Le terrorisme par jets de grenades débute avec le mouvement violent des insurgés en 2015
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Encore une fois, ce jeudi 27 mai 2021 vers 19h, au chef-lieu de la Province Muramvya, au bistrot appartenant au nommé Pierre, une grenade a explosé blessant ainsi légèrement 3 personnes. Le suspect potentiel de cet ignoble acte, est appréhendé, le nommé Ruratukana Bonith 59 ans, originaire de la colline Masango Zone Muramvya, commune Muramvya. Il avait été relaxé de la prison centrale de Muramvya, par la grâce présidentielle le mois passé. Son domicile d’après ses déclarations, est tout près du lieu du crime.

Quant au bilan du terrorisme du 26 mai 2021 s’est soldé par 2 morts et 57 blessés dont un des terroristes. Selon Prosper Ntahorwamiye, porte-parole et secrétaire général du gouvernement burundais, ces jets de grenades se sont faits presque simultanément, ce qui démontre l’existence d’un mode opératoire terroriste coordonné.

D’après le communiqué du Gouvernement burundais, ces actes terroristes ne sont pas un fait du hasard : « Ils sont intervenus au moment où le Burundi abritait la 51ème réunion des experts du Comité consultatif permanent des Nations unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale, à l’issue de laquelle le Burundi a été élu à la présidence du nouveau bureau de ce comité ». Que ces actes s’inscrivent dans le prolongement des actes similaires récemment commis dans les provinces de Mwaro et Muramvya », fait-il savoir. Que « ces ennemis de la paix seront traqués jusqu’au dernier, à l’instar des lanceurs de plus de 60 grenades à Musaga en 2015.

Déjà en ce temps, le Procureur Général de la République avait mis en place une commission chargée d’enquêter sur le mouvement insurrectionnel déclenché le 26 avril 2015. Cette commission avait pour mission de mener une enquête judiciaire en amont et en aval sur le mouvement insurrectionnel afin d’identifier les auteurs et la part de responsabilité de chacun afin de les traduire devant la juridiction compétente.

Le droit pénal positif burundais définit la notion de mouvement insurrectionnel, de par l’article 607 de la loi n°1/05 du 22 avril 2009 portant révision du Code Pénal du Burundi, « ‘le mouvement insurrectionnel’, s’entend d’un mouvement collectif qui s’extériorise, soit par des actes portant atteinte aux pouvoirs et aux institutions établis, soit par des agressions contre les personnes, la dévastation ou le pillage ». Par ailleurs, afin de lever tout équivoque ou amalgame, la commission avait aussi exploité la loi N°1/28 du 5 décembre 2013 portant réglementation des manifestations sur la voie publique et réunions publiques qui précise le cadre légal des manifestations.

Il avait été constaté que des faits répréhensibles avaient été commis. En effet, les personnes qui avaient préparé et mis en exécution ce mouvement ont commis beaucoup de forfaits. Les responsables de ces faits sont de plusieurs horizons : Société civile, hommes politiques ; militaires et policiers.

Ces actes de barbarie constituent des infractions diverses. Ces infractions ont été commises par les mêmes auteurs sans qu’une condamnation définitive soit intervenue pour tous. Ce mouvement comprend des faits qui constituent des infractions distinctes (assassinat, destructions méchantes, coups et blessures volontaires graves, détentions illégales d’armes à feu, etc) et sont unis entre eux comme procédant d’une intention délictuelle unique et comme étant les uns des circonstances aggravantes des autres. C’est donc un concours idéal d’infractions.

La perspective d’un Burundi pacifié n’enchante évidemment pas ces timoniers de malheur, basés à l’étranger qui forment la squadra dirigeante du mouvement violent insurgé et qui coordonne les actes terroristes des desperados insurgés, infiltrés au Burundi, ils ne rêvent que de brûler le pays et de terroriser la population paisible.

Ils se trompent royalement, car le climat de peur et de terreur qu’ils veulent installer au Burundi ne pourra pas empêcher la multitude de Burundais déterminés, épris de paix et qui ne souhaitent plus retourner dans le passé sanglant. Quand le régime basé sur un Parti-Etat avait imposé une dictature des plus féroces avec un bilan hyper négatif puisque nous avions un cycle de violence qui a emporté beaucoup de nos êtres chers (1965, 1969, 1972, 1979, 1988, 1993, 1995, …). Qu’ils ne se trompent surtout pas, nous n’avons rien oublié mais la volonté de réconciliation entre enfants de la même patrie et de reconstruction du pays est plus forte que leurs actions nauséabondes de destruction et de mort.

Le chaos ne viendra pas car on n’en veut pas. C’est vrai que leurs sponsors continuent à essayer de mettre l’huile sur le feu via pleins de subterfuges et sur base d’arguties sans fondements solides, l’investissement dans la déstabilisation du Burundi voit son cours à la bourse des mauvaises actions chuter au fur et à mesure que la vérité factuelle, historique pointe à l’horizon.

L’arrogance et le mépris que vouent certains milieux néocoloniaux aux Africains qui les poussent à passer outre les bonnes règles régissant les rapports entre Nations souveraines. Les déclarations inamicales qu’on entend ici et là frisent l’incorrection absolue. Ce qui est dommage, c’est qu’ils arrivent toujours à trouver des sous-fifres locaux tels que nos timoniers insurgés susmentionnés qui forment la squadra qui coordonne les actes terroristes au Burundi, suppôts qu’on jette par ailleurs aux oubliettes de l’histoire aussitôt qu’ils ne sont plus utiles aux intérêts néocoloniaux.

D’ores et déjà, nos timoniers insurgés sont sûrement en train d’envisager l’avenir proche avec beaucoup d’angoisse et de peur. Que feront-ils face aux dégâts matériels et humains causés par leur mouvement insurrectionnel ? Leurs sponsors pourront-ils les soutenir pour couvrir la totalité des dégâts? Pourront-ils se reconvertir en citoyen honnêtes ? Comment seront-ils perçus par Monsieur Madame tout le monde ? Etc., …

Attendons voir, car à l’intérieur du pays beaucoup de ces desperados terroristes se rendent par dizaines aux forces de l’ordre et d’autres délivrent des informations utiles qui aideront à atteindre l’éradication de ce funeste mouvement.

Minani Pontien.