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Comme je l’ai déjà mentionné dans le précédent article, Kagame s’est vite distingué dans l’armée de Museveni, surtout dans l’espionnage et la torture. Il était capable de musevenikagam.jpgtuer n’importe qui pour satisfaire à ses caprices et surtout pour faire peur et persuader ses opposants.

Museveni, intime de la Baronne Lynda Chalker de Wallasey et parrain de Kagame a joué le rôle prépondérant d’introduire Kagame aux Américains et aux Anglais. Cette Baronne fut Ministre d’État du développement d’outre-mer et d’Afrique du Royaume-Uni. Elle est aussi fondatrice et présidente de Africa Matters Limited et Consultante de Uganda’s Presidential Investors Roundtable qui soit disant conseillerait Museveni sur les voies d’amélioration des investissements ougandais en matière climatique et de compétitivité (ways to emprove Uganda’s investment climate and competitiveness). Pour plus d’informations sur les relations entre Museveni et la Baronne, voir : http://kashambuzi.com/how-museveni-sold-uganda-to-uk-in-exchange-for-protection/ , https://en.wikipedia.org/wiki/Lynda_Chalker,_Baroness_Chalker_of_Wallasey et http://www.theinsider.ug/baroness-chalker-meets-museveni/ ).

En utilisant Museveni, la Baronne Lynda Chalker avance son projet qui n’est autre que la recolonisation de la richesse des pays d’Afrique. Ce projet sert de correction à l’échec des Anglais qui avaient échoué à acquérir le Congo (Kinshasa), conquis par les Belges du Roi Léopold II aidé par Henri Morton Stanley entre 1874 et 1878.

Vers la fin des années 80, les Américains étaient en plein recrutement de quelqu’un capable d’exécuter leur plan d’exploiter les ressources naturelles de la région des grands lacs d’Afrique, en particulier au Congo, après avoir quasi exterminé sa population (je dis bien sa population car cette extermination rendrait le fardeau des Américains et leurs alliés léger en infrastructures de base, santé et éducation). À partir de ses relations avec la Baronne Lynda Chalker, Museveni était au courant de ce recrutement. Il a ainsi présenté Kagame aux Américains en ses propres termes « My boy can do it » (mon garçon peut le faire). Ce garçon n’était autre que le fameux Paul Kagame. Référence faite à l’enfance, la jeunesse, l’adolescence et la carrière militaire de Kagame. Ce dernier remplissait les conditions exigées par les Américains et leurs alliés pour remplir leurs missions dans de la région des grands lacs d’Afrique. Il devrait leur donner sur l’assiette les richesses naturelles de cette région, le marché de leurs armes et de leur technologie, et le marché de mains d’oeuvre sous la dénomination humanitaire, après avoir quasi exterminé la population de la région. C’est ainsi que Kagame fut envoyé en formation aux États-Unis au Command and General Staff College de Leavenworth d’où il viendra prendre la relève dans la guerre au Mutara, Rwanda, après la mort de Fred Rwigyema en octobre 1990.

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Amis: Rajabu et Kagame

Après avoir pris le pouvoir de Kigali en juillet 1994, Kagame a commencé son plan de dominer toute la région, avec le soutien de ses maitres susmentionnés. Au Burundi, il a profité de l’instabilité qui y régnait. Sachant qu’au sein des rebelles du CNDD-FDD il y avait les anciens militaires de l’armée rwandaise (les Ex-FAR), Kagame a commencé à approcher certains membres de cette rébellion sous forme des échanges commerciaux. Parmi ces membres il y avait Hussein Radjabu.

C’était vers la fin desannées 1990. Ayant les sources financières provenant de sa relation avec Kagame, Radjabu a été affaibli et n’a pas pu résister à la demande de Kagame de remettre dans ses mains les Ex-FAR. Derrière le dos du CNDD-FDD, Radjabu a trahi des Ex-FAR en les vendant à Kagame qui les a exécutés. Ce commerce fut conclu peu après l’entrée à Bujumbura des militaires du CNDD-FDD. Par la suite, Kagame a tout fait pour maintenir ses relations avec Radjabu, afin de l’utiliser dans d’autres dossiers. Quand les dirigeants du CNDD-FDD ont découvert que Radjabu était devenu un agent secret de Kagame, ils l’ont éloigné du parti et l’ont emprisonné pour sa trahison. Par conséquent, son incarcération retardait la réalisation des projets de Kagame, ceux de remettre le pouvoir de Bujumbura aux mains des Tutsis hima. C’est pour cela que ce dernier a tout fait pour le libérer et l’héberger chez lui au Rwanda, où les deux collaborent étroitement pour le projet susmentionné. Ce que Radjabu ignore ou connaît déjà c’est qu’après l’avoir utilisé, Kagame l’éliminera lui-même. Après tout, ça fait partie des habitudes de ce Président ! Ceux qui suivent de près l’histoire du Rwanda d’entre 1990 et 2015 connaissent bien combien de personnes qui ont aidé Kagame et qui ont été éliminées par lui …

Il faut terminer en rappelant que tous les projets de Kagame sont appuyés par son parrain Museveni, avec les bénédictions des Américains et de leurs alliés.

Bruxelles, le 12/01/2016

Ruth V. Bastelaere