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Dans une nouvelle résolution, l’Union européenne vient de demander à la Cour pénale internationale et au Conseil de sécurité des Nations unies d’ouvrir une enquête sur les « violations des droits de l’homme au Burundi ». Un sujet sur lequel le Parlement européen n’est « pas à jour », a rétorqué Bujumbura. Les Eurodéputés ont raison car en matière de violation des droits de l’homme l’histoire moderne, montre à suffisance, qu’ils en savent beaucoup. Qu’est ce qu’ils n’ont pas infligé à l’Afrique ? L’esclavage, la colonisation, la néo-colonisation, les coups d’état, les assassinats de leaders africains, le pillage économique, le pillage intellectuel, le pillage culturel et j’en passe. A ce jour, nous ne sommes pas au courant d’une quelconque résolution qui aurait condamné un seul pays européen suite à ces faits dont l’Afrique souffre encore aujourd’hui !

Le Parlement Européen ne sait plus rien créer comme projet européen fédérateur alors à défaut de cela il essaye de créer une cohésion interne en se focalisant sur des causes extérieures à défendre considérées comme lointaines et présentant moins de risques pour l’électeur européen. C’est ainsi qu’un petit pays comme le Burundi rentre dans ces critères pour la consommation intellectuelle de certains de ces néocoloniaux, histoire de se montrer utiles et d’attaque pour des questions présentées comme importantes à l’opinion publique européenne et au reste du monde.
Certains leaders occidentaux ne veulent plus se laisser bernés et des pays qui veulent quitter ce bateau après la Grande Bretagne se bousculent au portillon.

Pourquoi se gêner autant s’attaquer à plus faible que soit ? Comme on dit, victoire sans péril triomphe sans gloire. Certains néocoloniaux eurodéputés ne perdent pas un iota lorsqu’il faut la jouer à Lafontaine le Burundi trouble leur eau et il faut qu’ils se vengent. Tout se mondialise et les méthodes de sape sont conséquemment au goût du jour. On ne déstabilise plus à la Foccart c’est-à-dire avec élimination directe des dirigeants jugés indésirables par eux, non s’il vous plaît, on recoure à la révolution de couleur, ça sonne mieux avec peut être plus d’efficacité. Justement avec la mondialisation et la globalisation, les nouvelles vont très vite. Avant il fallait d’abord déclassifier les archives pour connaître ce qui s’était passé 50 ans plus tôt, aujourd’hui avec des applications comme Whatsapp, viber, facebook, tweeter, ou autre c’est en direct que les messages circulent ce qui provoque des ratés dans les rouages machiavéliques des marionnettistes des suppôts locaux ayant juré fidélité à la trahison contre leur mère patrie.

Heureusement pour les Burundais, le monde tel qu’il est actuellement est enclin à moins de naïveté que celui d’hier et ce ne sont pas les nostalgiques des temps des colonies qui par ailleurs font la guerre d’arrière garde contre des peuples ayant acquis leur souveraineté, se faisant l’écho comme des caisses de résonance de certains milieux occultes en reprenant en chœur les Fatwa édictés par leurs leaders néocoloniaux, que la marche des peuples va s’arrêter.

Elle est belle quand ils la chantent tout en la bafouant ces milieux occultes parlent démocratie mais pratiquent la violation des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes, pratiquent l’ingérence pour imposer la sauvegarde de leurs intérêts et à défaut imposent des guerres dites « humanitaires » dont l’objectif est de semer le chaos et la désolation, parce qu’après la destruction vient la reconstruction, jouant aux pyromanes pompiers, sont les premiers à proposer des contrats juteux pour leur tirelire et ces peuples se retrouvent en arrière de plus de 50 ans. Il suffit de regarder autour de nous.

Cette leçon vaut bien sûr un fromage (le corbeau et le renard). Face à ces agressions caractérisées les Burundais ont appris à plier sans rompre, le temps joue pour eux car d’autres peuples du monde se rendent comptent qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Pourquoi cet acharnement depuis 2013 à ce jour du géant Européen contre le petit Burundi ? Poser la question c’est y répondre car tout est dans tout et réciproquement. Il faudra aussi sonder dans le passé la théorie sur le déclin des empires.

Ruvyogo Michel