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Le décès de la Princesse Odette, réel ou mis en scène, jette un peu plus le trouble sur cette mystérieuse affaire de disparition. A l’époque, elle avait fait éclater un scandale de corruption retentissant impliquant Serge Kubla, bourgmestre de Waterloo et ancien ministre et deux dirigeants de la société Duferco, tous les 3 inculpés de ” corruption concernant une personne qui exerce une fonction publique dans un état étranger “.

A l’origine de l’affaire, un dossier explosif envoyé par Stephan De Witte à l’un de ses proches, 15 jours avant de s’évaporer dans la nature. Dans ce dossier, les enquêteurs découvrent que Stephan De Witte, comptable et homme de confiance de Duferco, et Serge Kubla étaient mandatés par des administrateurs de l’entreprise sidérurgique pour investir dans le marché des jeux de hasard au Congo.

Que faisait l’ancien ministre de la région wallonne dans cette galère ? Qu’est devenu Stephan De Witte ? Y a-t-il un lien entre la disparition et les affaires de Duferco au Congo ou en Wallonie ? A-t-il été assassiné ou a-t-il pris la fuite ? La Princesse Odette a-t-elle joué un rôle dans la disparition du comptable ? -Lalibre-


Rebondissement dans l’affaire de la disparition de Stephan De Witte, comptable et ex-homme de confiance de Duferco. Sa compagne, la sulfureuse « Princesse » Odette Maniema Krempin serait décédée à la fin du mois de juin dans un hôpital du Nord-Kivu au Congo. Est-elle réellement morte ou s’agit-il d’un écran de fumée jeté sur une enquête déjà très compliquée ?

Stephan De Witte a disparu en juin 2014 au Congo. Deux années se sont écoulées et le mystère s’épaissit autour de cette disparition sur laquelle plane depuis le début, l’ombre d’une femme aussi belle que mystérieuse : celle de la compagne du comptable, Odette Maniema Krempin, une prétendue princesse congolaise au passé trouble.

A l’époque, ” Devoir d’enquête ” avait révélé le passé d’escroc de cette femme qui s’était volatilisée entre l’Allemagne et le Congo au moment précis où la justice cherchait à l’entendre. Un mandat d’arrêt international avait finalement été délivré à l’encontre d’Odette Krempin, soupçonnée d’avoir joué un rôle dans la disparition du comptable.

Il y a quelques mois, notre équipe était contactée par un informateur indiquant que la Princesse Odette avait refait sa vie à Bukavu, dans le Sud-Kivu, avec un haut gradé de l’armée régulière congolaise. Une vie brutalement interrompue à la fin du mois de juin, si on en croit le journal allemand ” Bild ” qui annonce la mort de la jeune femme dans un hôpital régional de Goma, sans toutefois donner beaucoup de détails sur les circonstances du décès.

Odette Maniema Krempin n’avait qu’une quarantaine d’années. A-t-elle opportunément organisé sa disparition pour échapper à la justice ou à l’une des victimes de ses escroqueries ? A-t-elle été assassinée parce qu’elle en savait trop ? Frédéric Loore, journaliste “Paris-Match”, suit le dossier depuis le début. Il a obtenu de troublantes informations : ” Mon contact au Congo dit détenir, de très bonne source, qu’un empoisonnement serait en réalité à l’origine de la maladie et du décès de la “Princesse”. Cette même source prétend par ailleurs pouvoir confirmer la mort d’Odette Krempin mais je ne suis pas parvenu à authentifier ce témoignage “. (1)

Le décès de la Princesse Odette, réel ou mis en scène, jette un peu plus le trouble sur cette mystérieuse affaire de disparition. A l’époque, elle avait fait éclater un scandale de corruption retentissant impliquant Serge Kubla, bourgmestre de Waterloo et ancien ministre et deux dirigeants de la société Duferco, tous les 3 inculpés de ” corruption concernant une personne qui exerce une fonction publique dans un état étranger “.

A l’origine de l’affaire, un dossier explosif envoyé par Stephan De Witte à l’un de ses proches, 15 jours avant de s’évaporer dans la nature. Dans ce dossier, les enquêteurs découvrent que Stephan De Witte, comptable et homme de confiance de Duferco, et Serge Kubla étaient mandatés par des administrateurs de l’entreprise sidérurgique pour investir dans le marché des jeux de hasard au Congo.

Que faisait l’ancien ministre de la région wallonne dans cette galère ? Qu’est devenu Stephan De Witte ? Y a-t-il un lien entre la disparition et les affaires de Duferco au Congo ou en Wallonie ? A-t-il été assassiné ou a-t-il pris la fuite ? La Princesse Odette a-t-elle joué un rôle dans la disparition du comptable ?

Pour répondre à ces questions, le juge d’instruction Michel Claise a introduit, il y a plusieurs mois, une demande de commission rogatoire au Congo. Les autorités congolaises n’y ont toujours pas répondu. En attendant, le juge a clôturé le volet politico-financier de son enquête. L’annonce de la mort d’Odette Krempin, témoin clé dans le volet disparition, complique un peu plus le travail de la justice et compromet les chances de découvrir un jour ce qui est réellement arrivé à Stephan De Witte.

Avec Lalibre