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Depuis un certain temps on observe un peu partout en Afrique, et de façon mimétique, un phénomène de clonage des mêmes méthodes de revendications politiques à la veille des élections, au départ initiées par une pseudo société civile manipulée de l’extérieur, par des milieux néocolonialistes, qui fait en réalité le lit d’une opposition politique sans vision ni consistance réelle dans le pays mais dont l’objectif est de servir de pont pour détruire complètement le pays.

Ces dernières années nous avons assisté avec consternation à de vastes destructions des Etats sur le continent africain. Dans le Maghreb pour démarrer le processus de liquidation étatique on nous avait venté la spontanéité du printemps arabe commencé par des jeunes de la société civile contre la vie chère et le chômage, hélas aujourd’hui nous découvrons qu’il ne s’agissait que d’une fumisterie sans nom. In fine, tous ces pays ont reculé après destruction de plus de 30 ans. Dans d’autres pays qu’on avait toujours considéré comme stables notamment en Afrique de l’Ouest certains se battent encore à l’heure qu’il est pour maintenir un semblant d’intégrité sur le territoire national. En Afrique de l’Est on continue à chercher les voies et moyens pour provoquer l’éruption volcanique le Burundi est dans la tourmente ou l’œil du cyclone.

Ce qui est étonnant à la veille des élections, tous les acteurs de l’opposition, quel que soit le pays sur le continent africain, revendiquent, font et disent la même chose : contestation de la CENI, contestation du calendrier électoral, contestation du fichier électoral, manifestations non autorisées, violences contre les forces de l’ordre dont des Policiers blessés, désarmés, molestés et brutalisés,… Injures contre les autorités du pays en les traitant de tous les noms, outrages à agents en fonction, rébellion contre l’autorité publique, etc,… Ces auteurs n’ont rien à voir avec le respect de la Loi ni de l’établissement d’un Etat de droit.

Tout se passe donc comme si un centre de contrôle, quelque part, gère ces contestations par des membres de sociétés civiles triés sur le volet comme avant-gardistes et des Partis Politiques sans envergure nationale pour porter la déstabilisation. Il est étonnant de constater que tous les Partis d’opposition dans les pays où le processus électoral est engagé, réclament tous des gouvernements de transition et exigent l’arrêt immédiat du processus électoral.

C’est à propos que le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé vendredi le gouvernement et l’opposition au Burundi à “s’abstenir de tous actes de violence et d’intimidation avant, pendant et après les élections” prévues en mai et juin dans ce pays à l’histoire politique récente jalonnée de massacres et qui peine à panser les plaies d’une guerre civile (1993-2006). Il est évident que personne ne voudrait encore vivre la période pendant laquelle de jeunes dans la ville de Bujumbura s’étaient organisés en groupes d’assassins qu’on appelait « les sans-échecs » et les « sans-défaites », brûlaient des notables avec des pneus jusqu’à ce mort s’en suive.

Nous attendons que la justice un jour fasse la lumière sur tous ces tueries car c’est l’impunité qui pousse encore ces jeunes à vouloir perturber l’ordre public, ils n’ont peur de rien. Il appartient effectivement au gouvernement de garantir la sécurité et l’intégrité des personnes et des biens. Que tous ces fauteurs de troubles soient appréhendés et traités comme il le faut conformément à la Loi, et ce, avant qu’ils ne commettent l’irréparable .

Nous espérons que le mot d’avertissement du ministre de l’Intérieur, Edouard Nduwimana, à l’endroit de ces chevaux de Troie, disant que : « Les forces de l’ordre et l’administration vont prendre toutes les mesures qui s’imposent pour punir et traduire devant les juridictions compétentes les auteurs, les instigateurs de ce genre d’appel au soulèvement », produira ses effets et que nous n’allons pas devoir encore une fois déplorer des tués, veuves, veufs et orphelins à cause de quelques citoyens cupides de la société burundaise.
Minani Pontien