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Ce petit pays appelé Burundi, coincé entre des mastodontes n’aura jamais intéressé le monde autant qu’aujourd’hui ! Pourtant le Burundi a été longtemps le théâtre des événements aussi graves que tragiques, aussi loin que peut remonter que l’on puisse s’en souvenir !

 Sans faire le cours d’histoire, les cinquantenaires se souviennent des massacres à grande échelles de 1972 ! Des hutus ont été tués, pendus, enterrés vivants dans des fausses communes et d’autres exilés. On les appelait « ABAMENJA ». était-ce l’ordre des choses ? Non c’est un GENOCIDE : on parle de plus de 200.000 morts et plus de 300.000 jetés sur la route de l’exil.

La société civile ne s’en est pas émue, pas plus que la communauté internationale ! Où étaient-elles ? Personne ne les a condamnés, il n’y a pas eu de manifestations, les auteurs n’ont jamais été poursuivis ; l’impunité totale.
Au même moment, un système de génocide intellectuel contre ces bêtes de sommes –entendez les Hutus- fut ingénieusement préparé et mis en œuvre : le système « I et U » les « U » ne pouvaient prétendre aux études, moins encore aux domaines donnant accès à la gestion de la chose publique ; le droit, l’économie, l’armée…

 1988 : L’ivraie a dépassé le blé : il faut trier. Provocation, réaction, répression : l’on assiste à l’inimaginable. Des villages essentiellement hutus entières sont brûlés au Napalm, d’autres rejetés sur la route de l’exil ; nous avons cité NTEGA-MARANGARA. Comment les a-t-on appelés déjà ? « Des fauteurs de troubles ; fils des BAMENJA » !

La société civile ne s’en est pas émue, pas plus que la communauté internationale ! Où étaient-elles ? Personne ne les a condamnés, les auteurs n’ont jamais été poursuivis ; l’impunité totale. Il n’eut pas de manifestations, l’Etat a continué. Il y eut juste une lettre ouverte au Président de la République avec copie aux missions diplomatiques, dont les auteurs furent promis à une pendaison haute et courte. Ils finiront en exil

1993 : Le vent de la démocratie souffle sur l’Afrique Les dictatures commencent à perdre des plumes partout , des gouvernements se font et se refont, et dans la foulée, le Burundi. Un président HUTU est démocratiquement élu, des institutions démocratiques sont mises en place, mais elles sont vite décapités. Ndadaye, le Président élu ainsi que la plupart de ses collaborateurs sont massacrés par l’armée qui était censée les protéger ; dont faisait parti un certain Gratien Rukindikiza comme garde du corps du Président ! Ce même Rukindikiza ; aux côtés de son oncle Alexis SINDUHIJE se font des fervents défenseurs des « droits de l’homme » de la société civile ! Il y eut alors un phénomène particulièrement violent de chasse contre le « HUTU » appelé dès lors « IBORO ». Combien y ont péri brûlés aux pneus – (comme ce qui s’est passé à Nyakabiga ce jeudi sur un hutu qu’ils ont identifié comme IMBONERAKURE)- par balles  et autre sorte de barbaries ? Où sont passé les Fridolin, Kabushemeye, Térence,… ? Tués par balles à bout portant !

La société civile ne s’en est pas émue, pas plus que la communauté internationale ! Où étaient-elles, les auteurs n’ont jamais été poursuivis ; l’impunité totale.
Cette barbarie sans nom a soulevé la conscience des Barundi. Ils se sont opposés vaillamment à ce statu quo, ils sont rentrés en rébellion contre cet état des choses. Ainsi naquit le CNDD-FDD. Ce mouvement n’a jamais été en bon odeur de sainteté avec les faiseurs du monde ; entendez l’occident car d’obédience HUTU. Serait-ce la source de toute cette haine qu’il lui voue ; jusqu’à soutenir l’insoutenable aujourd’hui ? Pour vous en en rendre compte, il suffit de relire les articles des « Grands spécialistes des Grands Lacs », qui connaissent ces peuples mieux que ces peuples eux-mêmes.

On invente de toutes pièces un génocide en préparation par un gouvernement et une armée on ne peut plus mixte. il lui était attribué de graves responsabilités dans une crise que les mercenaires des Occidentaux provoquaient à grands matraquages médiatiques. Injecté dans le conscient collectif, on provoque une insurrection. L’hypothèse fort soutenue par ces spécialistes est balayée d’un revers de la main par l’ONU.

La jeunesse du Parti est salie et diabolisée, accusée de tous les maux ; mais au fait qui sont ces jeunes ? actuellement on sait que tout jeune Hutu est d’office Imbonekure. Ce qui équivaut aux BAMENJA, IBORO et autres surnoms…

La RTBF(Radio Télévision Belge Francophone) rapporte que les manifestations actuelles, au départ pacifiques, ont été pénétrées par des Imbonerakure. Ce sont eux qui utilisent la violence, provoquant les policiers qui tirent sur la foule à balles réelles. Ces Imbonerakure auraient provoqué la mort de cet homme brûlé vif par les manifestants . La RTBF se gardera de montrer les grenades et autres armés utilisés par ces manifestants. Elle ne montrera pas ces policiers tués, molestés ou grièvement blessé. Elle va jusqu’à ajouter que les maisons des manifestants sont marquées de « Rouges » pour les identifier ! Ils seraient épaulés dans cette besogne par INTERAHAMWE ! Les Imbonerakure se comporteraient comme les Allemands du temps de la 2ème guerre mondiale ? Que je saches : Ce sont les juifs qui ont été brûlés par les allemands et pas l’inverse.

Interahamwe : cette jeunesse éternelle ! le jeune Interhamwe de 20 ans parti en 94 en aurait-il 35 aujourd’hui ? Ne meurent-ils jamais ? ou alors, selon la thèse de Kagame, tout hutu est interahamwe et engendra Interahamwe., indistinctement burundais ou rwandais ! Tout comme ABAMENJA ont engendré des BAMENJA de génération en génération

L’on se souvient que depuis 2 ans, l’on récuse la candidature, alors hypothétique de NKURUNZIZA ; avant même que le parti dont il est issu ne pense à organiser le congrès qui désigne cette candidature. Beaucoup sont montés au créneau, criant haro sur le baudet ; coupant l’herbe sous les pieds un parti connu et reconnu, le poussant au retranchement, jusqu’à développer une psychose d’une ampleur sans nom dans certains coins du Burundi.

Nous ne nous étendrons pas sur la cavale de SINDUHIJE au mois de mars 2013, après avoir poussé les jeunes de son parti, drogués et armés ; qui attaquèrent séquestrèrent des agents de l’ordre assermentés dans l’exercice de leur fonction. Sous d’autres cieux dits démocratiques, cela est passible de 5 ans de prisons fermes. Au lieu de cela les mêmes parrains de la démocratie ont crié sur le toit qu’il faut les libérer, mieux encore, Mangain fit libérer SINDUHIJE alors arrêté à ZAVENTEM avec de faux papiers !

Nous ne étendrons pas non plus sur l’attaque de CIBITOKE où l’armée défendit le territoire attaqué. Les mêmes parrains se sont émus de Plus de cent combattants lourdement armés qui sont entrés sur le territoire burundais du côté de Cibitoke. Devant le feu impitoyable de l’armée aguerrie du Burundi, les mêmes activistes se mirent à alerter contre un massacre. Ils dénoncèrent des moyens qui leur semblaient disproportionnés et surtout accusèrent les jeunes affiliés au Parti CNDD-FDD de participer aux combats et d’éliminer des assaillants brandissant le drapeau blanc de la reddition ! HRW relaya rapidement les dires des activistes et produit en temps record un rapport accablant pour l’armée burundaise et les Imbonerakure. HRW et ces autres faiseurs du monde s’apitoyèrent sur le sort des agresseurs, aucun mot de soutien au Burundi agressé.

Nous ne nous étendrons pas non plus sur ces cadavres qui jonchèrent longtemps le lac RWERU. Les reporters de RFI qui se sont rendus sur les lieux rapportent des témoignages qui confirment que ces cadavres viennent bien du Rwanda »-. Malgre tout, ce voisin du nord s’en donna à cœur joie cria à qui veut l’entendre qu’il n’hésitera pas de marcher sur Bujumbura pour arrêter un génocide qui n’existe que dans la tête de ceux qui veulent l’inventer. Et pour cause, il a ouvert ses frontières aux burundais pris de cette peur, les accueillant presque avec des fleurs ! Aujourd’hui l’on entend que ces réfugiés sont séparés en groupes de Tutsi qui bénéficient de toute l’attention et des groupes de HUTU à qui l’on demande de se laver, de travailler pour mériter les quelques grains de maïs !

Le crime aurait pu être parfait si :
Si l’on avait pas cultivé sciemment l’impunité et traité tout jeune HUTU de MUMENJA, IMBONERAKURE, INTERAHAMWE et de tout autres maux ;
Si l’on avait pas décrédibilisé le gouvernement et le CNDD-FDD en essayant de lui coller le crime de génocide
Si la société civile et la communauté internationale avaient su cacher leur penchant dans la recherche de la vérité depuis que le Burundi a été meurtri et saigné à blanc
Si le CNDD-FDD n’avait pas mis à jour l’hypocrisie de ceux qui l‘attaquaient à un mandat hypothétique
Si les organisateurs des manifestations ne s’étaient pas attaqué aux forces de l’ordre, n’avaient pas détruit les biens d’autrui, tué par tous les moyens, dépassé les limites en immolant un citoyen à l’autel d’un mandat présidentiel
Si les organisateurs ne profitaient pas de la manne en million de dollars offerte par l’occident pour « renforcer la société civile », en la distribuant aux jeunes ; espérant faire d’eux de la chair à canon ! les forces de l’ordre y ont vu clair !
Si tous ces événements et d’autres encore, mis bout à bout, ne démontraient pas que le problème n’est nullement le mandat de NKURUNZIZA qui est combattu, mais et surtout l’existence du Burundi-Etat !

Reste à savoir à qui profite le crime ! En attendant, ceux qui ce sont rendus coupables de tous ces crimes devront en répondre devant la justice de Dieu et des hommes !

Semiti François