Parcem : « L’Etat doit être régulateur et non acteur dans le commerce »
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Faustin Ndikumana : « Si les fonctionnaires se transforment en opérateurs économiques, il y a risque de bénéficier des marchés publics dans l’opacité ».

« Il y a des discours qui invitent les cadres de l’administrationistration à initier des projets d’autopromotion. Si le gouvernement ne prend pas garde, il y aura une généralisation d’activités génératrices de revenus des fonctionnaires, et au lieu de consacrer leur temps à l’administration, ils vont se tourner vers leurs affaires.»

Une appréhension du président national de l’association Parcem (Parole et action pour le réveil des consciences et le changement des mentalités). C’était au cours de sa conférence de presse animée ce vendredi à son siège.
Pour Faustin Ndikumana, les fonctionnaires vont se transformer en opérateurs économiques, ils vont constituer des sociétés et bénéficier des marchés publics dans l’opacité. « C’est une façon déguisée de détournement, de corruption, … Il faut des mesures strictes pour arrêter cette situation », poursuit le président de l’association Parcem.

Il indique que normalement, le gouvernement garantie la compétitivité et la concurrence dans les institutions publiques. « L’Etat doit être régulateur et non acteur dans le commerce », souligne-t-il.

Sur la question des pénuries des produits stratégiques qui s’observent ces derniers jours, Faustin Ndikumana, président de l’association Parcem trouve que l’Etat devrait mettre en place des organes indépendants pouvant mener des enquêtes et mettre la lumière sur le manque du sucre, des boissons de la Brarudi et du ciment.

Par Dorine Niyungeko