La bande de 15m protégeant les sources d’eau doit étre respectée
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Le Secrétaire Permanent au ministère de l’environnement, agriculture et l’élevage, Ndorimana Emmanuel a précisé que les experts dans le domaine de l’environnement vont élaborer le schéma qui montre bien la bande de 15m protégeant les sources d’eau.

Il l’a annoncé lors d’une retraite organisée mercredi 13 février 2019 par le ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage. Cette retraite de deux jours avait pour objectif d’élaborer un schéma national harmonisé de l’aménagement de la bande de protection des sources d’eau, dans les bas-fonds et dans les marais et l’identification des espèces à planter dans cette bande.

Le Secrétaire Permanent au ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage Ndorimana Emmanuel a indiqué que le secteur de l’eau fait face à des défis entre autres la carence de l’eau.

Pour palier à ce problème, le ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage a interdit par ordonnance ministérielle N°710/2932 du 4/2/2019, la plantation des essences qui absorbent beaucoup d’eau dans les marais et dans les bas-fonds.
Il a aussi rappelé que la zone d’interdiction couvre une largeur de 15m à partir de la limite qui sépare les bas-fonds et les essences qui consomment beaucoup d’eau.

Ndorimana Emmanuel a précisé qu’à la fin de cette retraite, les experts du ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage vont élaborer un schéma pour la mise en application de la loi portant l’interdiction de la plantation des essences qui absorbent beaucoup d’eau et les types d’essences qui vont remplacer ces dernières dans la bande proposée par l’ordonnance ministérielle du 4 février 2019.

Le Secrétaire Permanent au ministère de l’environnement, agriculture et l’élevage a profité de cette occasion pour appeler à la population en général et aux administratifs locaux en particulier à appuyer cette mesure du Gouvernement.
Il a également invité les hommes des médias à sensibiliser la population afin qu’elle comprenne le bien fondé de la mise en application effective de cette ordonnance ministérielle.

Au cours de cette retraire, des exposés ont été présentés entre autres, le rappel de l’ordonnance ministérielle N°710/2932 du 4/2/2019 portant interdiction de plantation des essences forestières absorbant beaucoup d’eau dans les périmètres de protection des sources d’eau dans les bas-fonds et dans les marais et le plan de reconversion des plantations forestières à eucalyptus.

Pour le deuxième thème, Ingénieur Diomède Nyengayenge cadre à l’office burundais pour la protection de l’environnement a indiqué que malgré les bienfaits de l’eucalyptus, des impacts exotiques sur l’environnement et sur les plantations agricoles s’observent. Les principaux arguments sont le dessèchement des lacs, rivières et cours d’eau, le renforcement de l’érosion des sols, à concurrence trophique, l’inhibition du développement du sous-bois, l’allopathie etc.

Diomède Nyengayenge a aussi fait savoir que les critères de sélection des essences de substitution de l’eucalyptus étaient basés sur les données pluviométriques, la texture et composition chimique du sol, le niveau de la nappe phréatique , la pente du terrain, impacts socio-économique et environnements etc. Il a ainsi proposé 7 types d’essences qui vont remplacer l’eucalyptus et d’autres essences qui absorbent beaucoup d’eau. Il a cité entre autres grevellea robusta, maesopsis(ndunga), cedrella odorata, aerocarpus, hagenia abyssinica (umwuzuzu), acacia decurens (umuka) etc.

Signalons que les hauts cadres du ministère de l’environnement, agriculture et de l’élevage, les cadres de l’office burundais pour la protection de l’environnement et les directeurs provinciaux de l’environnement, agriculture et de l’élevage avaient pris part à cette retraite.

Par BIGIRIMANA Raphaël