communiqué de presse quelques heures plus tard. La vigueur du démenti est proportionnelle aux dégâts que les propos imputés pourraient causer : « L’ambassade du Burundi assure n’avoir jamais été en contact avec les gestionnaires du site www.bujumbura.be« , qualifié de « médium de la haine » et « … qui vient de franchir le cap de l’opprobre en voulant créer la confusion entre deux pays frères et amis. »
Face à « des propos calomnieux » dont « l’imputation est si grave et dommageable », l’ambassade du Burundi aurait décidé de poursuivre le propriétaire de l’adresse web, le dénommé Richard Delvaux Ciramunda, devant la justice belge.
Le pouvoir burundais a assassiné les trois religieuses
burundi24 / 6 octobre 2014
LE POUVOIR BURUNDAIS A ASSASSINE LES TROIS RELIGIEUSES DE KAMENGE
(Burundi news, le 05/10/2014) Tout régime véhicule son élément destructeur. Certains dirigeants ont l’impression que le monde est à eux, tout est permis. L’Afrique a connu des régimes criminels, corrompus. Certains ont la palme du sang froid, du sang tout court. Le régime de Nkurunziza est en passe de dépasser tout ce que l’Afrique connaît de criminel. Dès son arrivée au pouvoir, une dizaine des FNL de Muyinga ont été tués et jetés dans la Ruvubu. Le train d’assassinats politiques a continué son chemin passant par Gatumba, Bujumbura rural etc…
A la une des journaux burundais, il y a l’assassinat des religieuses de Kamenge. Kamenge est le fief du général Adolphe Nshimirimana, administrateur général du Service National des Renseignements, SNR, communément connu sous le nom de la Documentation. C’est dans ce quartier où il y a eu l’horreur.
Tout commence avec le départ du père Buyengero de Kamenge
Le père surnommé Buyengero est un père blanc qui s’est beaucoup impliqué pour la défense du CNDD-FDD même quand ils étaient en rébellion. Le père Buyengero était à la tête de la paroisse de Kamenge où officiaient les trois religieuses. Cette paroisse de la communauté xavérienne a aussi un autre hôpital à Luvungi au Congo dans la région de Kiliba Ondes. Cette région est maintenant connue des Burundais.
Le père Buyengero est gravement malade. Il a été évacué en Europe en mai 2014 et il y a peu de chances qu’il revienne au Burundi. Le clergé l’a déjà remplacé par le père Mario. Ce dernier n’a pas une mince tâche. Grand fut son étonnement quand il a été informé par les trois sœurs des pratiques, voire des accointances avec les imbonerakure, la paroisse et le patron des services de renseignements burundais. Le père Mario a voulu mettre de l’ordre. Sauf qu’il s’attaquait aux intérêts du tout puissant Adolphe.
En effet, Adolphe a un hôpital à Kamenge. Pour importer ses médicaments, il ne paie pas de droits de douane en les faisant passer dans le lot du centre de santé de la paroisse de Kamenge. Le père Mario a mis fin à cette pratique. Un crime de lèse majesté!
Avec le père Mario, les trois religieuses blanches ont pu libérer leur conscience. Elles ont voulu arrêter de soigner les imbonerakure. Ce changement de pratique soutenu par le père Mario marque la fin tragique de la vie des trois religieuses.
Sœur Bernadette à l’hôpital de la communauté xavérienne au Congo et la décision d’assassiner les trois religieuses
De retour d’un voyage à Bukavu, la sœur Bernadette, celle qui a été assassinée le deuxième jour, s’est arrêtée à l’hôpital de Luvungi. Cet hôpital soigne les imbonerakure blessés et malades. Très curieuse, sœur Bernadette a pris des photos et a pris à part quelques imbonerakure hospitalisés pour des témoignages de ce qu’ils font au Congo. Elle aurait dit aux responsables de cet hôpital de ne plus soigner ces imbonerakure car ils préparent des actions dangereuses au Burundi et que des gens sont en prison à cause d’eux. Elle aurait collecté des informations pour les fournir à Mbonimpa en prison en ce moment. La nouvelle est partie rapidement. Les services de renseignements ont été informés que cette sœur a collecté des preuves de ces imbonerakure. Panique au sommet du pouvoir. L’ordre a été donné d’assassiner les trois religieuses. Le sort d’Olga, Lucia et Bernadette était déjà scellé quand la sœur Bernadette est arrivée à Kamenge le samedi 6 septembre 2014.
Les assassinats en question
L’horreur. Comment peuvent-ils détenir le pouvoir et être des sauvages? Je dis bien des sauvages, pire que les animaux sauvages. L’opération a été préparée dans les services de renseignements burundais à Rohero toute la journée du samedi et dimanche matin. Quatre hommes ont été choisis pour découper à la machette les trois religieuses. Le dimanche 7 septembre 2014 à 15 hrs, quatre hommes en tenues des enfants de chœur sont entrés dans la paroisse. Ils avaient déjà les clés des chambres des trois sœurs. Ils ont trouvé les deux religieuses à savoir Olga et Lucia et les ont découpées à la machette.
Un détail. Ces machettes sont de nouvelle génération. Elles sont différentes des machettes qui ont été utilisées au Rwanda en 1994 lors du génocide. Cette nouvelle génération découpe le cou en une seule frappe et coupe aussi un os en une seule fois. Une livraison a été réceptionnée à la documentation et cette machette utilisée venait de ce lot. Que feront-ils avec ces machettes? L’avenir est sombre au Burundi si rien ne change.
Après avoir assassiné les deux religieuses, les quatre assassins ont appelé les services secrets pour dire qu’ils n’ont pas trouvé la troisième. L’ordre a été donné au téléphone de rester à l’intérieur jusqu’à ce qu’elle rentre. En effet, Sœur Bernadette était partie chercher quelqu’un à l’aéroport de Bujumbura. A son retour, ses deux collègues étaient déjà mortes. Avant même que la police arrive, des agents de la Documentation était déjà sur place pour évacuer ou sécuriser les quatre assassins qui attendaient sœur Bernadette. La police est arrivée après. Elle a encerclé mais les assassins étaient dans les placards. D’autres disent dans une des salles. A minuit, sœur Bernadette sécurisée par la police ne savait pas qu’elle était toujours en danger. Les quatre assassins sont passés à l’acte.
Evacuation des assassins, mission difficile
Après l’assassinat des trois religieuses, il fallait évacuer les quatre assassins. La Documentation n’avait pas pris en compte la réaction de la population de Kamenge. Quant elle a appris l’assassinat de la troisième religieuse, elle a décidé d’aller fouiller la paroisse pour trouver les assassins. Elle était au courant de la présence des assassins à l’intérieur. La Documentation a sommé l’administrateur de Kamenge de les faire rentrer. Malgré ses appels, impossible de faire plier cette foule en colère. La police a tout fait. La population a juré de se venger contre les assassins qui étaient à l’intérieur. Situation catastrophique pour le pouvoir. Le général Adolphe Nshimirimana, lui-même, s’est déplacé à Kamenge. Paradoxalement, il n’a pas osé se présenter devant la foule. Il est passé par une petite porte de derrière pour accéder à la paroisse. Il a sommé le pauvre père Mario de calmer la foule et de dire qu’il n’ y a plus personne dans la paroisse. De peur d’être tué à son tour, le père Mario a accepté et a demandé à la foule de rentrer en expliquant qu’il n’ y a plus d’assassins dans la paroisse. C’est de cette façon que la foule s’est calmée.
Après cet incident, la police a apporté des tenues policières aux quatre assassins à l’intérieur des bâtiments. Ces derniers sont sortis avec les autres policiers en tenues de police à tel point que personne ne s’est rendu compte de la sortie des assassins.
Des assassinats qui peuvent sonner la fin de la recréation du pouvoir de Nkurunziza
Le pouvoir de Nkurunziza vient d’assassiner trois religieuses blanches. Si la communauté internationale a fermé les yeux quand il a triché les élections de 2010, c’est parce que le FNL avait tué une britannique.
Aujourd’hui, en assassinat ces trois sœurs, Nkurunziza a précipité sa chute et aussi la chute de son système. Ce ne sont pas les tracts qui sont lancés dans la paroisse pour faire peur au père Mario qui vont bloquer les enquêtes. La Documentation dépend de la présidence. Elle n’a pas décidé d’assassiner ces trois religieuses sans l’accord du Président. Si non, Adolphe serait déjà limogé; si au moins il a le pouvoir de le faire.
Ces assassinats n’honorent pas les combattants FDD. Ils se battaient pour une cause qu’ils jugeaient nobles. Est-ce celle d’assassiner des religieuses venues aider les Burundais? Est-ce que les militants du CNDD-FDD se retrouvent dans ces assassinats honteux du pouvoir? Et les colonels et les généraux de l’armée et de la police qui étaient dans la rébellion FDD, sont-ils contents de ces horreurs? Sont-ils solidaires? Si non, et alors? Le patriotisme n’a ni parti, ni ethnie, ni région. Il n’a que le cœur pour la nation.
Patriotes burundais de tout bord, unissez-vous. L’heure est grave
Comme si RUkindikiza était sur place pour suivre à la lettre ce crime ignoble, ces racontars sont devenus une réalité journalistique alors?
Monsieur le Directeur de RPA, par ce rappel odieux, je trouve que vous n’avez fait que monter un scénario pour achever l’analyse de RUKINDIKIZA cousin de SINDUHIJE Alexis votre patron fondateur de la R.PA
Pour la proximité dont vous voulez combler d’information exacte, la maison des soins de Kamenge attribuée à NSHIMIRIMANA qui pouvait procurer des médicaments? Peut-on faire du bien et aussitôt être victime? Vous me direz facilement que le règlement des comptes a toujours existé. Comme la police possède quelques éléments de l’enquête, nous vous demandons de livrer votre protégé assassin et les experts pourront comparer les éléments recueillis au lieu du crime et toute la vérité sera connue le plus rapidement possible.
Nous sommes fiers que vous sortiez d’une prison et la joie que le public a pour vous accueillir sera grande quand vous livrerez l’assassin à la justice qui éclaircira les enquêteurs.
L’histoire nous dira le mobile des montages rocambolesques au Burundi sur ce sujet qui nous donne la honte.
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