La culture: un catalyseur du développement
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Le bureau de la maison de l’Unesco pour la culture de la paix au Burundi, en collaboration avec le ministère en charge de la culture a organisé à Bujumbura mardi 21 juillet 2020, un atelier de renforcement des capacités des artistes, des acteurs culturels et des cadres dudit ministère. Objectif : analyser le contenu de la convention de 2005 relative à la protection et à la promotion de la diversité des expressions culturelles, en vue de les faire participer pleinement et de façon substantielle à la vie économique de leur pays.

Selon le chargé du Bureau de la maison de l’Unesco pour la culture de la paix au Burundi, Madame Joséphine Ntahobari, cette convention a été conçue pour reconnaitre, promouvoir et valoriser le rôle des artistes dans leur diversité. Elle a expliqué en effet que cette convention réaffirme leur liberté d’expression et de création de même que le droit à la propriété intellectuelle.

Au cours de cet atelier, Madame Joséphine Ntahobari a laissé entendre que, un des principaux objectifs de cette convention est de créer un environnement favorable au sein duquel les artistes et les professionnels de la culture ainsi que les citoyens du monde entier puissent créer, produire, distribuer et diffuser un large éventail de biens, des services et activités culturelles et en jouissent.

Le chargé de la maison du l’Unesco à Bujumbura a fait remarquer qu’au Burundi, depuis la ratification de la convention de 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles qui est intervenue le 14 octobre 2008, peu d’actions ont été concrètement entreprises pour sa mise en œuvre. Elle s’est félicité cependant de l’engagement du Gouvernement du Burundi qui transparait à travers le document de politique culturelle nationale et selon lequel les orientations à prendre dans des domaines variés tels que les expressions artistiques traditionnelles et modernes, le livre, les arts plastiques et les arts artisanaux, les musées, la filière de l’image, la musique, la danse, le droit d’auteur et la propriété intellectuelle, l’utilisation des diverses technologies, etc.

Le Directeur Général de la culture M. Nkunzumwami Aimable a quant à lui salué l’organisation de cette formation qui, selon lui, suscitera chez les participants plus d’engagement et d’initiatives dans la mise en œuvre de la convention de 2005 au Burundi, nourrira la créativité et permettra aux créateurs d’accéder aux marchés internationaux et nationaux pour rendre les œuvres artistiques accessibles à un large public.

Le Directeur Général de la culture a tenu à préciser que l’organisation de cet atelier de renforcement des capacités permettra aux participants de percevoir les enjeux économiques et sociaux de la culture ainsi que le rôle et la place qui reviennent aux artistes et aux acteurs culturels dans ce domaine. Il les a appelés à participer pleinement et de façon substantielle à la vie économique de leur pays, pour démontrer que la culture est un domaine productif, source d’emplois et de revenus, bref, un catalyseur de développement.

Outre le contenu de la convention de 2005, les participants ont également abordé la problématique des industries culturelles au Burundi et ont eu l’opportunité d’examiner les différents pôles de la chaine créative et l’état des lieux dans chaque domaine de création où interviennent les artistes.

De tels ateliers sont également prévus à l’intention des artistes et acteurs culturels de l’intérieur du pays et les cadres du ministère en charge de la culture qui doivent être spécifiquement formés et informés sur le contenu de la convention afin de mieux consolider l’administration de la culture en général et les industries culturelles et créatives en particulier.

Par NYANDWI Dieudonné