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Au Rwanda, la FIDH dénonce l’ingérence des autorités dans le fonctionnement de la Liprodhor, la Ligue rwandaise des droits de l’homme. Ce dimanche, la police a empêché la tenue d’une assemblée générale de la Liprodhor. Et vendredi dernier, deux membres de la Ligue rwandaise des droits de l’homme ont été arrêtés.

Vendredi, deux militants de la Ligue de défense des droits de l’homme avaient été arrêtés par la police. Une cinquantaine de militants avaient signé une lettre pour convoquer une assemblée générale et élire un nouveau bureau de l’association. Ils estiment que la direction actuelle de la Liprodhor est sous le contrôle du gouvernement. C’est aussi l’avis de la Fédération internationale des Ligues des Droits de l’Homme. Son responsable Afrique, Florent Geel dénonce le blocage de l’assemblée générale par la police et accuse le Rwanda d’avoir réduit à néant la liberté d’association : « L’action des autorités rwandaises aujourd’hui, en empêchant la Liprodhor, une des dernières organisations indépendantes de défense des droits de l’homme, de tenir son assemblée générale est absolument inacceptable. On considère aujourd’hui qu’il n’y a plus de liberté d’association et plus de liberté de réunion au Rwanda. Maintenant c’est manifeste. »

« Inquiétant pour la situation démocratique au Rwanda »

Pour la FIDH, les autorités rwandaises n’admettent pas que la Liprodhor puisse choisir librement ces dirigeants : « Ils n’admettent pas que la Liprodhor puisse choisir librement ces dirigeants.Ils n’admettent pas non plus qu’il puisse y avoir une voie différente qui exprime des préoccupations en matière des droits humains au Rwanda. Et ça, c’est très préoccupant. Quant on n’a plus de voies différentes, de contre-pouvoir, de presse indépendante, de presse libre, effectivement, la liberté et la démocratie meurent et c’est malheureusement ce qui est en train d’avenir au Rwanda et c’est un signal extrêmement inquiétant pour la situation démocratique du Rwanda. »