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La durée du mandat de la commission nationale chargée de proposer l’amendement de l’actuelle constitution burundaise du 18 mars 2005 est prolongée de deux mois, a annoncé jeudi dans un point de presse Térence Ntahiraja, assistant du ministre burundais de l’Intérieur et de la Formation patriotique.
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Le 9 septembre dernier, le président burundais Pierre Nkurunziza a signé le décret n°100/165 portant renouvellement de la durée de la commission à partir du 15 septembre prochain, date à laquelle s’achève la durée initiale de six mois fixée par le décret n°100/41 du 15 mars portant 2017 portant création, mandat, composition, organisation et fonctionnement de cette commission.

« J’aimerais informer l’opinion nationale et internationale qu’il y a déjà un décret présidentiel, qui prolonge le mandat de cette commission de deux mois, en vue de pouvoir bien inventorier toutes les contributions en provenance des différentes couches politico-sociales du Burundi, pour qu’enfin de compte notre pays puisse avoir une loi-mère bien réfléchie, et à laquelle tout le monde aura contribué », a indiqué M. Ntahiraja.

Le 10 septembre dernier, dans un point de presse à Bujumbura, l’ancien président Sylvestre Ntibantunganya a demandé au président Nkurunziza de « s’impliquer personnellement » afin que la future Constitution burundaise amendée, puisse revêtir un « très large consensus politique » des protagonistes burundais.

M. Ntahiraja a signalé que le cadre légal qui régit cette commission prévoit déjà que le chef de l’Etat peut prolonger le mandat de cette dernière au cas où ses travaux ne sont pas encore terminés.

« Ils sont faux et archifaux les propos de certains politiciens burundais propageant n’avoir pas bénéficié des occasions pour proposer leurs contributions à la future loi fondamentale burundaise. En effet, deux fois durant à Gitega (centre), les représentants de toutes les formations politiques dans des forums politiques nationaux pour souligner que la feuille de route de la révision constitutionnelle envisagée doit être en harmonie avec les recommandations-phare du dialogue politique intérieur organisé au Burundi au cours du 1er semestre 2016 », a-t-il expliqué.

Le Burundi a plongé dans une crise sans précédent depuis avril 2015 à la suite de la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat, l’acte considéré par l’opposition comme anti-constitutionnelle, mais jugé légitime par la Cour constitutionnelle.

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