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Burundaises, Burundais ;
Amis du Burundi,

1. Nous voudrions commencer d’abord par remercier Dieu Tout Puissant qui nous a gardés jusqu’à ce jour.

2. Comme vous le savez bien et que vous l’avez bien suivi, l’année 2015 était une année des élections dans notre pays. Vous y avez même joué un rôle important. Or, les élections constituent le chemin qui conduit vers la paix, la démocratie et le développement durable que nous avons choisis. Encore une fois, Nous rendons grâce à Dieu Tout Puissant, parce qu’elles se sont bien déroulées.

3. Toutes les institutions étatiques ont été mises en place suivant les résultats des élections et conformément aux lois en vigueur dans le pays. Nous vous avons aussi rassurés qu’après ces élections règneront la paix, la sécurité et un développement extraordinaires.

4. Pour ce qui est de la sécurité, nous voudrions évaluer ensemble l’étape franchie après que Nous avons annoncé aux citoyens burundais un délai de deux mois pour rétablir la sécurité dans tout le pays à la suite des insurrections qui ont eu lieu dans certains quartiers de la ville de Bujumbura.

5. Beaucoup d’armes ont été saisies, et le Gouvernement voudrait de nouveau demander à ceux qui détiennent illégalement des armes de les remettre dans les plus brefs délais. Nous félicitons vivement les forces de défense et de sécurité ainsi que les burundais pour les sacrifices consentis dans le désarmement. Beaucoup parmi ceux qui étaient dans des groupes rebelles ont été appréhendés, les autres sont bien connus, et sont traqués.

6. Nous voudrions vous annoncer que Nous avons sorti le Décret n°100/36 du 24 Septembre 2015 portant exemption de poursuites pénales aux détenteurs illégaux d’armes, qui montre comment la remise volontaire d’armes détenues illégalement va se dérouler.

7. Le Gouvernement accorde un délai d’un mois seulement pour que toute personne détenant une arme de façon illégale la remette à l’autorité compétente.

8. Vous saurez aussi que tout détenteur illégal d’arme qui ne l’aura pas encore remise dans ce délai sera puni conformément à la loi, c’est-à-dire d’une servitude pénale allant de deux à dix ans, et/ou d’une amende comprise entre cent mille (100.000) et cinq millions (5.000.000). Ceci est un clin d’œil pour qu’il n’y ait pas une personne qui le regrette par après en disant : « Si j’avais su ».

9. Nous saisissons cette occasion pour annoncer que quiconque tentera de cacher l’arme qu’il détient n’y parviendra pas parce que les forces de sécurité ont reçu un équipement de pointe et une formation adaptée pour pouvoir les détecter, de sorte qu’aucune arme ne nous échappera pas.

10. Les résultats des investigations faites par la justice ont déjà montré que, parmi ceux qui étaient supposés maintenir la paix et la sécurité dans leur travail de tous les jours, il y en a qui ont été attrapés en flagrant délit en train de persécuter d’autres citoyens en les tuant ou en faisant d’autres crimes contre eux. Ceux-là, même s’ils sont peu nombreux, nous allons prendre des mesures sérieuses contre eux, car ils ne diffèrent en rien des criminels et des meurtriers ; et cela est sanctionné par le code pénal. Nous nous félicitons que beaucoup d’entre eux ont été déjà appréhendés.

11. De plus, il est demandé à la justice de faire des procès immédiats à tous ceux qui sont pris en flagrant délit de possession illégale d’armes à cause de leur insubordination, ainsi qu’à tous ceux qui sont coupables de crimes et meurtres.

Chers compatriotes burundais,

12. Nous voudrions encore une fois vous encourager tous, partout où vous vous trouvez de sauvegarder la sécurité, de renforcer la quadrilogie sécuritaire faite de la population, l’administration, les forces de l’ordre et le corps judiciaire. Constituons une forte synergie et travaillons nuit et jour en réseau dans le maintien de la paix et la sécurité dans nos communautés respectives.

13. Nous vous demandons aussi de renforcer les comités mixtes de sécurité sur toutes les collines du pays, que les Chefs de collines gardent le souci constant d’utiliser le registre des visiteurs ; et que les Administrateurs fassent un suivi régulier et contrôlent que tous ceux qui visitent la commune pour n’importe quel motif y sont régulièrement inscrits. Que ces visiteurs soient présentés aux responsables de la sécurité pour vérification minutieuse.

14. Que les conducteurs qui font le transport en commun ou de marchandises qui seront appréhendés en train de transporter les criminels et les armes soient désormais punis conformément aux dispositions du code pénal qui sanctionnent les infractions sur la possession illégale d’armes, que leurs véhicules fassent objet de mesures sévères, incluant le retrait des permis de conduire national aux conducteurs pour lesquels la complicité sera prouvée.

15. A propos de ceux qui ont été arrêtés au cours de l’insurrection qui a eu lieu dans certains quartiers de la ville de Bujumbura, et ceux qui ont pris les armes pour renverser les institutions, et qui, voyant qu’ils venaient d’échouer lamentablement, ont pris la décision de massacrer la population, Nous demandons que la justice fasse son travail dans les plus brefs délais pour que ceux qui n’auront aucune charge contre eux soient aussitôt relâchés, afin qu’ils ne croupissent pas dans la prison pour rien.

16. En nous référant au fait qu’il y a des parents qui ont fait savoir au cours des réunions des responsables administratifs et sécuritaires que leurs enfants ont été induits en erreur par de mauvais conseillers, tenant aussi compte de ce que certains jeunes arrêtés ont ouvertement demandé pardon, et lorsque la justice aura fini d’établir des responsabilités et les niveaux de responsabilité, le Gouvernement demande à la justice de libérer les jeunes qui ont été forcés de participer dans ce mouvement insurrectionnel. Cependant, ceux qui sont coupables de crimes ignobles ne sont pas concernés par cette mesure.

17. Lorsque la justice aura prononcé les jugements, Nous demandons que les instances habilitées mettent en place une commission qui faira une analyse au cas par cas pour déterminer ceux qui méritent d’être graciés parmi ceux qui avaient demandé pardon. La Commission devra montrer chaque semaine l’état d’avancement de son travail et cela pendant un mois. Nous voudrions rassurer ceux qui ont été arrêtés, car personne ne sera victime d’une quelconque injustice pendant ces procès.

18. S’agissant des enfants qui ont été induits en erreur et qui ont été obligés de prendre les armes et de consommer des stupéfiants, le Gouvernement, en collaboration avec les Organisations Internationales, les confiera aux familles qui vont les rééduquer, et qui leur inculqueront l’éducation et les valeurs humaines de base. Mais le droit va être appliqué contre ceux qui les ont poussés dans ces malheurs. Nous allons demander aux pays amis d’extrader ceux qui ont fui le pays à cause des crimes dont ils se sont rendus coupable pour être jugés, ou alors, qu’ils soient jugés dans leur pays d’asile, comme cela a été demandé au Gouvernement burundais à travers les déclarations des Organisations Internationales.

19. Nous espérons que celui qui sera mis en liberté se gardera de se laisser tromper, même le proverbe Kirundi le dit bien « Si une branche d’arbre te touche deux fois dans le même œil, c’est qu’elle veut le crever », ou encore, « Celui qui refuse les conseils, les regrette dans les moments de détresse ». Et à vous les parents, Nous demandons de suivre l’éducation de vos enfants pour qu’ils réciproquent les services que vous leur avez rendu au moment de votre vieillesse. Nul ne peut aimer un enfant mieux que sa mère. Avant de retourner dans leurs familles, ils devront d’abord recevoir une formation patriotique pendant un délai d’un mois.

20. Les enfants qui auparavant fréquentaient les écoles vont y retourner. Les autres recevront une formation sur des métiers variés qui les aideront à se faire vivre. Ainsi ils renonceront à la mauvaise habitude de faire des rassemblements de désœuvrés sur la place publique, l’endroit où ils apprennent toute sorte de mauvais comportement.

Chers compatriotes Burundais,

21. Concernant le dialogue inter-Burundais, un décret présidentiel n° 100/34 du 23 septembre 2015, portant création, mandat, composition, organisation et fonctionnement de la commission nationale de dialogue inter-burundais (CNDI) vient d’être publié. Vous saurez ici que le dialogue sera entre tous les Burundais sans exclusion aucune, que ce soit ceux de l’intérieur du pays ou ceux de la diaspora. Le Burundi appartient à tous les Burundais et nous sommes appelés à respecter le fait que ce sont eux qui donnent le pouvoir comme nous nous le sommes convenus dans les Accords d’Arusha et la Constitution. Désormais le pouvoir ne se conquiert pas par les armes, mais c’est le peuple qui le donne à travers les élections.

22. Ces échanges auront lieu à travers tout le pays, et porteront sur des questions d’ordre social, politique, le renforcement de la paix et de la sécurité, le développement économique, l’évaluation de la mise en application des Accords d’Arusha, la constitution du pays et les différents accords signés, que ce soit l’Accord Global de Cessez-le-feu, la charte de l’unité nationale des burundais, et d’autres. Toutes les questions sont soumises à l’analyse par le peuple burundais ; préparez-vous alors et proposez les voies de sortie et une thérapie appropriée pour trouver des solutions durables à nos problèmes.

23. Les conclusions de ce dialogue seront collectées par cette commission et elle formulera des recommandations qu’elle adressera au Gouvernement et aux institutions qui représentent le peuple burundais. Ces recommandations seront ensuite intégrées dans les programmes nationaux, ainsi que dans les lois et/ou accords de notre pays. En cas de besoin, ces nouveaux textes seront soumis au référendum pour être approuvés par le peuple. Ainsi, il n’y aura plus de groupuscules qui s’improvisent pour remettre en cause les progrès accomplis par le peuple, et qui se réclament de ce peuple alors que celui-ci ne les a pas mandatés.

24. La Commission a un mandat de six mois renouvelable. Elle produit le rapport trimestriel à soumettre au Président de la République pour dispositions et compétence, avec copies pour information à l’Assemblée Nationale et au Sénat.

25. A propos du développement, Nous invitons encore une fois les Burundais à se mettre ensemble pour s’atteler aux travaux de développement communautaire, à développer nos familles. Evitons la dépendance aux aides extérieures. En effet, même nos ancêtres aimaient le dire : « Akimuhana kaza imvura ihise », il ne faut pas compter sur le secours qui vient d’une autre maison, car il vous parvient trop tard.

26. Redoublons d’efforts pour lutter contre tous ceux qui dilapident les biens de l’Etat, ceux qui font la fraude, les corrupteurs et les corrompus, ainsi que ceux qui détournent les fonds publics. Nous déclarons encore une fois que le Gouvernement ne tolérera personne pour ces actes ignobles qui font reculer le développement du pays. Les Burundais doivent partager la production nationale à travers les différents projets que le Gouvernement s’est assigné à exécuter durant les cinq prochaines années qui commencent.

27. Nous profitons de cette occasion pour rassurer les Burundais que notre pays a des amis qui l’appuient, que ce soit en matière de coopération ou de bonnes relations diplomatiques. Cela va continuer car nous sommes complémentaires et le Burundi a aussi quelque chose à donner à ses pays amis. De plus, nous avons un ami du Burundi qui est au dessus de tous les autres : c’est Dieu Tout Puissant qui nous a fait cadeau de notre pays le Burundi et qui le garde pour nous.

28. Pour conclure, nous voudrions inviter tous les Burundais sans exception aucune à répondre au programme d’éducation et de formation patriotique, parce qu’il s’est révélé que certains problèmes qui arrivent au pays sont dû à l’ignorance de la population sur la signification de ces concepts et de leur importance, afin que, à notre tour, nous sachions que nous avons l’obligation de léguer à notre progéniture le pays que nos ancêtres nous ont transmis et qui est dans un bon état. Que tout Burundais puisse avoir l’occasion de savoir pourquoi il y a ceux qui ont sacrifié leur vie pour que le pays ne disparaisse pas.

29. Que vive le Burundi et les Burundais, retroussons nos manches pour faire avancer le travail sans oublier de sauvegarder la paix et la sécurité, source du développement durable.

MERCI DE VOTRE AIMABLE ATTENTION
QUE DIEU VOUS BENISSE.

Burundi