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Les Nations unies et l’Union africaine (UA) ont réaffirmé leur soutien au facilitateur dans la crise burundaise, l’ancien président tanzanien Benjamin Mkapa, pourtant désavoué en décembre par l’opposition, qui l’accuse d’avoir pris parti pour le gouvernement de Bujumbura.

Réunis vendredi à Addis Abeba en amont d’un sommet de l’UA, les « garants de l’accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région », parmi lesquels l’ONU et l’UA, disent « avoir pris note de l’évolution récente de la situation au Burundi », selon un communiqué publié samedi soir.

Ils ont ensuite « réaffirmé leur plein appui à la facilitation de la Communauté de l’Afrique de l’Est conduite par l’ancien président de la Tanzanie, Benjamin Mkapa ».

Le Burundi est plongé dans une grave crise depuis la candidature en avril 2015 de Pierre Nkurunziza à un troisième mandat controversé et son élection en juillet de la même année. Les violences ont fait plus de 500 morts et poussé plus de 300.000 personnes à quitter le pays.

En décembre, alors que le dialogue interburundais était déjà au point mort – Bujumbura refuse de négocier avec le Cnared, plateforme regroupant la quasi-totalité de l’opposition burundaise intérieure et en exil, malgré les pressions et les sanctions de la communauté internationale -, M. Mkapa avait jugé inutile de continuer à contester la « légitimité » de l’élection de M. Nkurunziza.

Il avait également appelé les parties à se concentrer sur la bonne tenue des élections de 2020.

Ces déclarations avaient ravi le gouvernement burundais mais lui ont attiré les foudres du Cnared, qui estime que la Constitution burundaise ne permettait pas à M. Nkurunziza de briguer un troisième mandat. Le Cnared avait dès lors annoncé ne plus le reconnaître comme facilitateur.

AFP, Addis Abeba