Burundi : un projet de reboisement national pour restaurer le couvert forestier
Partage

Un nouveau projet de reboisement national dénommé “Ewe Burundi urambaye” (littéralement “Burundi bien habillé”) va bientôt être mis en marche pour faire face à la réduction du couvert forestier qui avance à une vitesse inquiétante.

La mise en place d’un comité national de pilotage de ce projet a été adopté par le conseil des ministres, qui s’est tenu mardi sous la présidence du président de la République, Pierre Nkurunziza.

Philippe Nzobonariba, secrétaire général et porte-parole du gouvernement, a lu mercredi sur les ondes de la Radiotélévision nationale du Burundi un communiqué sanctionnant ce conseil des ministres où il a été constaté que les forêts naturelles qui couvraient 30 à 50% du territoire burundais par le passé ont diminué de telle sorte qu’il n’en reste actuellement qu’environ 6,6%.

“Conscientes des dangers que présente cette déforestation, les autorités burundaises au plus haut niveau ont initié le projet de reboisement national baptisé ‘Ewe Burundi urambaye’ en vue de restaurer le couvert forestier”, a indiqué M. Nzobonariba.

Il a fait remarquer que ce projet allait durer sept ans et qu’il allait être conduit en parallèle avec les autres projets de reboisement initiés dans les autres services de l’Etat. Il sera réalisé principalement par les membres des forces de défense et de sécurité.

Le conseil des ministres s’est interrogé sur les raisons de la déforestation au Burundi et a trouvé que ses principales causes étaient entre autres la croissance démographique démesurée, les défrichements abusifs ainsi que les pratiques inappropriées de gestion des terres, alors que plus de 95% de l’énergie consommée par les ménages provient du bois.

En conséquence de cette déforestation, le Burundi fait face à la réduction du couvert forestier, à la perte de la biodiversité, à l’érosion des terres arables, aux éboulements de terres provoquant la dégradation des voies de circulation et des pertes en vies humaines ainsi qu’à d’autres catastrophes naturelles.

 

Xinhua