Partage

Quand un débat est délicat à mener au niveau interne du parti; il faut utiliser d’autres voies et moyens.

On dirait que le Parti au pouvoir(en proportionnel avec le Frodebu et l’Uprona) se comporterait comme si le Burundi était un seul pays sur terre. Ses dirigeants comprennent ils la géopolitique de la région des grands lacs. Entre le maître de Kigali qui rêve d’installer à Bujumbura ses cousins germains; et le géant au pied d’argile à l’ouest. Tandis qu’à l’est, nous ne pouvons compter sur le real politique des maîtres de Dar-es-Salaam ! Dans le real politique(dans la politique tout court); seuls priment les intérêts des états. Je suis loin de penser que cela puisse profiter au parti CNDD-FDD.

Pendant que l’opposition, par ses sociétés civiles interposées(dont on sait à coup sûr qu’elles sont financées de l’étranger) met le paquet sur le Président Nkurunziza (trop populaire pour espérer quelque chose) pour qu’il abandonne de se représenter au prochain mandat; que fait ce parti? Du moins que font ses organes dirigeants?

Qui empêche que le congrès tant attendu soit organisé pour désigner le candidat du parti présidentiel?

Qu’est ce qui manque pour que les résultats obtenus au niveau des communes, des provinces, puissent déboucher sur la désignation du candidat?

Quel est l’objectif poursuivi par la paralysie du parti présidentiel?

Est il infiltré par les tenants du statu quo, par les tenants de l’Arusha éternel? Les tenants du statu quo arushéen qui arroge à 15 % de la population le droit de revendiquer 50% des emplois et des postes dans l’armée, l’administration publique, les entreprises, et les partis. En somme, des emplois et des postes à vie!

Au regard des textes et lois de ce pays, Monsieur Nkurunziza Pierre peut valablement rempiler pour un autre mandat n’en déplaise aux donneurs de leçons.

Néanmoins, pour ne pas donner prétexte à l’opposition (surtout à l’enragée société civile) l’occasion de mettre à feux et à sang le pays (le passé récent le montre à suffisance); il est impératif que notre Président se ressaisisse et cède la place à quelqu’un d’autre (non imposé d’en haut) au sein du parti pour permettre au pays de conduire les élections dans un climat complètement apaisé.

Il est plus que temps que le parti présidentiel se mette en branle et les hommes de valeur ne manquent pas dans ce parti. Notre président pourra s’élever au dessus de la mêlée. A l’occasion et pour la continuité des réformes engagées lors de ce dernier quinquennat, il pourra pousser le candidat et les listes électorales de son parti.

Ainsi, Il pourra consolider son statut de sage aussi bien au niveau du pays qu’au sein de son parti.

J’ose espérer que le parti des Bagumyabanga, d’Imbonerakure, des Abakenyererarugamba puisse mériter encore plus et pour longtemps, ces qualificatifs.