Lettre ouverte à Mr Stany Niyonkuru cadre à la Brarudi, s’il vous plaît arrêtez de nous écraser
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Cette missive comme un cri de détresse est semée à tout vent mais le destinataire est Mr Stany Niyonkuru, cadre à la Brarudi.

C’est une longue histoire qui date depuis 1972, période au cours de laquelle nos parents ont été massacrés et la famille Niyonkuru Stany en avait profité pour spolier nos vaches,  piller nos terres et prendre de force nos biens. Aujourd’hui, tant d’années après c’est comme si rien n’a changé, il profite toujours de sa position sociale pour continuer à razzier et à saccager nos biens sur nos terres avec des menaces de mort à l’encontre de toute personne qui voudrait nous venir en aide ; il veut tout bonnement, nous les survivants nous chasser de la propriété héritée de nos ancêtres.

Depuis 1972, notre famille a été dramatiquement réduite à sa simple expression et les quelques autres survivants sont éparpillés, ils pèsent très peu face à la puissance de Mr Stany Niyonkuru. Dernièrement, nous avons été injustement emprisonnés pendant 12 jours au cachot, parce qu’il avait soudoyé nos responsables locaux. Le but était de nous faire taire, du fait que les membres de sa famille étaient venus couper nos arbres sans notre autorisation ni consentement pour aller en faire du charbon. Nous avons vécu cette situation la mort dans l’âme et dépités car nous comptions sur la vente de ses arbres pour payer les frais scolaires de nos enfants.

Un membre de la famille a déjà commencé à consigner ces actes et espère qu’un jour justice sera faite, l’impunité dont il bénéficie lui autorise de continuer ses exactions au grand jour, sans pitié à s’attaquer à plus faible que soi. Les faits ne disparaissent jamais tôt ou tard la vérité triomphera.

Nous demandons à toute âme charitable qui peut diffuser notre missive de le faire ou quelqu’un qui pourrait joindre Mr Stany Niyonkuru d’intercéder à notre faveur, afin qu’il nous laisse pour une fois vivre en paix, c’est tout ce que nous lui demandons, nous avons accepté le sort qui nous a été imposé depuis 1972 mais à un moment donné on aimerait quand même avoir un peu de répit. Puisse-t-il revenir à de meilleurs sentiments ?

Nous terminons cette missive en espérant que quiconque peut faire quelque chose pour nous aider, Dieu le lui rendra car malheureusement nous n’avons rien à offrir.

 

Samuragwa Bernard