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Le Ministre de la Sécurité Publique, le Commissaire de Police Principal Chef (CPPC) Alain- Guillaume BUNYONI, le Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération questionsorales2.jpgInternationale, l’Ambassadeur Alain-Aimé NYAMITWE et le Ministre de la Défense Nationale et des Anciens Combattants, Monsieur Emmanuel NTAHOMVUKIYE étaient les invités de l’Assemblée Nationale au cours de la séance plénière de jeudi 18 février 2016, une séance consacrée aux questions orales avec débats.

Que fait le Gouvernement du Burundi pour souder les relations bilatérales avec les pays européens ? Les Députés s’interrogent. Pour le Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale, le processus de renouer la coopération avec les pays européens a commencé solennellement le 8 décembre questionsorales3.jpg2015 à Bruxelles. Le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki Moon, ainsi que cinq Présidents des Pays Africains vont bientôt venir au Burundi pour constater d’eux- même la situation politico sécuritaire au Burundi, s’est-il réjoui.

Concernant les relations entre le Burundi et le Rwanda qui ne sont pas au bon fixe, l’Ambassadeur Alain-Aimé NYAMITWE a indiqué que certains pays et ONGs qui ne croyaient pas que le Rwanda s’ingère dans les affaires politiques du Burundi ont fini par comprendre. Des preuves tangibles qui ont été fournies notamment par les Etats-Unis d’Amérique qui ont déclaré que le Rwanda assure la formation militaire des jeunes dans les camps de réfugiés burundais basés au Rwanda.

Les séances de marche-manifestations organisées devant les Ambassades contre l’ingérence de certains pays dans les affaires du Burundi, ne risquent-elles pas de générer l’escalade de conflits entre le Burundi et ces pays ? se sont inquiétés les Honorables Députés. Selon le Membre du Gouvernement en charge des Affaires Etrangères, les marches-manifestations sont autorisées. Ce qui serait fâcheux, c’est que les Burundais répondent au mal par le mal, a nuancé l’Ambassadeur Alain-Aimé NYAMITWE qui a rassuré que jusqu’à présent, les voies diplomatiques n’ont pas encore échoué. Le Burundi a déjà correspondances à la CIRGL, à l’UA et au HCR en ce qui concerne le conflit qui l’oppose au Rwanda. Qui plus est, les deux pays ont ratifié les Conventions de Genève et de l’OUA.

Le Ministre de la Sécurité Publique a, quant à lui, répondu aux questions relatives entre autres au pas franchi dans le désarmement de la population civile et à la collaboration entre le comité mixte de sécurité et l’administration en Mairie de Bujumbura.

Concernant le pas franchi dans le désarmement de la population civile, le CPPC Alain-Guillaume BUNYONI a donné aux représentants du peuple le bilan. Au cours du dernier semestre de l’année 2015, ils ont saisi des armes dont 25 armes lourdes, 643fusils, 22 pistolets, 851 grenades, 9 mortiers, 5 roquettes.

A propos des comités mixtes de sécurité en Mairie de Bujumbura, le Ministre de la questionsorales5.jpgSécurité Publique a indiqué que ces comités travaillent bien et que la population donne des informations en temps utile aux forces de l’ordre à travers ces comités. Ce sont ces informations qui permettent à la police d’appréhender les malfaiteurs, de saisir des armes et de prévenir les attaques. Il a remercié par la même occasion l’administration qui collabore étroitement avec la police.

Par ailleurs, le Ministre de la Sécurité Publique a démontré, preuves à l’appui, que les rebelles qui attaquent le Burundi proviennent du Rwanda. Les armes saisies à Bukinanyana en province de Cibitoke via la forêt de Nyungwe. Plus de 200 armes ont été saisies à Kabarore en province de Kayanza. Le 13 juillet 2015, 69 fusils ont été saisis à Giteranyi en province de Muyinga. A Nyarunazi en commune de Busoni de la province de Kirundo, 30 fusils et 58 chargeurs ont été saisis. A Rukambasi en province de Makamba, 30 fusils ont été saisis. Au chef-lieu de la province de Kirundo, un malfaiteur a attaqué un cabaret a été appréhendé avec un fusil en provenance du Rwanda. Un agent du HCR a été appréhendé au Saga Plage. Il a par la suite déclaré qu’il ramenait des armes du Rwanda pour les acheminer à Makamba. Toutes ces munitions avaient le même numéro de série.

Quant au Ministre de la Défense Nationale et des Anciens Combattants, il s’est exprimé à propos des militaires qui ont tenté de renverser les institutions du pays. Ils ont passé outre le serment qu’ils ont prêté lors de leur entrée en fonction, ils ont perdu le sens de la discipline et ils ont trahi la Nation. Il a par ailleurs demandé l’instauration de la peine de mort pour des actes de trahison et d’assassinat des personnalités, comme pour ceux qui ont assassiné le Lieutenant Général Adolphe NSHIMIRIMANA. Monsieur Emmanuel NTAHOMVUKIYE remercie les militaires qui ont gardé la loyauté et qui ont combattu le petit groupe des putschistes. Au sujet des grenades lancées ces derniers jours dans des lieux publics contre des civils qui ne sont pas armés, le Ministre de la Défense Nationale et des Anciens Combattants a indiqué que certains de ces malfaiteurs se sont rendus aux forces de l’ordre. Il a ajouté que l’armée s’applique à sécuriser les lieux publics et à collaborer avec la police dans des fouilles-perquisition. Les élus du peuple ont aussi demandé au Ministre de la Défense et des Anciens Combattants si les chiffres prévus par l’Accord d’Arusha sont respectés, c’est-à-dire la parité de 50% pour les Hutu et 50% pour les Tutsi ; mais aussi la place des Batwa et des femmes dans l’armée. Le Ministre a répondu que ces chiffres sont approximativement atteints mais qu’il y a encore quelques de la Défense Nationale et des Anciens Combattants trous à combler.

Signalons que la séance plénière qui a débuté à 9h40 s’est clôturée vers 16h 20 et était retransmise en direct sur les ondes de la RTNB.

Source: assemblee.bi