Le Premier Ministre plaide pour un dialogue sur les lieux de travail.
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Le Premier ministre appelle les responsables des services publics et parapublics d’instaurer des cadres de dialogue dans leurs milieux de travail

 
Le Premier ministre Alain Guillaume Bunyoni a procédé jeudi le 25 février 2021 à l’ouverture d’un atelier de haut niveau avec les parlementaires, les membres du Gouvernement et les hauts cadres de l’Etat, sur les bases du dialogue social et leur impact sur la paix sociale, la justice sociale et le développement durable.
Cet atelier de haut niveau sur le dialogue Social a été organisé par le Comité National de Dialogue social (CNDS) en collaboration avec le ministère de la fonction publique et de l’emploi avec l’appui technique et financier du Bureau International du Travail BIT en sigle.

Il avait comme thème: “la santé, la sécurité et dialogue social”. Son objectif était de sensibiliser sur le rôle du dialogue social et les normes internationales du travail y relatives pour ainsi enraciner davantage les fondements du dialogue social au niveau des décisions.

Cette activité s’intègre dans le cadre de renforcement des capacités des mandats tripartites pour résoudre les conflits et améliorer la conformité à la législation à travers la sensibilisation des différentes catégories d’acteurs ou d’institutions de la vie nationale afin d’initier et asseoir la pratique du dialogue, outil de la cohésion sociale et du développement intégré et durable.

Selon le ministre de la fonction publique et de l’emploi Domine Banyankimbona, dans le cadre de pérenniser la paix sociale en milieu de travail, les partenaires sociaux du Burundi ont adopté une charte nationale de dialogue social signé à Gitega le 25 mai 2011. Cette dernière a institué des mécanismes de dialogue social et un cadre tripartite de dialogue permanent dont la naissance du CNDS.

Le CNDS se présente comme un cadre plus approprié d’échange sur des questions du monde de travail pour prévenir et gérer les conflits sociaux de travail a précisé la ministre Domine Banyankimbona.

Selon toujours la ministre ayant la fonction publique dans ses attributions, dans le cadre de la stabilisation du monde du travail et de l’harmonisation des textes qui permettent la gestion des fonctionnaires et cadres de l’Etat, le Gouvernement s’est donné pour mission de revisiter les textes régissant les fonctionnaires pour les adapter aux évolutions actuelles.

Le Gouvernement du Burundi s’est aussi engagé à réduire les disparités salariales par l’octroi des ajustements en attendant l’enclenchement du processus de l’élaboration de la politique salariale équitable a ajouté Domine Banyankimbona.

Selon Alain Guillaume Bunyoni, il serait utopique de penser à une productivité accrue, à un développement ou une cohésion sociale dans un pays où le monde du travail est régulièrement en troubles.

En effet, le CNDS s’est montré depuis son existence, comme garant de la paix sociale dans le monde du travail et il n’a pas hésité d’affronter des questions très sensibles d’ordre de la justice sociale comme celles des disparités salariales entre fonctionnaires et agents publics de l’Etat a poursuivi le Premier ministre Alain Guillaume Bunyoni.

Selon toujours le Premier ministre, l’objectif de l’atelier est d’évaluer et de sensibiliser sur des instruments peu connus au niveau des hautes autorités comme le rôle du dialogue social en milieu de travail et le système des normes internationales du travail.

Alain Guillaume Bunyoni a salué l’engagement ferme du Gouvernement du Burundi à travers le Chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye qui a fait le dialogue social un cheval de bataille dans la résolution de tout conflit social qui puisse naître.

Le Premier ministre Alain Guillaume Bunyoni a aussi indiqué que le Gouvernement attend de ces échanges riches, le renforcement de la vision du CNDS pour un Burundi où règne une paix sociale durable grâce à un partenariat tripartite proactif pour une productivité accrue et un travail décent.

Toutefois, il a invité les responsables des services publics et parapublics ainsi que les entreprises privées à mettre en place ce genre de cadre qui sera chargé d’anticiper sur d’éventuels conflits afin d’éviter leurs éclatements susceptibles d’handicaper la cohésion sociale.

Les représentants des syndicats ont salué l’initiative du Gouvernement de mettre en place un cadre de dialogue social pour prévenir les conflits éventuels en milieu de travail même si certains des employeurs continuent à violer le droit de former des syndicats. Selon eux, des défis persistent malgré la présence de ce cadre de dialogue social et appellent le Gouvernement et les parlementaires de défendre les droits des travailleurs car la productivité en dépend.

 
Par par NKURUNZIZA Dieudonné