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Paul Kagame rappelle à l’ordre les cadres du Front patriotique rwandais (FPR). Alors que plusieurs officiers rwandais ont été arrêtés ces derniers jours pour « incitation au soulèvement », le président rwandais s’est montré ferme avec ses troupes, dimanche, lors d’une réunion du bureau politique du parti au pouvoir.

« Quiconque veut sa place dans le FPR doit la faire au sein du FPR. Mais si vous pensez que vous pouvez trouver votre place à l’extérieur du FPR, c’est impossible », a déclaré Paul Kagame aux 1500 cadres du parti réunis dans un gymnase de Kigali.

« Vous ne devez pas réclamer votre dû pour les sacrifices de votre passé. Nous ne vivons pas dans le passé », a-t-il poursuivi.

De son côté, l’une des commissaires du FPR, Oda Gasinzigwa, a dénoncé publiquement certains membres du parti, dont Rose Kabuye et Mary Baine, les épouses de David Kabuye et Tom Byabagamba, deux hauts gradés récemment arrêtés.

« Il y a des membres qui ont été impliqués dans des crimes sérieux contre l’Etat (…), propageant des rumeurs et s’alliant avec des gens négatifs », a-t-elle affirmé, avant de citer les deux femmes ainsi que l’ancienne ambassadrice rwandaise aux Pays-Bas, Immaculée Uwanyirigira. « Nous ne leur permettrons pas d’être des loups au sein du parti », a ajouté Oda Gasinzingwa.

Par la suite, la parlementaire Edda Mukabagwiza a publiquement désavoué – en utilisant des mots très durs – sa jeune sœur Odette, qui a rejoint le Congrès national rwandais (RNC), un parti d’opposition qualifié par Kigali de terroriste. Pour achever l’exercice de rappel à l’ordre de ses cadres, Paul Kagame a conclu en leur réaffirmant que c’était le parti, et lui seul, qui avait fait d’eux ce qu’ils sont.