Trois mois de suspension de la rubrique annonces et publicités du Renouveau du Burundi
Partage

« Professionnellement, le journal n’a commis aucune faute »

En date du 4 mai 2018, le Conseil national de la communication (CNC) a suspendu la rubrique annonces et publicités du journal officiel «Le Renouveau du Burundi», pour une période de trois mois. Les raisons, pour n’avoir pas obtempéré à la note du 18 avril 2018 rappelant qu’en application de la déclaration de publication du 15 janvier 2004, le quotidien est publié uniquement en français et non en d’autres langues. Mais le directeur général des Publications de presse burundaise (PPB), réfute ces accusations. Selon lui, le journal a toujours respecté le code d’éthique et de déontologie, Le Renouveau n’a jamais su que les annonces et publicités doivent être publiées dans les langues demandées par le CNC. Cette rubrique ne lèse personne.

Selon le président du CNC, Ramadhan Karenga, la langue de communication convenue pour le quotidien «Le Renouveau» est bel et bien le français. Mais le directeur général des PPB déclare que les partenaires contractant avec le journal «Le Renouveau» apportent des annonces et publicités dans les langues de leur choix. Les annonces proviennent des partenaires avec des contrats bien déterminés. Nous n’avons pas le droit de changer leur langue de travail parce qu’ils les publient  à l’ endroit de leur public cible. Le CNC n’a pas spécifié la question de langues pour cette rubrique en ce qui concerne le quotidien «Le Renouveau». Ce qui fait que «Le Renouveau» a toujours sorti ces annonces et publicités dans diverses langues depuis l’an 2006.

«Le Renouveau» n’a jamais su que les annonces et publicités doivent être publiées dans les langues demandées par le CNC. Le directeur général se demande si le CNC de ce temps n’était pas le même que celui d’aujourd’hui.Selon le président du CNC, Ramadhan Karenga, la langue de communication convenue pour le quotidien «Le Renouveau» est bel et bien le français. Mais le directeur général des PPB déclare que les partenaires contractant avec le journal «Le Renouveau» apportent des annonces et publicités dans les langues de leur choix. Les annonces proviennent des partenaires avec des contrats bien déterminés. Nous n’avons pas le droit de changer leur langue de travail parce qu’ils les publient  à l’ endroit de leur public cible. Le CNC n’a pas spécifié la question de langues pour cette rubrique en ce qui concerne le quotidien «Le Renouveau». Ce qui fait que «Le Renouveau» a toujours sorti ces annonces et publicités dans diverses langues depuis l’an 2006. «Le Renouveau» n’a jamais su que les annonces et publicités doivent être publiées dans les langues demandées par le CNC. Le directeur général se demande si le CNC de ce temps n’était pas le même que celui d’aujourd’hui.

A la question de savoir si la décision peut être revue, le président du CNC affirme que cela n’est pas le travail d’une seule personne. Le CNC est un organe. Selon lui, le quotidien burundais d’informations «Le Renouveau» n’est pas différent des autres médias. Le CNC œuvre pour le bien de tous les organes  de communication. Il a ainsi rappelé  que des sanctions ont été prises aussi à l’endroit d’autres médias comme la BBC Londres et la Voix de l’Amérique (VOA) et d’autres. Selon M. Karenga,  être un journal public ne signifie pas qu’on est exempté de sanctions. Si la décision n’a pas été prise en 2006, cela ne signifie pas que le CNC ne travaillait pas. Il est là et il opère pour tous. Le CNC conseille, met en garde et finalement punit. Quant aux concertations possibles avec le quotidien, le président du CNC indique que la direction du quotidien a déjà déposé une correspondance demandant d’alléger la décision pour que ce dernier continue à fonctionner étant donné que c’est un journal public qui n’œuvre que pour le bien du pays et de la population. Selon lui, ce n’est pas sa décision.

Un quotidien public vivant de ses propres frais

Signalons que ce quotidien public vit de ses propres frais, cela depuis la période d’avant les années 2000. Cela fait plus de 20 ans que le quotidien vit des annonces et publicités publiées en français, anglais, kiswahili et kirundi. Elles participent aux frais de carburant pour le déplacement des journalistes, d’impression du journal et de sa distribution, etc,. le gouvernement se chargeant seulement des salaires des employés.Sachons que le journal «Le Renouveau» n’a jamais lésé personne dans sa rubrique annonces et publicités. Le Renouveau vit de ses propres frais et contribue au développement du pays, car les frais que l’Etat débloquerait pour ce quotidien servent dans d’autres domaines de développement du pays. Ce n’est pas facile mais «Le Renouveau» est toujours imprimé et distribué sans problème grâce aux frais provenant  des annonces et publicités. Selon M. Kamwenubusa, l’option est claire. Si on nous donne trois mois de suspension dans la rubrique des annonces et publicités, c’est que le gouvernement accepte de nous subventionner totalement. C’est un journal public. Encore qu’on sait qu’il y a des gens qui cherchent à s’accaparer  des annonces et des publicités pour des fins lucratives et privées. On a vécu cette  situation en 2015.

Aujourd’hui, on ne peut plus imprimer le journal, ni payer les frais de fonctionnement dont le carburant, etc. Si cette mesure reste dans le statu quo, cela signifie que les Publications de presse burundaise  arrêtent de fonctionner. C’est un journal qui est au service de l’Etat. Il n’a pas péché professionnellement.  Aucune annonce ou  publicité ne blesse personne. Si elles  étaient apportées avec des propos compromettants, on n’accepterait pas qu’elles soient publiées. Jusqu’à maintenant, «Le Renouveau» n’a jamais commis aucune erreur professionnelle, réaffirme M. Kamwenubusa.

Blandine Niyongere, http://www.ppbdi.com