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Certains ne contrôlent même pas une fraction de leurs ressources naturelles. Allez au Gabon, toute la richesse du sous-sol appartient à la France. Ce sont les accords [avec la France]. C’est la même chose dans les autres pays francophones.

Le pétrole qu’on découvre appartient à la France, les diamants qu’on découvre appartiennent à la France, et les compagnies minières seront naturellement françaises. En échange, on vous donnera peut-être 12 % ou 15 % des revenus sur le pétrole. C’est vraiment terrible !

La Guinée Équatoriale s’est libérée de tout ça et ils nous ont décrit tout ce qui se passe chez leurs voisins [les pays francophones]. C’est pour cela que d’une tentative de coup d’État à une autre, ils [la Guinée Équatoriale] ont eu, heureusement pour eux, la perspicacité de savoir d’emblée que ce sont les Espagnols, les Français, et bien d’autres qui organisent ces tentatives de coup d’État.

Mais l’enjeu est juste de renverser le leadership pour que l’Occident puisse contrôler les ressources naturelles.

Vous avez vu ce qui s’est passé quand ils [les Occidentaux] ne peuvent pas enlever une personne du pouvoir, ils commencent à élaborer des mensonges à son égard: “il oppresse son peuple”, “il tue son propre peuple”… [comme pour] Kadhafi… “nous devons l’empêcher de tuer son propre peuple”.

Ils [les Occidentaux] sont partis aux Nations-Unies avec des preuves des Libyens qui se lamentaient (pleurnichaient) que Kadhafi était en train de les tuer et vous avez cru à ses fausses pleurnicheries destinées à faire croire au monde entier que Kadhafi oppressait son peuple. Et l’OTAN a eu l’autorisation d’intervenir militairement grâce au conseil de sécurité de l’ONU.

Et leur premier objectif était de pourchasser le leader, Kadhafi, et même ses enfants en essayant de les tuer. Ils ont réussi à tuer des membres de sa famille, il a essayé de se cacher mais il a été capturé. Ensuite, les Occidentaux ont prétendu que c’est un Libyen qui aurait tiré sur Kadhafi. La même histoire a été racontée pour Saddam Hussein en Irak.

Même Tony Blair a voulu nous attaquer. Votre gouvernement ne vous l’a pas dit pour ne pas vous effrayer. Il [Tony Blair] est venu ici [en Afrique du Sud] à l’époque où Thabo Mbeki était Président pour organiser un coup d’État au Zimbabwe. Thabo Mbeki a refusé et d’autres également, y compris le Botswana, ont refusé de collaborer pour attaquer le Zimbabwe et renverser Mugabe parce que nous avions repris les terres aux
fermiers blancs contre sa volonté [la volonté de Tony Blair]. Il [Tony Blair] voulait stopper le processus de l’accord qui avait été conclu avant lui avec Margaret Thatcher et voulait l’inverser. Tony Blair était du parti travailliste et Margaret Thatcher du parti conservateur. »