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« Nous avons gagné quelques mètres avec la pose de nouvelles bornes qui marquent la frontière entre le Burundi et la Tanzanie », a déclaré, ce vendredi 12 septembre, Hilaire Macumi, le chef de la colline Rumandari, commune Giteranyi (Muyinga, extrême nord-est du Burundi).

Pour M. Macumi, la grande inconnue reste à quand intreviendra la destruction des maisons et kiosques érigées dans la zone tampon. En outre, il se demande si les frais d’indemnisation promis par le président de la République seront versés avant ou après les opérations de destruction de ces immeubles. La promesse avait été faite lors de la rencontre du président Nkurunziza avec son homologue tanzanien, dans la zone tampon à la fin du mois d’aôut.

Le président de la commission nationale chargée de la démarcation de la frontière commune entre la République du Rwanda, la RC du Congo et la République Unie de Tanzanie, commissaire de police Emmanuel Manirambona, souligne qu’aucun pays n’a gagné, ni perdu une moindre portion de son territoire. « Ce sont les individus qui ont l’impression d’avoir perdu ou gagné des portions de terre », martèle-t-il.

Il indique que la commission mixte Burundi-Tanzanie n’a fait que placer des bornes intermédiaires entre les bornes héritées de la colonisation suivant le protocole anglosaxon de 1924. Il précise, en outre, que pour prévenir les conflits entre les peuples des deux pays, une zone tampon de 25 mètres de part et d’autre des bornes-frontières a été dégagée et bien marquée par des bornes subsidiaires.

Signalons que les travaux ont déjà coûté plus de 200 millions Fbu à l’Etat burundais. La commission a commencé ses travaux, le 14 avril 2014 et compte avoir terminé sa mission en 2017, si les moyens financiers sont disponibles.