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Selon un expert de la diplomatie multilatérale joint par telepone depuis New York juste après l’adoption de la Déclaration du président du Conseil de Sécurité à la mi journée, le Burundi vient de réaliser trois gains diplomatiques importants dans cette déclaration rendue publique ce 28 octobre 2015.

Commentant ce texte, l’Expert énumère trois éléments majeurs en faveur du Gouvernement Burundais.

1/ l’ajout de la constitution du Burundi au côté de l’accord d’arusha sur la liste des textes de référence cités dans la déclaration du Président

2/ l’inclusion d’une phrase reconnaissant explicitement la création de Commission Nationale de Dialogue interburundais par les autorités nationales. Une sorte de reconnaissance de la dynamique interne du dialogue en vue selon moi.

3/ le rejet de l’usage du verbe “endosser” au dernier paragraphe qui parle des menaces de sanctions de l’union Africaine. A la place, le verbe “prendre note” a été retenu pour ce paragraphe sur insistance des russes et des chinois.

Dans le jargon diplomatique, précise-t-il, le verbe “prendre note” veut dire tout simplement accusé de réception et n’implique aucune appropriation diplomatique du paragraphe de l’union africaine par le Conseil, contrairement à l’usage du verbe “endosser” qui signfie “s’approprier ou faire sienne”.

Les autres paragraphes de l’Union africaine ont été retenus certains dans des termes moins forts et d’autres comme tels.

L’Expert indique que tous ces gains du Burundi ont été négociés et obtenus grâce aux amis traditionnels du Burundi comme la Chine et le Russie qui des membres permanents avec droit de veto. Ces deux pays sont prêts à bloquer tout texte très hostile au Burundi par leur droit de veto, a-t-il fait remarquer.

Retenez aussi que le fait que monde redevient de plus en plus bipolaire avec la montée en flèche de la puissance russe et chinoise sur l’échiquier géostratégique mondiale a été un facteur aidant pour le Burundi , a-t-il ajouté avant de racrocher le telephone.

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Burundi