Réunion d’évaluation de la sécurité à Kayanza
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Une note de 97% a été attribuée à tous les intervenants dans le secteur sécuritaire

Le président de la république du Burundi, Pierre Nkurunziza, a tenu une réunion au chef-lieu de la province de Kayanza, le vendredi 22 février 2019, à l’intention de tous les intervenants en matière de paix et de sécurité qui sont les responsables des corps de défense et de sécurité, les responsables de la justice et les gouverneurs de province pour voir ensemble l’état des lieux de la sécurité. Celle-ci est bonne sur tout le territoire national mais quelques défis sécuritaires ont été relevés. 

Après cette réunion, le porte-parole- adjoint du chef de l’Etat, Alain Diomède Nzeyimana, a indiqué qu’il  s’agissait d’une réunion qui s’est tenue au moment où la paix, la sécurité et la tranquillité règnent sur tout le territoire burundais. Elle s’est tenue  au moment où les Burundais sont unis, où ils viennent d’avoir une bonne récolte et au moment où ils sont en train de préparer d’autres échéances culturales qui vont continuer à garantir davantage la sécurité alimentaire. Selon lui, bien que l’on parle de la paix et la tranquillité dans tout le pays, il a été indiqué qu’on ne peut pas ignorer quelques cas isolés, des cas qui sont surtout liés aux conflits fonciers  au niveau des familles où, à un certain moment, il s’observe des gens qui meurent. On parle aussi de la sorcellerie où on recense aussi des morts.  Nous sommes à quelques douze mois des élections de 2020 et l’on a remarqué de par le passé que, quand les élections approchent, il se passe des histoires.  Dans le passé, on parlait des aiguilles, des gens à longs manteaux, etc.  Pour le moment, on parle de la sorcellerie. Il faut que les gens qui œuvrent en matière de sécurité soient à l’œuvre pour tranquilliser la même population et s’il le faut, organiser des séances de moralisation de la société ou de formation patriotique. « Il faut que les Burundais sachent que leurs dirigeants sont à l’œuvre, et que les choses vont bien marcher ». 

D’autres défis sécuritaires ont été relevés

Selon toujours M. Nzeyimana, au cours de cette réunion, on a aussi parlé de ce que l’on peut appeler la déstabilisation économique car on a vu des marchés brûlés et des gens qui importent des produits alimentaires ou des médicaments périmés. «Quand ces produits entrent  au marché burundais,  ils déstabilisent parce que des gens peuvent mourir pour avoir consommé des produits périmés. Mais aussi il faut que la population burundaise sache que l’ennemi principal du Burundi qui est le Rwanda, est toujours là, à l’œuvre, et il faut que l’on fasse attention. Mais aussi on ne peut pas ignorer la contribution ou le rôle que joue le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) qui fait tout, à partir du Rwanda, de la Tanzanie ou même à l’intérieur de ce pays. On se rappellera par exemple qu’en 2015, ils avaient été attrapés en train de distribuer des armes aux assaillants, on ne peut pas l’ignorer », a dit le porte-parole. 

« Il faut approcher la population »

Ainsi, le président de la République a invité les dirigeants à tous les niveaux d’approcher les Burundais à la base pour qu’il y ait un sens de conversation. « Quand quelqu’un a un problème, normalement il parle aux voisins ou à la famille, mais c’est important que les dirigeants approchent aussi les dirigés ». La réunion s’est terminée par les vœux de Nouvel an et le président de la république du Burundi a attribué à tous les intervenants en matière de sécurité une note similaire à celle qu’il leur avait attribuée lors de la dernière réunion du mois de décembre 2018 qui est de 97%. 

Astère Nduwamungu, http://www.ppbdi.com