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L’Assemblée nationale du Burundi conduite par l’Honorable Pie NTAVYOHANYUMA a organisé une session de question orales et débat qui était diffusée en direct sur la Radio-Télévision Nationale du BURUNDI ce mercredi 16 avril 2014 au palais des Congrès de KIGOBE.

Ces questions orales ont été adressées au Ministre de l’Intérieur, Monsieur Edouard NDUWIMANA et au Ministre de la Sécurité publique, Monsieur Gabriel NIZIGAMA et portaient sur le récent rapport confidentiel des Nations Unies qui fait état d’allégations de distributions d’armes à feu à la jeunesse dite IMBONERAKURE.

Les ministres invités à l’Assemblée nationale ont d’abord présenté l’état des lieux de la sécurité au Burundi et ont nié qu’ils n’ont pas d’indices qui leur permettent d’affirmer que ledit rapport puisse avoir un fondement et ont laissé entendre qu’il revient aux Nations Unies d’établir les preuves. La première intervention des parlementaires a été faite par l’Honorable Emilien HAKIZIMANA au titre de président de la Commission Défense et Sécurité à l’Assemblée nationale. Les ministres invités ont répondu à cette intervention qui n’était pas vraiment une question mais plutôt un complément aux propos liminaires adressés par les ministres invités par l’Assemblée et à cet égard, le Ministre de l’Intérieur, l’Honorable Edouard NDUWIMANA a ajouté que le rapport confidentiel des Nations aurait un fondement pécuniaire pour le personnel du BNUB qui devra plier bagages à l’arrivée d’une équipe pays vers la fin de l’année en cours. Le président de l’Assemblée nationale a ensuite donné la parole à tous les parlementaires et a donné la parole en tenant compte de tous les groupes représentés à l’Assemblée sauf le groupe des parlementaires BATWA, qui, selon son anecdote, avait pris très tôt le congé parlementaire. Les réponses étaient à la hauteur des questions même si les ministres invités étaient de loin plus diplomates dans leurs propos, c’est ainsi qu’un des parlementaires s’est insurgé contre celui qui a établi ce rapport confidentiel allant jusqu’à dire qu’il devrait être expulsé et que quand bien même ces propos ont été vivement acclamés, les deux ministres invités ont préféré le silence à l’intervention qui n’était pas non plus une question en bonne et due forme.

Le Ministre de l’intérieur, Edouard NDUWIMANA a laissé entendre au cours de la session qui a duré quatre heures de temps que les exercices sportifs à caractère paramilitaires ainsi que les rondes nocturnes des jeunes inféodés aux partis politiques seront désormais interdits et cela pour sécuriser les uns et les autres qui craignent les velléités du génocide, néanmoins sa réponse n’a pas trouvé l’assentiment de tous les parlementaires présents parce qu’un parmi eux a réclamé le droit de faire les rondes nocturnes arguant que ceux qui ont produit le rapport seraient entrain de préparer de commettre l’irréparable, à quoi le Ministre de l’Intérieur a répondu qu’il n’est pas interdit de veiller à la sécurité à son domicile.

Le député KARNGA RAMADHANI a dit haut et fort que la commune RUMONGE dont il est natif et encadreur politique, connaît plus que jamais la paix et la sécurité et de réfuter les allégations d’entraînement paramilitaires à MUREMBWE situé près de la ville de RUMONGE et en face du site des rapatriés de MUTAMBARA lesquels ne se remettraient pas de la détresse d’une nouvelle guerre qui les obligerait de regagner la dure vie de l’exil.

La voix discordante au message véhiculé par les ministres invités étaient discernables à travers les questions des membres issus des groupes parlementaires qui ne sont pas du parti CNDD-FDD. Quand les parlementaires issus du groupe CNDD-FDD disaient qu’ils n’ont pas l’intérêt de semer le désordre et que selon l’Honorable Pascal NYABENDA ce même parti regroupe un nombre élevé des BAHUTU et des BATUTSI et qu’il ne voit pas qui seraient les cibles du génocide, les autres parlementaires issus des autres groupes laissaient entendre qu’il faut plutôt vérifier quelques vérités qui se trouvent dans ledit rapport parce qu’il n’y a pas de fumée sans feu. .Le parlementaire issu du groupe UPRONA, Yves SAHINGUVU s’est interrogé pourquoi tout d’un coup, le BNUB qui était et qui demeure en bons termes avec le Gouvernement l’accable avec un rapport aussi grave et a proposé qu’il faudrait lever l’équivoque en créant une commission internationale d’enquête de même qu’une commission parlementaire et le Ministre de la Sécurité publique a répondu en disant qu’il n’est pas plus éclairé que luis sur cette attitude du BNUB et qu’il lui renvoie la question et ajouté que le ministère de la sécurité publique a encore des cadres et agents à même de conduire des enquêtes et qu’ils n’ont pas encore démérité, seulement, ils attendent des preuves à défaut de quoi celui qui a produit ledit rapport devra se raviser. Le parlementaire Charles NDITIJE a clamé haut et fort qu’il doit y avoir quelque part un problème au Burundi, à voir les délégations qui sont en va et vient au Burundi à l’instar des médecins au chevet d’un patient en situation délicate et d’ajouter que des informations sont écrites sur les sites Internet dans des versions contradictoires mais qui culminent toutes vers des crimes abominables et a cité pour mémoire un article sur le site dit ikaze.fr qui ferait état d’un génocide qui serait organisé par un Chef d’Etat d’un pays limitrophe du Burundi et où les Batutsi vont se lever comme un seul homme et vont rejeter l’aile NDITIJE de l’UPRONA et pour terminer il a prêché pour son parti demandant que le Gouvernement et à fortiori le ministère de l’intérieur cesse d’intervenir dans les affaires internes de son parti. Le Ministre de l’Intérieur a vite répondu aux questions de l’Honorable NDITIJE disant que le parti UPRONA est libre de s’organiser lui-même et qu’il revient aux membres de ce parti de s’entendre et qu’il prendra acte et qu’à sa connaissance l’entente entre les membres du parti UPRONA est sur un stade avancé et que NDITIJE ne doit pas être au courant à quoi NDITIJE aurait réagi par le rire pressenti comme la joie par le président de l’Assemblée nationale. Le Ministre de l’Intérieur, Edouard NDUWIMANA a laissé entendre qu’il ne faudrait pas être alarmé par les informations diffusées sur Internet parce que ces informations sont écrites par des hommes avec leurs qualités ou défauts. Les questions des parlementaires ont été posées à l’intervalle de deux groupes et chaque parlementaire avait le droit de s’exprimer durant trois minutes et les questions étaient aussi riches que variées et allaient jusqu’à déborder du cadre des questions qui portaient sur le rapport confidentiel des Nations Unies sur les allégations de distributions des armes à feu aux jeunes IMBONERAKURE et à ce propos un des parlementaires a fait remarquer qu’à la veille des massacres au Burundi ou dans la sous-région, il a été constaté que les groupes de personnes ont été attribués des noms d’animaux pour les dépersonnaliser et leur enlever l’esprit d’humanité faisant référence à nom INYENZI du Rwanda qui aurait son équivalent actuellement au Burundi.

Le Ministre de l’intérieur, Edouard NDUWIMANA a été catégorique à l’intervention du parlementaire GASUTWA Bonaventure qui avait laissé entendre qu’il a été rapporté qu’il y aura un Gouvernement de transition parce que les élections ne pourront pas se tenir étant donné que les autres partis politiques ne pourront pas faire la campagne électorale à part le parti CNDD-FDD à quoi le Ministre lui a répondu que les élections de 2015 seront libres et démocratiques et d’ajouter qu’il a déjà donné des instructions aux administratifs à la base de prendre sur le même pied d’égalité tous les partis politiques et que tous les partis politiques agréés puissent tenir librement des meetings et que toute personne qui le souhaite pourra participer aux campagnes électorales soit au titre de son partis politique soit à titre personnel.

Mis à jour (Mercredi, 16 Avril 2014 17:05)