Nouveau bail pour le CNDD-FDD : Jeune Afrique N°3096 –Janvier 2021. Par un Auteur anonyme p.246
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Les très respectables journalistes de Jeune Afrique (JA) ayant toujours les yeux braqués comme des projecteurs sur le Burundi, se sont réveillés pour constater que l’inoubliable Feu Président Pierre Nkurunziza, leur point de mire n’était plus de ce monde et qu’il était remplacé par le Président Ndayishimiye Evariste. L’Auteur anonyme (Aa) chez JA ignorait qu’un nouveau Président avait été élu démocratiquement selon la Constitution de la République du Burundi.

L’Auteur anonyme déclare d’emblée que le Président NEVA hérite d’une Nation divisée. Qui dit division, connaît le(s) diviseur(s) Ah le trompettiste de JA. Qu’il se rassure à regret, le Burundi est uni comme les cinq doigts de la main. Il est un, unique et indivisible malgré les diviseurs et leurs soutiens nostalgiques des douloureuses années passées.

Pour mentir on se couvre d’anonymat. L’Aa dit que le covid19 et les sanctions prises par l’UE pour non-respect des droits humains ont plongé le pays dans la récession. Rien que ça ! Voyons. Pour le covid19, je n’ai rien à discuter avec l’Aa, car je pense avoir des notions de virologie plus que lui.

Mais c’est son droit d’écrire tout ce qui peut faire vendre ses N°. Il faut bien vivre ! Seulement, il y a des domaines qui demandent un certain niveau de connaissances pour être sûr de ce qu’on publie. Est-ce le cas de toutes les publications de JA ? Allez savoir.

Quant à la récession et la violation des droits humains au Burundi, il est curieux de voir l’acharnement de JA sur feu Président Pierre Nkurunziza. Nous pensions que les saints de JA respectaient les morts, mais force est de constater que, même au-delà de la mort, le Président PN hante les esprits de JA et les empêche de fermer l’œil de la nuit. Il est vrai qu’on n’oublie pas les grands hommes Les limiers de JA sont en principe courtois, mais c’est avec amertume de relever qu’il y en a qui ne respectent même pas la veuve du Président défunt !

JA qu’a fait le Burundi contre vous ? JA pourquoi vous acharnez-vous contre le Burundi ? JA qui se cache derrière vous pour martyriser le Burundi ? JA de tous les pays du monde, seul le Burundi vous préoccupe ? JA retirez les œillères et enlevez les boules-qui-est-ce.

Allez faire un tour ailleurs et là ouvrez les yeux et voyez ; retirez les bouchons d’oreilles et écoutez. Vous trouverez que le Burundi à côté de certains pays qui ne retiennent pas votre haleine, est vaillant comme Kiriku et qu’il a beaucoup d’amis et que l’éminent Aa journaliste de JA sera le bienvenu. Par ce biais ses écrits ne souffriraient d’aucune entorse à la véracité de la réalité.

Il est tout de même pathologiquement obsessionnel de voir que plusieurs chapitres sont consacrés à feu Président PN, en remettant en cause la Constitution de la République du Burundi et de ses Institutions. Quant au nouveau Président NEVA, il a été élu selon la Constitution. Son prédécesseur étant mort avant la passation de pouvoir, le nouveau Président était investi sur la décision de la Cour Constitutionnelle, ce qui évitait la vacance de pouvoir et coupait l’herbe sous les pieds d’éventuels déstabilisateurs au cas où ils auraient chargé leurs portables pour donner des ordres aux manifestants de rue.

Tout un chacun remarquera que l’auteur anonyme de JA a péché en pensée, par écrit et par omission, en cherchant à opposer le nouveau Président au défunt, de lui léguer un pays isolé et divisé. La vérité est que l’isolement et la division du Burundi existent bien et nul ne le nie. C’est une évidence. Seulement voilà, cette division et cet isolement existent du côté des médias qui se sont assignés tous les moyens possibles pour diviser les Burundais et isoler le Burundi sur la scène médiatique. Qu’à cela ne tienne. Le Burundi vit et vivra et les Burundais ne se diviseront jamais. Ils sont dans la même pirogue et ils pagaient comme un seul homme contre-courant de certains médias qui se réjouiraient de voir le Burundi déchiré, et les Burundais subir un triste sort peu enviable.

Ventant le courage des Burundais et en empruntant Alexandre Dumas dans ses Mousquetaires : tous pour un et un pour tous. Le Burundi et les Burundais d’aujourd’hui ne sont plus ceux d’hier. Certains médias impartiaux constatent qu’il y a au Burundi des progrès rares dans certains Etats, qui sont pourtant portés aux nues par certains médias. Allez savoir pourquoi, mais le Burundi reste fier de son indépendance.

Au dernier paragraphe de la première colonne, l’Aa de JA fait remarquer que NEVA a promis de continuer l’œuvre de feu PN, et l’Aa critique le choix de ses collaborateurs. Ce magna de la plume oublie, peut être involontairement, que le Burundi est indépendant, que le Président NEVA ne nomme pas ses collaborateurs imposés en sous-main par des donneurs de leçons invisibles. Il est vrai qu’en Afrique, il existe des Gouvernements dont la composition vient sous enveloppes de certaines galaxies du cosmos.

Cela n’est pas le cas pour ce Burundi petit rebelle à l’intrusion d’où qu’elle vienne. L’Aa cite sans preuve des Ministres contre lesquels certains Etats auraient pris des sanctions et qu’en plus leur nomination n’a pas rassuré les bailleurs de fonds occidentaux ! Il serait fort équitable si l’Aa regardait bien la carte d’Afrique, les gouvernements et leurs Ministres.

Comme l’Aa est un grand reporter de JA, il serait surpris de découvrir que lesdites sanctions n’ont pas été prises avec discernement, et que les vrais faucons ne sont pas au Burundi mais bien ailleurs cet ailleurs qu’on ne veut pas voir ni sanctionner.

Au fait, où étaient ces pères fouettards et l’Aa depuis 1961jusqu’en 2000, lorsque des coups d’Etat se succédaient avec leurs cortèges de morts. La CVR (Commission Vérité Réconciliation) exhume chaque jour des milliers et des milliers de restes humains et on n’a vu aucun de ces donneurs de leçons et preneurs des sanctions même pas un seul reporter de JA ! La résultante du manque d’informations recueillies sur le terrain est la production et la publication des informations inexactes ou erronées.

Il est dit que le nouveau chef de l’Etat hérite d’un pays divisé et isolé. Certes, le Burundi est divisé et isolé par les médias et non sur le plan diplomatique. Depuis le changement de régime en 2000, les médias n’ont pas cessé de diviser et d’isoler le Burundi.

Le Burundi est un, uni et indivisible. Le Burundi et les Burundais d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’hier. Ils sont dans la même pirogue et pagaient ensemble contre-courant des médias qui voudraient les diviser, et isoler le Burundi. Paraphrasant Alexandre Dumas dans ses mousquetaires ; tous pour un et un pour tous.

Au dernier paragraphe de la première colonne, Monsieur l’Aa reproche au Président NEVA d’avoir nommé des Ministres faucons, sous sanctions internationales. Charbonier est Maître chez lui. Il est vrai qu’il y a en Afrique des Etats, dont les gouvernements sont presque composés de l’extérieur suivant la volonté des donneurs de leçons et preneurs de sanction. Seulement, le Burundi petit soit-il, reste fier de son indépendance. La nomination des Ministres ne vient pas de l’extérieur. Quant aux sanctions, la conférence de Berlin est là pour le rappeler aux Africains et l’Aa peut en prendre acte.

Que l’Aa n’aime pas les membres du Gouvernement du Burundi, c’est normal car on ne peut pas contenter tout le monde et le Gouvernement est bien en place. L’Aa regrette que le Président NEVA n’ait pas repris le dialogue avec l’UE car son économie est au plus bas niveau après les sanctions prises par l’UE en 2016. Il constate sans enthousiasme que l’ONU a retiré le Burundi de son agenda. Le Président NEVA a son Agenda et il dialogue avec tout chef d’Etat qui le souhaite et non pas selon l’agenda des médias.

Quant aux sanctions de l’UE, il est bon de rappeler à l’Aa que l’UE les a prises en 2015 pour saboter et ou empêcher les élections! Les élections ont eu lieu dans le calme et la sérénité. Si l’ONU a rayé le Burundi de son agenda, cela prouve à suffisance qu’il n’y avait pas eu de raison de l’y mettre. Et pourtant, allez savoir pourquoi, certains pays n’y figurent pas alors qu’ils le valent bien !Le fameux deux poids deux mesures.

Au dernier chapitre de la première colonne, l ’Aa regrette que le Président NEVA suive la ligne de feu PN et qu’il ait nommé des Ministres faucons sous les sanctions internationales. On ne le dira jamais assez à l’Aa de JA et à ses collègues, que Charbonnier est Maître chez lui. Le Burundi ne donne pas de leçons à aucun pays. De même, il serait souhaitable que la réciprocité soit considérée. Quant aux sanctions internationales, cela n’empêche pas la Terre de tourner. Et pourtant, il y en a qui attireraient plus d’attention, mais ceux-là, on ne les voit pas. A défaut des perdrix, on mange des merles. On ferme les yeux sur ce qui se passe ailleurs et on attaque le petit Burundi, rebelle et fier de son indépendance.

A la deuxième colonne, l’Aa évoque des attaques rebelles contre l’armée, la police et les interahamwe que l’ONU jugerait de milice du parti au pouvoir. L’Aa a vendu la mèche. Ces rebelles, ne seraient-elles pas alimentées par un bras long pour déstabiliser le Burundi ? Les sécurocrates dit l’Aa,…la politesse, la courtoisie et le fairplay, nous incitent à demander à Monsieur François Soudan, à conseiller ses collaborateurs à mesurer leurs propos, même lorsqu’il s’agit des Autorités du Burundi qu’ils n’aiment ni n’apprécient pas.

Le dernier chapitre de la deuxième colonne, l’Aa l’a consacré à vouloir opposer le Président NEVA et feu PN à propos de virus, il serait inutile d’y revenir.

En conclusion, nous demandons, une fois de plus, à François Soudan Directeur de la Rédaction de JA, De ne plus se focaliser sur le Burundi, en cherchant à Mettre sur son dos, des problèmes qui se passent ailleurs qu’on ne veut pas toucher. Si un journaliste est sûr de ce qu’il produit, qu’il ne se cache pas derrière l’anonymat.

Ecrivez, on vous lira et on vous écrira. Dr F.Nderagakura