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Albert Bob Rugurika a profité de la confusion née de la tentative de coup d’Etat pour sortir du pays. Il était pourtant interdit de s’éloigner de la capitale. Après le Rwanda et le Kenya, Rugurika a été vu en Belgique et en France. Il a fait un témoignage faut de tissus de mensonges devant le parlement européen à Strasbourg. Ils sont d’ailleurs nombreux les journalistes burundais qui ont exulté de joie du côté des putschistes. L’échec a sonné la désillusion et par peur de répondre de leurs actes, ils errent maintenant au Rwanda pour la plupart.

Par complicité ethnique et non par solidarité corporatiste, leurs confrères du Rwanda leur offrent des occasions de verser leur fiel sur le régime de Bujumbura. Comme les médias occidentaux participent au plan de déstabilisation du régime burundais, les journalistes défaillants, professionnellement parlant, s’en tirent comme des experts! On a vu Bob Rugurika à Strasbourg.
Une conférence à Bruxelles, comme une chambre d’accusation contre le régime de Bujumbura, a fait entendre, en téléconférence, la voix de Bob Rugurika comme expert! Ce qu’il a raconté: les éternelles alertes pour cacher le plan des fauteurs de troubles. Tout le contraire de la réalité sur terrain où des insurgés mettaient des quartiers de Bujumbura à feu et à sang; où des mutins étaient érigés en révolutionnaires et où la majorité des Burundais restée médusée devant l’imposture internationale!

Avec le temps, la crédibilité de ces experts s’estompe. Le mensonge porte des fleurs. Heureusement pour la majorité des Burundais qui garde encore une image terrible des manipulations de ces médias et journalistes par trop manipulateurs, pour ne pas dire machiavéliques. Bob sème maintenant ces rumeurs. Une autre arme redoutable pour casser le moral de la population et mettre l’économie à rude épreuve. Il parle des fuites des familles des ministres, des députés, des généraux vers l’étranger. Or, avec la montagne des rumeurs qui se construit chaque jour à Bujumbura, Bob Rugurika se frotte les main. Ce sont des coups portés au régime, à l’économie et à la reprise des activités dans la capitale.

Ces rumeurs se multiplient à l’approche des élections. Cela explique le paradoxe burundais: des réfugiés qui rentrent car fatigués des épreuves de l’exil et des Burundais de la ville et des collines qui prennent peur et partent vers le Rwanda, l’Ouganda, la RDC et la Tanzanie. A cause de l’industrie des rumeurs qui tourne à plein régime. Pour Bob Rugurika, à défaut de renverser le régime par médias interposés et mobilisation des Blancs menteurs, pourquoi pas semer la psychose? Il exploite à bon escient les menaces réelles ou rumeurs qui viennent du camp de son mentor Alexis Sinduhije. Les témoignages des gens qui rentrent de l’exil devraient être mis à contribution pour casser ces manipulations par les rumeurs malveillantes.

Editeurs B-24