Les massacres à l’arme blanche de citoyens paisibles (26) à Buganda cette nuit de vendredi à samedi, ont-ils un lien avec les déclarations des néo-colons actuels ?
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Rappelons-nous qu’en 2014 une attaque sans précédent avait eu lieu dans la même région du pays par des hommes dont la provenance était la RDC, les Occidentaux au lieu de condamné cette agression opérée à partir d’un pays étranger, ils avaient plutôt condamné le Gouvernement du Burundi d’avoir pu repousser les assaillants et que cela était une violation flagrante des droits de l’homme à l’encontre de ces assaillants et que donc le Burundi devait être condamné par le reste du monde. Ce n’était qu’une action qui démarrait la révolution de couleur financée et soutenue par les néo-colons, dont les phases successives devaient aboutir à un changement de régime au Burundi.

Les financiers et organisateurs de l’attaque de Buganda cette fois-ci ont innové car ils ont d’abord infiltré les assaillants au Burundi, ont commis le massacre de plus de 25 personnes et se sont repliés en RDC. A l’heure qu’il est ils sont sûrement entrain de toucher leurs soldes pour mission accomplie.

A chaque fois que les Burundais ont un rendez-vous important et capitale pour leur dignité, les néo-colons réactivent leurs armes connues et secrètes pour torpiller, annihiler voire détruire tout ou en partie le peuple burundais. Les déclarations deviennent légions, les prises de positions s’enchaînent et les bruits de bottes se donnent écho dans et autour du Burundi. L’Union européenne ne cache pas sa désapprobation du processus de révision constitutionnelle en cours au Burundi. Des reportages réalisés par les opposants radicaux sont proposés au public la Belgique en tête, les réseaux sociaux sont saturés, bref c’est ce qu’on appelle un tir groupé.

Nous lisons par ailleurs, que dans la nuit du 10 mai 2018, vers 02h jusqu’à 05h du matin,  les combattants du Red Tabara basés à l’est du Congo, ont été envoyés par Ordre d’Alexis Sinduhije afin d’attaquer les combattants des FPB et des dissidents de Red Tabara , amis et proches des FPB. La Monusco est présente en RDC on peut se demander ce qu’elle y fait ? Attise-t-elle les conflits dans la sous-région ? Fait-elle partie du problème ? Quelle est sa raison d’être là au juste ? Voit-elle les forces négatives d’origine burundaise sur le sol de l’Etat souverain de la RDC, qui s’y livrent des combats de coqs pour se contester qui pisse le plus loin ? Et l’UE que finance-t-elle ? Fera-t-elle une nouvelle déclaration que le Gouvernement burundais est coupable de cette cabale ?

Le Tchad vient de modifier sa constitution et personne n’a bronché, moins encore l’UE , et voici qu’ un ressortissant de ce pays qui occupe de Hautes fonctions au sein de l’UA, dont le silence assourdissant par rapport à cette modification constitutionnelle de son pays, vient à la grande surprise de tout le monde de demander à un Chef d’Etat d’un pays Africain, d’aller au Burundi stopper le processus référendaire en cours. Il est évident et ça saute aux yeux qu’il fait office de suppôt des néo-colons. Les Burundais en tant que peuple souverain, en ont assez de ce manque de respect surtout  venant de la part de ressortissants de pays africains qui jusqu’aujourd’hui ne sont mêmes pas autorisés par leur tutelle à battre monnaie. Que cherche-t-il au Burundi ? Il y a perdu quelque chose ? Pire encore il n’a même pas osé mettre en copie le Gouvernement burundais alors qu’il est le premier concerné par sa démarche.

Suite à l’attaque de cette nuit, nous apprenons que les autorités burundaises ont pris cette affaire avec la plus haute importance et que des enquêtes sont menées afin de cerner les tenants et les aboutissants de cet acte macabre. Sous le soleil rien n’est caché éternellement, la vérité finit toujours par éclater, nous saurons, c’est certain, qui est derrière ce pogrom.

Les Occidentaux ont infligé beaucoup de fléaux à l’Afrique de l’esclavage (plus de 300 ans) en passant par la colonisation ( plus de 70 ans) et aujourd’hui le pillage de ses ressources, les conséquences ont les observe tous les jours. Les prises de positions qu’ils prennent ne servent qu’à rappeler aux Africains qu’ils ne sont pas encore considérés par eux comme étant des peuples souverains et dignes, autonomes et indépendants.

La constitution c’est une affaire éminemment interne d’un Etat, n’implique et ne concerne que le peuple qui veut se doter de règles de fonctionnement et qui doivent le régir pour mieux harmoniser son vivre ensemble. Toute personne étrangère à ce peuple ne peut, dans ce cadre, agir que s’elle y est invitée.

Dans la vie la sagesse vient d’une somme d’expériences heureuses et malheureuses, les commanditaires du pogrom de la nuit de vendredi à samedi ne font qu’attiser la vigilance des Burundais en cette période cruciale. Que personne ne s’y trompe, ils vont y faire face, avec brio.

Ruvyogo Michel