Aux États-Unis, le Groupe de travail d’experts sur les personnes d’ascendance africaine, une instance des Nations unies, vient de publier un rapport dans lequel il affirme que l’histoire de l’esclavage des États-Unis justifie des réparations pour les Afro-américains.
Dans ce rapport, il pointe le lien existant entre les injustices actuelles et les chapîtres les plus sombres de l’histoire américaine, en particulier l’héritage de l’histoire coloniale, de l’esclavage, de la subordination raciale, de la ségrégation, du terrorisme racial et de l’inégalité raciale aux États-Unis et affirme que cette question demeure un grave problème car il n’y a eu aucun engagement réel pour des réparations, pour que l’on dise la vérité, et pour la réconciliation pour les personnes d’ascendance africaine.
Il met en garde contre l’impunité de la violence d’État, citant les récents meurtres d’hommes noirs non armés par des policiers et il affirme qu’il en découle une crise des droits humains qui doit être réglée de toute urgence.
« En dépit des changements substantiels depuis la fin de l’époque Jim Crow et la bataille pour les droits civiques, l’idéologie assurant la domination d’un groupe sur un autre continue d’avoir des conséquences négatives sur les droits civils civiques politiques économiques et sociaux les Afro-américain d’aujourd’hui », dit-il dans un communiqué. « L’idéologie dangereuse de la suprématie blanche inhibe la cohésion sociale dans la population américaine », ajoute-t-il.
Des recommandations
Washington n’est pas tenu de suivre les recommandations de ce panel. Les réparations que ce dernier propose pourraient prendre plusieurs formes : par exemple des excuses formelles, des initiatives pour la santé ou l’éducation, ou pour la réhabilitation psychologique, des transferts de technologie, des soutiens financiers, et l’annulation de dettes.
Par ailleurs, une coalition formée de pays des Caraïbes exhortent les pays européens qui les ont colonisés par le passé à leur verser des pour l’impact de l’esclavage, des génocides coloniaux et des lois raciales toxiques qui ont façonné leur vie au cours des deux derniers siècles. Pour le moment, ils ont obtenu peu de résultats.
Audrey Duperron 28 septembre 2016
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