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Donald Trump est devenu vendredi le 45e président des États-Unis, promettant dans un discours sombre, offensif, aux accents résolument populistes, d’articuler sa politique autour d’un seul axe : « l’Amérique d’abord ».

Arrivé à la Maison-Blanche en fin d’après-midi, l’homme d’affaires républicain de 70 ans succède à la tête de la première puissance mondiale au démocrate Barack Obama, 55 ans, sous le regard inquiet des alliés des États-Unis, échaudés par ses déclarations tonitruantes, parfois contradictoires.

Quelques heures plus tôt, main gauche sur la Bible, main droite levée, le magnat de l’immobilier, qui arrive au pouvoir sans la moindre expérience politique, diplomatique ou militaire, avait prêté serment en plein air, sur les marches du Capitole.

« Je jure solennellement de remplir fidèlement les fonctions de président des États-Unis et, dans toute la mesure de mes moyens, de sauvegarder, protéger et défendre la Constitution des États-Unis », a-t-il déclaré, prêtant serment comme l’ont fait avant lui George Washington, Franklin D. Roosevelt ou encore John F. Kennedy.

Il a choisi pour ce faire deux bibles : la sienne, qui lui a été offerte par sa mère en 1955, et celle d’Abraham Lincoln, sauveur de l’Union, également utilisée par Barack Obama il y a quatre ans.

« L’Amérique d’abord »

Ceux qui espéraient découvrir un « président Trump » profondément différent du « candidat Trump » ont été déçus : l’homme d’affaires septuagénaire a entamé son mandat sur la même tonalité, promettant de « rendre le pouvoir au peuple ».

Dans un discours politique combatif d’une quinzaine de minutes, juste après avoir prêté serment sur la Bible, le 45e président des États-Unis a affirmé qu’« à compter d’aujourd’hui, ce sera l’Amérique d’abord et seulement l’Amérique ! ». Il a énoncé « deux règles simples : acheter américain et embaucher américain ».

« Ensemble, nous rendrons sa force à l’Amérique. Nous rendrons sa richesse à l’Amérique. Nous rendrons sa fierté à l’Amérique. Nous rendrons sa sécurité à l’Amérique. Et, oui, nous rendrons sa grandeur à l’Amérique », a-t-il conclu, brandissant le poing, image surprenante dans ce contexte.

La cérémonie, suivie en direct par des millions de personnes à travers le monde, avait un goût de revanche pour celui dont l’annonce de candidature, en juin 2015, avait été accueillie par des ricanements, chez les républicains comme chez les démocrates.

« Tout commence aujourd’hui ! » avait-il lancé dès le lever du jour sur Twitter. « LE MOUVEMENT CONTINUE, LE TRAVAIL COMMENCE ! »

AFP