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« Se voir refuser l’accès à la justice froisse gravement le sentiment de justice qui nous anime en tant que défenseurs des droits humains en général et avocats en particulier », a dit le président du Barreau de Bujumbura, Me Salvator Kiyuku, dans son discours d’ouverture de la formation des avocats (photo) sur le renforcement de l’accès à la justice et de l’Etat de droit au Burundi à l’intention de trente avocats, ce jeudi 24 août 2017, à l’Hôtel Royal Palace, Bujumbura.

Cette formation ayant été organisée par la fondation International Bridges to Justice (IBJ) à travers Burundi Bridge to Justice (BBJ) en partenariat avec le Barreau de Bujumbura, vient au moment opportun du fait que la justice est avant tout une affaire d’accès et l’attention qu’il faut accorder à l’accès de chacun à la justice est aujourd’hui commune et revêt une importance capitale, a indiqué le bâtonnier Kiyuku.

Il a fait savoir que cette formation aux acteurs de la justice en général et aux avocats en particulier qui, dans leur vie quotidienne mènent un vrai combat pour que tout le monde accède à une justice est très nécessaire pour faire de la justice burundaise une réalité. Il a indiqué que cette formation permettra la limitation des victimes des violations des droits de l’homme dues aux contraintes des moyens pour se payer des avocats ou par ignorance de leurs droits. Il a en outre appelé ces participants à travailler sans relâche pour la consolidation de l’Etat de droit.

Selon toujours Me Kiyuku, ces avocats ont été sélectionnés pour assister les gens qui ont des problèmes d’ordre juridique surtout les détenus victimes des détentions arbitraires. Il a ajouté qu’ils vont acquérir des connaissances relatives aux droits des accusés et responsabilités qui leur incombent en tant qu’avocat et aux différentes techniques de procès.

Selon le secrétaire général de Burundi Bridge to Justice (BBJ), Me Jean Claude Barakamfitiye, ces participants auront de nouvelles capacités d’écoute et de rédaction pour la défense des droits de la population. La formation leur donnera un esprit d’aider les indigents et d’attirer l’attention des juges à faire de la justice burundaise, la justice équitable du fait que ces juges se retrouveront devant les personnes qui connaissent la loi.

ABP Infos