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BUJUMBURA, 16 avr 2016 : La plupart des Burundais ne sont pas suffisamment informés sur les gains de l’intégration du Burundi à l’EAC et ce qu’il peut en tirer comme avantages. C’est ce qu’a déclaré Mme Hafsa Mossi, président du groupe parlementaire siégeant à l’East African Legislative Assembly (EALA) ce jeudi lors d’une réunion avec la presse.

En adhérant à la Communauté Est Africaine, le Burundi, selon Hafsa Mossi, visait un intérêt évident sur le plan politique, sécuritaire, économique et social. En effet a-t-elle expliqué, l’appartenance du Burundi à l’EAC est d’abord naturelle si l’on analyse sur le plan géographique et historique. La communauté occupe une place sans commune mesure dans la vie du Burundi aussi bien sur le plan économique, commercial,
politique et social.

Sur le plan politique et social, l’adhésion du Burundi constitue à bien des égards, une solution à son isolement et à ses crises politiques, sécuritaires et sociales répétitives, a-t-elle fait savoir. Compte tenu de sa situation géographique d’enclavement et des problèmes qu’il a connus à travers son histoire, le Burundi a adhéré à la Communauté Est Africaine pour se positionner sur le marché plus large, plus ouvert et libéralisé
et ainsi devenir plus stable, plus compétitif et prospère.

Il s’agit selon Mme Hafsa, d’assurer avec l’intégration, la croissance économique et d’atteindre le développement durable permettant ainsi de rehausser la qualité de vie des populations locales. Le Burundi a donc reconquis ses lettres de noblesse pour être un partenaire fiable dans le concert des Nations de la région, a-t-elle dit, ajoutant que le Burundi en sa qualité de membre de l’EAC est assuré d’un environnement
favorable pour sa stabilité politique et peut ainsi réunir les conditions d’une reconstruction et d’un développement durable.

Les gains de l’adhésion du Burundi à l’EAC sont dérivés du mode de fonctionnement de l’Union douanière. Il s’agit entre autres selon Hafsa Mossi, de l’exportation des produits locaux burundais dans les pays de l’EAC sans payer les droits de douane sur présentation du certificat d’origine burundais (Exportation des produits cosmétiques par COPAR et des peaux brutes par RUSHATO sprl).

Avec l’introduction du tarif extérieur commun (TEC), le Burundi ne paie pas de droit de douanes pour les matières premières, les biens d’équipement et les intrants industriels. Elle a signalé que le Burundi a reçu une compensation au titre des pertes subies au niveau de la mise en oeuvre effective du tarif extérieur commun (TEC) dans le chapitre global de l’intégration.

A cet effet, le Burundi a reçu un montant de plus de 7,7 millions d’Euros en 2009 et 8,3 millions d’Euros pour l’exercice 2010. Il a également pu profiter de l’élargissement et de l’approfondissement de l’intégration. Mme Hafsa a donné comme exemple la suppression des frais de visa pour les ressortissants burundais qui se rendent dans les pays partenaires de l’EAC, la libre circulation des travailleurs y compris les étudiants à Kampala, Nairobi et à Kigali où il est appliqué le principe de traitement national pour les ressortissants des autre pays membres de l’EAC.

Elle a profité de l’occasion pour inviter les Burundais à postuler aux différents appels d’offre lancés par le secrétariat de l’EAC car ils sont ouverts consacrant ainsi par voie de compétition le même traitement national des travailleurs. Les parlementaires siégeant à l’EALA invitent leurs compatriotes à étudier sérieusement l’anglais qui est une langue de travail de l’EAC et les médias d’informer les Burundais sur les activités de l’EAC et celles de l’EALA comme le font les médias des autres pays de la communauté.

Abp-info