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Six cent millions de dollars américains vont être mobilisés pour développer le transport via le lac Tanganyika, a déclaré jeudi le 02 novembre 2017 à Bujumbura, le ministre dnosxw_wkae5yyc.jpgayant le transport dans ses attributions, M. Jean-Bosco Ntunzwenimana (photo : au milieu), à l’ouverture d’un atelier de deux jours des parties prenantes sur le développement du transport intégré sur le lac Tanganyika. Il a fait savoir que la Banque mondiale a accepté de financer divers projets dans le cadre du développement du transport via le lac Tanganyika.

Ce financement sera réparti en deux parties, a-t-il précisé. Cinq cent millions de dollars américains seront investis dans l’extension et la modernisation des infrastructures de transport, telles que les routes, les ports (Bujumbura, Rumonge et Kabonga), les chemins de fer (allant jusqu’à Gitega) et autres, pour faciliter les échanges commerciaux dans la sous-région. Il s’agira aussi de l’acquisition de nouveaux bateaux de transport des marchandises et des personnes pour atteindre une capacité additionnelle de 6.000 tonnes.

Le ministre Ntunzwenimana a ajouté que l’intensification du trafic dans le lac Tanganyika, en plus du la réhabilitation du chemin de fer Dar es salaam-Kigoma, aidera aux opérateurs économiques du Burundi et de la RD Congo de joindre les ports de Bujumbura-Kalemie et Kalundu, en offrant une réduction de 30% comparé au tarif du transport routier et à produire environ 500.000 tonnes par an en 2025 pour le Burundi uniquement. Il a, en outre, indiqué que les autres cent millions de dollars américains serviront dans la protection du lac Tanganyika, du fait que ce dernier est un don divin que le Burundi doit exploiter rationnellement pour son intérêt. M. Ntunzwenimana a également saisi cette occasion pour expliciter que ces cent millions seront utilisés pour rendre sain l’environnement du lac Tanganyika, menacé par le développement industriel et la croissance démographique.

Selon le représentant-résident de la Banque mondiale au Burundi, M. Nestor Coffi, le développement de ce corridor facilitera le commerce, le transport des marchandises et la circulation des personnes entre les pays de la région par l’exploitation de ces ports, notamment celui de Bujumbura, de Kigoma, de Mpulungu (en Zambie) ainsi que celui de Kalemie en RD Congo. Le temps alloué à la transformation de ces marchandises sera aussi réduit, ce qui engendra l’accroissement économique, a-t-il poursuivi, ajoutant que l’intensification du trafic sur le lac Tanganyika réduira à moitié le coût de transport, comparativement à la consommation par l’utilisation de la voie terrestre.

M. Coffi n’a pas oublié de rappeler que ce financement est d’une importance capitale, du fait que le bassin du lac Tanganyika abrite plus de douze millions de personnes qui en sera bénéficiaires et que ce même lac occupe 15% des eaux les plus propres du monde.

Rappelons que cet atelier pour le développement du transport intégré sur le lac Tanganyika a été organisé par le secrétariat de l’East african community, l’Agence de facilitation et de transit du corridor central, la Banque mondiale et l’Autorité du lac Tanganyika.

BUJUMBURA, 3 nov (ABP)