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Dans sa réunion tenue à l’endroit des administratifs, des responsables des forces de sécurité œuvrant dans la zone Kamenge et de certains habitants de cette zone, le vendredi 5 mai 2017, le maire de la ville de Bujumbura Freddy Mbonimpa, a demandé aux participants de conjuguer les efforts pour lutter contre les malfaiteurs qui troublent la sécurité ces derniers temps.

Comme il l’a souligné dans son mot préliminaire, le maire de la ville de Bujumbura, Freddy Mbonimpa, a remercié vivement les gens de la zone Kamenge pour le bon exemple qu’ils avaient donné quand il y avait des manifestations qui ont abouti aux mouvements insurrectionnels en 2015. Mais, il comprend mal aujourd’hui comment des cas d’insécurité se remarquent dans la zone Kamenge alors que les autres quartiers, même ceux qui ont connu des moments de trouble, sont tranquilles. « C’est incompréhensible qu’un malfaiteur, embarqué à bord d’une moto, lance une grenade, s’éclipse, et que personne ne sache par où il est passé ou ne le dénonce pas. Cela montre qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans la zone Kamenge. Ce qui est sûr est que le problème n’est pas externe. Ces malfaiteurs viennent de Kamenge même et on ne va pas accepter que Kamenge nous freine dans la marche vers le développement », a-t-il dit.

Dans cette réunion, les participants ont évoqué plusieurs facteurs qui sont à la base des cas d’insécurité observés ces derniers temps. C’est notamment les boissons prohibées, le manque de collaboration entre les institutions administratives et sécuritaires, les conflits familiaux, l’obscurité, le relâchement, certains membres des comités mixtes de sécurité qui n’en sont pas dignes et qui commettent même certains forfaits, des bistrots qui émettent une très forte musique toutes les nuits, les studios et les maisons de cinéma. Ils n’ont pas manqué de souligner l’impunité comme source d’insécurité. Car disent-ils, si un malfaiteur est appréhendé est qu’il est vite libéré, il va toujours menacer ses voisins. Les anciens prisonniers qui ont reçu la grâce présidentielle ont été, eux aussi pointés du doigt.

Des mesures sont prises pour le maintien de la paix et de la sécurité

Aux différentes inquiétudes soulevées par les participants, le maire de la ville leur a rappelé que la sécurité est une affaire de tous, qu’il faut s’investir à temps. Il a ensuite ajouté que des mesures sont déjà prises et que quiconque ira à leur encontre sera puni conformément à la loi. « Désormais, aucune moto n’est autorisée à circuler au-delà de 18 heures, les bistrots doivent respecter les heures d’ouverture et de fermeture, toutes les maisons de débauche doivent être fermées et les boissons prohibées éradiquées, dans un délai ne dépassant pas un mois. Kamenge doit redevenir la référence de la ville. Nous devons, à tout prix vaincre les malfaiteurs et asseoir la sécurité», a-t-il précisé.

M. Mbonimpa a rappelé aux chefs de quartiers et aux chefs de cellule de s’acquitter de leur tâche et que les cahiers de ménages doivent être régulièrement vérifiés ; que les comités mixtes de sécurité doivent être redynamisés et qu’il faut chaque fois s’enquérir sur toute personne soupçonnée.

Le maire de Bujumbura a promis qu’en ce qui le concerne, il n’hésitera pas à punir qui qu’il soit quand il aura commis un forfait. Il a demandé aux responsables administratives et policières d’éviter le népotisme et le favoritisme dans la lutte contre les boissons prohibées.

Jean Bosco Nkunzimana, http://www.ppbdi.com