C’est message sous forme de leitmotiv livré ce samedi 23 janvier 2021 à Gitega par le président de la République en même temps secrétaire général du Cndd-Fdd qui a clôturé cette croisade. Une façon de préparer les esprits.

Malgré les quelques absences remarquées parmi les ténors de ce parti, ces cérémonies ont vu la participation des différents Bagumyabanga dont le couple présidentiel, les membres du Conseil des sages, du Comité exécutif ainsi que les membres du Bureau des deux chambres du Parlement y compris le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale en même temps, président du parti Uprona.

Dans son discours, sous forme de cahier de charges pour les nouveaux dirigeants de ce parti, le président de la République en même temps, secrétaire général sortant du Cndd-Fdd, Evariste Ndayishimiye, a appelé ses successeurs à ne pas s’entredéchirer pour les postes, car d’après lui,  la lutte pour le pouvoir est source de conflits. 

Le secrétaire général sortant du Cndd-Fdd  a demandé à ses successeurs d’être de bons leaders prêts à servir le peuple et non se servir. « Il ne faut pas vous quereller pour les postes, gouverner, c’est  du sacerdoce. Il y en a qui croient que c’est un privilège et qui envient le pouvoir. Mais une fois aux affaires, ils s’échouent. Même Dieu nous déconseille d’être avide du pouvoir, de nous déchirer pour des postes car tout est écrit ».

Pour le président de la République, un poste obtenu par forcing ne peut qu’apporter malheur : « Si vous jouez des coudes, cela n’est pas du dessein de  Dieu. Tout émane de Dieu. Souvenez-vous de sa Parole. Au Burundi, il faut nous estimer heureux, car nous sommes dans un régime démocratique, et la voix du peuple, c’est la voix de Dieu. Et le choix appartient au peuple ». 

Et de faire une prière : «Ce que nous demandons au Seigneur aujourd’hui, c’est de nous choisir un dirigeant parmi les Bagumyabanga présents.  Se disputer pour les postes se solde par des conflits. Ceux qui se chamaillent pour les postes sont déjà sous l’emprise de Satan. C’est pourquoi, cela génère des conflits ». 

«Est-ce qu’on ne s’accapare pas du pâturage de nos brebis ?» 

Dans son argumentaire, le président de la République n’a pas hésité à faire référence aux Ecritures : « Le Seigneur nous dit que celui qui veut être leader, soit d’abord un bon serviteur. Et sa Parole nous enseigne qu’un  bon berger se sacrifie pour ses brebis. Et je rappelle souvent cette sagesse aux dirigeants.  Il vous faut savoir que vous êtes les bergers des brebis. Et ces brebis, c’est le peuple et nous sommes des bergers ».

Le secrétaire général sortant du Cndd-Fdd a beaucoup insisté sur le sens du sacrifice et de l’abnégation : « Et si nous voulons être des bergers, il nous faut savoir ce que la Parole dit qu’un bon berger n’hésite pas à se sacrifier pour ses brebis. Est-ce que nous nous sacrifions pour nos brebis ?  Est-ce qu’on ne les dresse pas les uns contre les autres. Est-ce qu’on ne s’accapare pas de leur pâturage ?  Suivons ce que dit la Parole ».

Cette prière interconfessionnelle organisée par le Cndd-Fdd s’est terminée par une prière à la nation du président de la République, Evariste Ndayishimiye, entouré par les membres du Conseil des sages de son parti et des représentants des confessions religieuses invités à ces cérémonies. «Seigneur, épargne-nous de la Covid-19 », a-t-il imploré sous une pluie.