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Ce qui se passe sur l’espace public au Burundi suscite beaucoup d’interrogations en terme de gestion de la sécurité et de l’ordre public. On suppose que les organisateurs de ces manifestations ont obtenu au préalable des autorisations lesquelles stipulent les conditions devant être respectées lors de la tenue de ces manifestations.

Les organisateurs doivent être conscients qu’à l’issue de ces manifestations la facture des frais occasionnés par ces actions devra leur être présentée notamment pour payer les dégradations publiques, les coups et blessures, les frais de sécurisation publique par les forces de l’ordre, les frais de nettoyage des voiries, les manques à gagner commerciaux et les taxes non perçues, les hospitalisations, les enterrements des morts occasionnés par ces jeunes sans échecs et sans défaites, les congés de maladie pour indisponibilité au travail de leurs victimes etc,….

L’administration publique doit consigner tous ces postes de dépenses et au moment opportun présenter cette facture à qui de droit parmi ces organisateurs. S’ils assument avec fierté les manifestations au travers des mobilisations qu’ils font, ils doivent aussi assumer les conséquences de leurs actions en couvrant les frais des dégâts qu’ils occasionnent sur l’espace public et privé mais également les atteintes aux intégrités physiques. Il leur appartient à contracter, comme partout ailleurs dans le monde, une police d’assurance couvrant les risques et les dommages éventuels que causeraient les attroupements. A défaut, ils ont intérêt à faire une provision financière suffisante pour pouvoir soutenir les réparations des dégradations.

Il n’est pas question que des citoyens honnêtes triment pour construire le pays et que d’autres n’aient le plaisir que de détruire les biens et les personnes. Il faut les faire payer coûte que coûte.

Il en va ainsi de l’édification d’un Etat de droit. Si les manifestations sont sauvages, autrement dit sans autorisations, les forces de l’ordre doivent agir sans ménagement. Et gare à celui qui entrave ou qui porte atteinte à un agent en fonction la sanction devrait être lourde car le but ultime est de restaurer l’ordre public et cela passe d’abord par le respect sacré des agents de l’ordre.

De grâce nous n’avons pas besoin de voir encore des Policiers ensanglantés, molestés, désarmés ou brimés par qui que ce soit, qu’on punisse sévèrement tous ceux qui s’y risquent.

Minani Pontien