Mr Edouard Bizimana met les pendules à l’heure suite aux arguties de Crisis Group sur le Burundi.
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Analyse et commentaire du briefing Afrique N° 153 de Crisis Group du 8 avril 2020 sur le Burundi intitulé: «  Premier pas vers la réforme au Burundi : mettre un terme au système de contributions forcées » .

D’emblée, il faudrait que je précise que les analyses que je fais sur différents sujets et thèmes sont personnelles et par conséquent n’engagent que moi.  En tant que quelqu’un qui a fait des travaux de recherche et publié des papiers académiques, il y a des légèretés et des incohérences dans les rapports sur le Burundi publiés par des organisations internationales et commissions diverses qui me sont difficiles à digérer. Je suis conscient du fait que ces rapports sont politiquement, diplomatiquement et stratégiquement motivés par leurs commanditaires, mais pour la crédibilité des auteurs, un minimum d’objectivité et de professionnalisme en termes de cohérence et de logique s’impose. En tant que citoyen burundais, il est aussi de mon devoir d’apporter ma contribution en éclairant l’opinion sur certains faits pour éviter à ceux qui ont encore un minimum de bonne foi de prendre des décisions basées sur des contrevérités. L’analyse du briefing de Crisis group entre dans cette perspective.

J’ai parcouru le Briefing Afrique N°153 de Crisis Group  (versions anglaise et française) et le constat reste le même : une méthode de collecte d’informations lacunaire (ce qui pose la question majeure d’objectivité), des contradictions assez frappantes, et pour couronner le tout un déni total de la souveraineté et de la culture du Burundi et de ses institutions. J’ai relevé les mêmes lacunes dans le rapport de la commission d’enquête sur le Burundi ( A / HRC / 42 / CRP.2) dirigée par Doudou Diène[1].  D’ailleurs les deux organisations sont à pied d’œuvre pour instrumentaliser la pandémie du coronavirus afin de nuire au Burundi si on s’en tient à la sortie médiatique du 10 avril 2020 du président de la commission d’enquête des Nations Unies sur le Burundi[2].  Sinon comment comprendre la proximité des deux sorties (8 et 10 avril 2020) et les critiques acerbes à l’endroit du système de santé burundais alors que la Pandémie du Covid-19 vient de faire son apparition au Burundi ? De surcroît, il est devenu une réalité qu’aucun pays au monde n’est mieux préparé pour lutter efficacement contre le coronavirus :

« L’absence de soutien des bailleurs entraîne des retombées négatives, telles que l’affaiblissement d’un système de santé déjà fragile. Bien que le Burundi n’ait jusqu’à présent enregistré que trois cas de Covid-19, du fait du manque de tests ou de l’insularité relative qui aurait eu pour effet de protéger le pays face à la pandémie, il n’aurait pas les ressources nécessaires pour faire face à une flambée du virus. »[3]

Presque au même moment, Doudou Diène déclarait :

« la Commission a appelé les autorités burundaises à coopérer de manière étroite et transparente avec les organisations internationales et non gouvernementales et à mettre en œuvre immédiatement les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé, notamment sur la distanciation sociale, et à encourager toutes les initiatives allant dans ce sens, y compris au niveau individuel, au lieu d’en menacer les auteurs. Le Gouvernement devrait développer le plus rapidement possible un plan pour faire face à la menace du coronavirus et apporter du secours aux personnes qui en ont besoin, tant par son effort propre qu’en demandant l’assistance et la coopération internationales si ses moyens ne sont pas suffisants. (…) Combattre la pandémie requiert un effort ciblé, cohérent et transparent. (…) Cela est plus difficile dans un contexte pré-électoral comme au Burundi, qui exige encore plus de vigilance. Il ne faut pas permettre l’instrumentalisation de la pandémie à des fins politiques ou économiques»[4].

De quelle autorité ces organisations donnent-elles des injonctions au gouvernement du Burundi ?

Qui entre la commission et le gouvernement du Burundi veut instrumentaliser le Covid-19 ? Au moment où l’heure est à la solidarité pour combattre ce fléau, les détracteurs du Burundi se servent de cela pour tirer à boulets rouges sur le gouvernement du Burundi qui, pourtant fait tout son possible pour limiter la propagation du virus. Pourquoi ces organisations veulent-elles infantiliser le gouvernement du Burundi ?  Quel droit ont-elles à vouloir tout dicter aux Burundais ? Est-ce que les Burundais ne peuvent pas décider eux-mêmes sur des questions cruciales qui concernent leur propre vie ? Le covid-19 a prouvé au monde entier, mêmes aux grandes puissances que personne n’est mieux préparé pour faire face à cette pandémie.  Créer de telles polémiques en cette période n’a d’autres visées que de distraire les Burundais et ainsi ouvrir des brèches aux détracteurs du Burundi pour mieux déstabiliser le pays. Ce n’est pas le moment des polémiques mais un moment de resserrer les rangs afin de mieux combattre la menace globale du covid-19. Les autorités burundaises collaborent étroitement avec d’autres acteurs nationaux et internationaux dans la lutte contre la pandémie et jusqu’à présent, cette collaboration apporte des fruits. On s’imagine quel étranger (soit-il puissant ou pas) ou quelle organisation internationale ou même quel pays au monde aurait le culot d’asséner de tels coups aux Italiens, Français, Américains et d’autres pays durement touchés par le Covid-19 sans susciter des réactions musclées , voire hostiles? Pourquoi des gens et des organisations internationales se permettent de faire ce qu’ils n’oseraient pas faire ailleurs ?

Pourtant tout le monde (Crisis group inclus) sait qu’aucun acteur peut se substituer à l’Etat,  que tout acteur qui refuse de collaborer avec l’Etat dans des affaires qui concernent au premier chef ledit Etat ne ferait que le discréditer et le dépouiller de ses prérogatives.  Toute action des acteurs étrangers doit se mener dans le strict respect de la souveraineté du pays, de ses institutions, de sa culture et de ses valeurs. Cela étant qu’en est-il du briefing sous analyse ?

  1. Déni de la souveraineté du Burundi et une ingérence dans les affaires intérieures du Burundi

Cette ingérence dans les affaires intérieures du Burundi se remarque surtout par la remise en cause des choix internes et des institutions du Burundi. En effet, l’organisation des élections est une prérogative régalienne de l’Etat du Burundi et toute ingérence dans ce domaine est tout simplement inacceptable. Le financement des élections par les fonds propres est plutôt pour les citoyens burundais une source de fierté.  Les rédacteurs du briefing attribuent leur propre frustration et celle des commanditaires de leurs rapports à la population burundaise.   Pourquoi ces organisations et les autres détracteurs du Burundi semblent s’apitoyer sur le sort des Burundais ? Est-ce vraiment par amour ou par souci de protéger les Burundais contre un régime qui ne se soucie pas au sort de sa propre population ? La réponse est certainement négative car tout le monde sait qu’une brèche dans le domaine de la souveraineté ne fait qu’affaiblir les institutions et pourrait à la longue les fragiliser.  Il est de notoriété publique que le financement des élections dans un pays par des acteurs externes n’est jamais gratuit. Le peuple burundais a bien appris les leçons de son histoire (de celle des autres aussi). Les contributions volontaires aux élections se sont faites dans un cadre bien précis et régi par la loi comme en témoignent les ordonnances conjointes du Ministre des Finances, du Budget, de la Planification du Développement Economique et de la Privatisation et du Ministre de l’Intérieur et de la Formation Patriotique fixant la période, les modalités et les montants[5].

L’aspect volontaire et gestion transparente des contributions sur lequel Crisis group semble insister et qui semble avoir motivé la publication ne pourrait convaincre que les plus naïfs. La grande préoccupation est que les Burundais ont réussi un défi qu’ils avaient lancé à ceux qui comptaient paralyser les institutions en bloquant les aides promises pour financer les élections comme cela a été le cas en 2015. Contribuer à financer les élections c’est une fierté nationale. Quant à la transparence dans la collecte et la gestion de ces contributions, la population a toujours été informée sur les fonds disponibles et sur le montant qui était nécessaire pour financer les élections. Affirmer que le Président « Nkurunziza n’a jamais précisé le montant nécessaire pour financer les élections de 2020»[6] est un mensonge visant à ternir son image.  Le compte bancaire sur lequel ont été versées les contribution a été communiqué officiellement. La contribution volontaire aux élections est un acte patriotique et le cas du Burundi a fait des émules ailleurs dans d’autres pays.

Il est enfin aberrant de confondre travaux communautaires et contributions forcées:

«Par exemple, en 2006, Nkurunziza a introduit un programme obligatoire de travaux publics communautaires, qui exigeait des quartiers qu’ils contribuent physiquement au nettoyage, à la construction et à l’entretien des espaces publics et des permanences locales du CNDD-FDD. »p.7 . Il faut signaler ici que ce sont les membres de chaque parti politique qui construisent les permanences de leur parti politique. Inciter les gens à faire la propreté chez eux pour éviter des maladies liées à l’insalubrité comme le paludisme est plutôt à encourager. N’est-ce pas qu’à l’heure du covid-19 tout le monde est invité à prendre des mesures de protection tant au niveau individuel que communautaire pour se protéger et protéger les autres ?  N’y a-t-il pas là une certaine déception de la part de certains détracteurs du Burundi de voir que les Burundais sont capables de se construire des routes, des hôpitaux, des centres de santé et d’autres infrastructures sans leurs apports ? Pourtant, tous les Burundais bénéficient des retombées de ces travaux communautaires : un centre de santé ou une école accueille tout le monde sans demander si la personne a participé aux travaux ou pas. Quand une route ou un pont est construit, c’est pour tout le monde. Cela a d’ailleurs dissipé les résistances observées au début de l’introduction des travaux communautaires au Burundi car certains pensaient que ces travaux communautaires étaient organisés par le parti au pouvoir et que seuls les membres de ce parti bénéficieraient des retombées. Le peuple burundais a vite compris cela et a avancé. Crisis group et d’autres personnes ou organisations devraient aussi avancer car les Burundais n’en sont plus là.

  1. Une méthode de collecte d’informations qui remet en cause la fiabilité du briefing/rapport.

Même si les auteurs du briefing affirment avoir fait « un travail de terrain »pour ce briefing, la question reste de savoir quel terrain : « Crisis Group a effectué le travail de terrain pour ce Briefing avant la pandémie Covid-19. ». p.1.  Est-ce que interroger des « diplomates » à New York, à Bruxelles, ou parler aux gens qui se trouvent à Kigali, Nairobi et à Bujumbura par téléphone implique un travail de terrain ?  Nulle part dans le texte on ne voit où les rédacteurs du briefing se sont rendus au Burundi.  L’extension du terrain burundais à tous les endroits : Kigali, Bruxelles, Nairobi, New York crée une confusion et entame fortement la crédibilité du rapport.

            A cette ambiguïté géographique s’ajoute celle des sources et qui pose question sur l’authenticité des sources et la véracité des informations recueillies : Quelques exemples seulement :

  • « Entretiens de Crisis Group, diplomate de l’ONU, New York, novembre 2019 haut fonctionnaire du gouvernement burundais, janvier 2020 ; étudiant burundais, février 2020 ; diplomate de l’ONU, New York, février 2020 ; diplomate occidental, Bruxelles, février 2020.» note N°59, p.12
  • « Entretiens de Crisis Group, diaspora burundaise, juin 2019 » note N° P.9
  • Entretiens de Crisis Group, organisations de la société civile et journalistes burundais, Kigali, juin 2019. Entretiens téléphoniques de Crisis Group, Burundais dans le pays, juillet et août 2019 ; universitaires burundais, Nairobi, juillet 2019. Note N°38, p.9.
  • Entretiens de Crisis Group, universitaires et étudiants burundais, Nairobi, juillet 2019 et janvier 2020. Entretiens téléphoniques de Crisis Group, Burundais dans le pays, juillet et août 2019 ; analyste politique burundais, janvier 2020, note N°43, p.10
  • Entretien de Crisis Group, haut fonctionnaire du gouvernement burundais, octobre 2019. Note N°49
  • Entretiens téléphoniques de Crisis Group, militants des droits humains, juillet 2019 ; collaborateur d’une organisation burundaise de lutte contre la corruption, août 2019 ; analyste politique burundais, janvier 2020. Note N°51.
  • Entretiens de Crisis Group, diaspora burundaise et diplomate occidental, Bruxelles, février 2020. Note N°51

Ces quelques exemples montrent bien que le briefing est basé sur des entretiens téléphoniques avec des personnes difficilement identifiables. Quelle personne qui s’appelle « diaspora burundaise »? « Diplomates », « diplomate de l’ONU » ou « diplomate occidental»?  Selon toute évidence, ces soi-distantes sources n’existent pas mais sont inventées pour légitimer des fabrications. En plus de cela, est-ce que les personnes , organisations et radios qui sont en conflits avec la loi burundaise (réfugiés/frondeurs du cndd-fdd, rpa, forsc, etc.) peuvent donner une information objective et politiquement neutre ?

  • Un briefing plein de contradictions et de mensonges

Il est apparu dans le texte des contradictions et des mensonges qui ne laisseraient personne indifférente. Personne n’oblige la population à donner des cadeaux au président de la République contrairement aux affirmations de Crisis Group : « De leur côté, les citoyens des zones rurales qui manquent d’argent liquide sont souvent censés donner du bétail au président Nkurunziza lui-même. » p.7. Il faut noter une ignorance totale de Crisis Group de la culture burundaise. La tradition d’offrir des cadeaux aux visiteurs est très ancrée dans la culture burundaise. Ceux des étrangers qui visitent le Burundi le savent mieux.

Avec des affirmations gratuites et infondées, il est clair que Crisis Group se livre au lynchage public (character assassination) de Ndayishimiye Evariste, candidat présidentiel du parti cndd-fdd :

 « En outre, avec la nomination d’Evariste Ndayishimiye comme candidat du CNDDFDD pour remplacer Nkurunziza, la pratique semble avoir pris un nouvel élan. En janvier 2020, les Imbonerakure et les chefs locaux ont fait du porte-à-porte dans la province de Gitega pour obliger les Burundais à contribuer à hauteur de 500 francs au bon déroulement d’une prière collective lors d’un événement organisé par le parti au pouvoir, où celui-ci a également annoncé la nomination de Ndayishimiye. Les habitants de Bujumbura ont contribué à hauteur de 1 500 francs et de la nourriture pour le même événement, la collecte étant supervisée par les Imbonerakure. Ndayishimiye demande également aux visiteurs une contribution en espèces et en nature lorsqu’ils viennent le voir, s’appuyant sur la coutume de Nkurunziza qui exige des dons lors de ses voyages en province. Les membres tout comme les non-membres du parti doivent contribuer. »pp.11-12

Le rédacteur du briefing ne précise pas quand les collectes ont été effectuées car faire un porte-à-porte dans toute une province prendrait quand même du temps assez suffisant. Pourquoi les collectes concerneraient la seule province de Gitega et de Bujumbura alors que le parti cndd-fdd est fortement implanté dans tout le pays ?

Le lecteur du briefing se demande si les prises de position prêtées au candidat du cndd-fdd au fauteuil présidentiel lui appartiennent réellement ? On lit en effet à la page 3 du briefing ceci :

« Evariste Ndayishimiye, le candidat au scrutin présidentiel pour le parti au pouvoir, le Conseil national pour la défense de la démocratie – Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD), a indiqué vouloir rétablir le lien avec les acteurs internationaux. Les partenaires extérieurs du Burundi devraient encourager Ndayishimiye à respecter ces modestes engagements, portant sur la suppression des contributions forcées, qui marqueraient les prémices du programme de réforme qu’ils voudraient le voir entreprendre ».  Ce soi-disant engagement est contredit par la prise de position que Crisis Group attribue à Evariste Ndayishimiye à la page 13 :

« Même si, comme nous l’avons déjà mentionné, le candidat Ndayishimiye a déjà exprimé sa position en faveur des contributions forcées, il pourrait être intéressant d’essayer de le faire changer d’avis. Une série d’engagements significatifs, comme la promesse de promulguer une interdiction de la collecte de contributions forcées d’argent ou de biens en dehors du système fiscal officiel, que ce soit pour les préparatifs électoraux ou à toute autre fin, pourrait être suggérée. (Cette interdiction ne s’appliquerait pas aux projets de travaux publics collectifs véritablement volontaires et non partisans) ».

On comprend mal comment il peut être favorable et défavorable en même temps sur « les contributions forcées ». Si on accepte qu’il ait manifesté la volonté d’établir des liens avec les acteurs internationaux, il est difficile de comprendre le lien que Crisis Group fait avec (…) ces modestes engagements portant sur la suppression des contributions forcées (…). Est-ce que Crisis Group ne fait pas dire à Ndayishimiye ce qu’il n’a pas dit ?  Aucun candidat présidentiel sérieux ne peut bâtir sa réputation sur l’illégalité et sur l’illicité et espérer s’attirer le vote des citoyens.  A moins que le candidat présidentiel et Crisis Group n’ont pas la même définition de « contributions forcées». Ici se pose la question de savoir s’il s’agit de la force de la loi ou la loi de la force ?  De toute évidence, il s’agit d’une mauvaise publicité pour le candidat du cndd-fdd et cela est une preuve de prise de position et ingérence dans les affaires intérieures du Burundi de la part de Crisis Group, une organisation qui devrait reste neutre.

En conclusion, la lecture du briefing de Crisis Group sur le Burundi laisse penser que le(s) auteur(s) n’ont pas des efforts d’objectivité et de neutralité. Cela affecte la qualité du rapport même si cela ne change rien sur les visées des commanditaires du rapport. Ces derniers doivent trouver des raisons, si farfelues soient-elles, pour continuer à économiquement et diplomatiquement étrangler le Burundi.  Les lacunes observées au niveau des sources anonymes d’information, les imprécisions, les contradictions et affirmations gratuites ressemblant for à la calomnie font que finalement le briefing/rapport risque de jeter un discrédit sur l’organisation que sur le Burundi et sur le candidat présidentiel du cndd-fdd. La coïncidence entre le briefing Afrique de Crisis Group (8 avril2020 ) et la déclaration de la commission d’enquête des Nations Unies (10 avril 2020) indique plutôt une certaine connivence entre les deux organisations (leurs maîtres). Les critiques acerbes à l’endroit des pouvoirs publics par rapport à la gestion du Covid-19 montrent plutôt une volonté de ces organisation d’exploiter la pandémie à leur avantage. Vue la mobilisation et la solidarité internationales pour lutter contre ce fléau, de telle critiques ne peuvent que freiner cet élan et ainsi nuire au peuple burundais.  Crisis Group a apparemment omis de signaler aux autorités burundaises et au peuple burundais ce que les autres gouvernements du monde ont fait et qui les a sauvés de la pandémie. Si l’organisation se limite aux seules critiques,  cela risque de donner raison à ceux qui parlent de complot contre le peuple burundais, des comptes à régler avec le Burundi.

                                                                Moscou, le 13 avril 2020.

                                                               Edouard BIZIMANA

[1] https://www.ohchr.org/FR/HRBodies/HRC/Pages/NewsDetail.aspx?NewsID=25791&LangID=F/

https://regionweek.com/exclusivereport-analysis-of-the-united-nations-commission-of-inquiry-on-human-rights-in-burundi/

[2] https://www.iwacu-burundi.org/covid-19-il-ne-faut-pas-linstrumentaliser-a-des-fins-politiques-ou-economiques/

[3] Crisis Group. Briefing Afrique,  numéro 153 du 8 avril 2020.

[4] https://www.ohchr.org/FR/HRBodies/HRC/Pages/NewsDetail.aspx?NewsID=25791&LangID=F

[5] N°530/540/1772 du 11/12/2017 portant modalités de collecte de la contribution de la population aux élections de 2020 et N°530/540/1554 du 12/8/2019 portant arrêt de la collecte de contribution de la population aux élections de 2020.

[6] Crisis Group. Briefing Afrique N°153, p.9