Partage

Depuis que l’honorable Agathon Rwasa et son équipe sont entrés dans les nouvelles institutions burundaises issues des élections démocratiques que les non démocrates qualifient de mascarade, son porte parole Aimé Magera, mécontent de n’avoir eu un poste ministériel, multiplie des déclarations qui sentent l’odeur d’un divorce entre les deux hommes. Est-il devenu frondeur ?

Au moment où ce désormais Honorable Agathon Rwasa avec son homologue Honorable Pascal Nyabenda, main dans la main parcourent la sous région pour expliquer la vraie situation sur le Burundi et montrer les signes d’un nouveau départ promoteur de la paix et la stabilité, à ce même moment où nombreux partisans de Rwasa sont fiers de la décision de leur chef de faire partie du gouvernement après tant d’années de lutte devenue fatigante, ce qui prouve l’image d’un Burundi qui se réconcilie, Aimé Magera quant à lui, n’est pas sur la même longueur d’ondes que son patron, ils sont totalement en déphasage. Plusieurs observateurs avisés voient en Aimé Magera, quelqu’un qui est hors jeu, quelqu’un qui n’est plus consulté par son chef. Raison pour laquelle ce Magera ne sachant pas à quel saint se vouer, il râle, il déverse sa colère sur le CNDD-FDD. Est-il étonnant de l’entendre dire qu’il n’est pas porte parole d’Agathon Rwasa mais du FNL ? Mais dit donc, de quel FNL s’agit-il ?

Si Agathon Rwasa a pu se débarrasser de son charismatique porte parole Monsieur Pasteur Habimana, ce n‘est pas un Magera qu’on n’a jamais vu les armes à la main qui l’inquiétera. D’ailleurs, à Bruxelles où il habite, il se murmure qu’il a fait allégeance à Léonard Nyangoma, patron du coquillage CNARED et qu’il aurait une mission de rapprocher et convaincre le rebelle Nzabampema pour intégrer la rébellion fantoche qu’un certain Jérémie Minani, chargé de la communication de ce CNARED, ne cesse de venter les capacités de frappe.

En attendant, pour mettre fin à cette cacophonie, ou éviter tout soupçon sur les intensions de Rwasa de jouer le double jeu (un pied dedans, un autre dehors), il est indispensable que cet Honorable se démarque publiquement et qu’il clarifie sa position par rapport aux déclarations insupportables de ce Magera, parues dans le journal Iwacu-burundi hostile au gouvernement du Burundi et financé par les belges.

Bacinoni Roberto