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C’est très rare de voir les occidentaux accepter la défaite ou du moins avoir le courage d’accepter leur tord face à un pays en voie de développement qu’ils veulent coute que nkurunzizareynders.pngcoute phagocyter. Le Burundi est devenu une star malgré lui de ce tourbillon occidental qui toujours se cache derrière la démocratie ou les droits de l’Homme pour écraser les Etats faibles pour des raisons uniquement de conquête économiques et d’influence géopolitique. Mouammar Kadhafi n’était pas un danger pour son peuple libyen loin de là, mais, puisqu’il a osé annuler les contrats d’achat d’avions de guerre avec la France de Nicolas Sarkozy, et d’autres contrats avec le Royaume Uni, puisqu’il a osé persister dans sa logique de voir l’Afrique unie, contraire à la volonté des USA, il est devenu indésirable et il a été liquidé.

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Laurent-Gbagbo
​Regardez Laurent Gbagbo de la Côte d’Ivoire, parce qu’il a voulu tourner le dos à la France, en ouvrant grandement la porte aux chinois et sa volonté de sortir du franc CFA qui a ses yeux est une arme défensive et offensive au service de la France, u outil essentiel pour la France à défendre ses intérêts dans la zone Franc, il loge au tribunal international pour les africains à la Haye. Peut être qu’il avait oublié que dans le passé d’autres présidents africains y ont laissé la peau notamment l’ancien président togolais Sylvanus Olympio assassiné parce qu’il voulait sortir son pays de cette monnaie ou l’ancien président malien Modibo Keita victime d’un coup d’Etat parce qu’il avait osé sortir son pays de cette monnaie.

Regardez Denis Sassou-Nguesso du Congo Brazza, parce qu’il a tout cédé à la France, il change comme bon lui semble la constitution pour le nième mandat et aucun pays occidental ne daigne dire mot. Regardez Paul Kagamé du Rwanda, puisqu’il est garçon de course des USA et de l’Angleterre dans la région des grands lacs, il a droit de perturber la sécurité de ses pays voisins, il a le droit de changer la constitution pour briguer le nième mandat. Les droits de l’Homme dans son pays sont inexistants, il emprisonne et tue qui il veut et quand il veut, pas de média à l’image de la Radio Publique Africaine à Kigali et la communauté occidentale est satisfaite.

Regardez l’Ouganda de Yoweri Museveni, c’est horrible ce qui se passe à Kampala, les images des violences électorales sont plus choquantes que celles de Bujumbura, mais Museveni est tranquille la vie, l’Occident est ravi, rien à signaler. Mais le Burundi de Pierre Nkurunziza, reste toujours dans le collimateur, l’alibi du mandat de trop, l’alibi des droits de l’Homme non respectés ne tiennent pas la route. Le pouvoir de Bujumbura est victime de son choix de servir son peuple, victime des appétits occidentaux, victime d’un complot international.

C’est inimaginable que la Belgique persiste et signe qu’il faut envoyer une force militaire étrangère au Burundi arguant que quand les terroristes lancent des grenades sur la population innocente, c’est la faute du gouvernement burundais incapable de protéger sa population , pourtant quand les terroristes frappent à Bruxelles, le gouvernement belge n’endossent les responsabilités et ne demande jamais un renfort militaire de l’Otan ou de l’ONU, même chose aux USA, même chose en France. Mais ce qui est encore bizarre dans ce jeu, c’est d’entendre ces occidentaux intimer les ordres au gouvernement burundais de dialoguer avec ces lanceurs de grenades, comme si les USA ont négocié avec Ossama Ben Laden, ou la France avec les terroristes qui ont endeuillé les familles françaises, ou la Belgique avec les terroristes de Molembeek.

​Même si les médias occidentaux continuent à cracher leur haine contre le pouvoir de Bujumbura, même si les opposants burundais violents bénéficient du soutien france-24rfi-160x79.jpgindéfectible des gouvernements occidentaux via Kagamé, même si certains griots africains comme Jean Baptiste Placca de RFI excellent dans leur métier de caisse de résonnance des occidentaux en diabolisant les autorités burundaises alors qu’ils ne connaissent rien de la complexité du conflit, eh bien, pour l’instant le pouvoir de Bujumbura tient bon. Il tient bon parce que les africains commencent à comprendre le jeu morbide de l’occident, il tient bon parce que le peuple burundais seule source du pouvoir est prêt à défendre ses choix quelque soit le prix à payer, il tient bon parce que des pays amis refusent cette ingérence occidentale, il tient bon parce que la majorité silencieuse croit à un Dieu qui protège, qui est plus puissant que les puissances terrestres.

Oui, la Libye devient actuellement une autre Somalie, oui la Syrie, la Tunisie, l’Irak etc… souffrent énormément de ces jeux stratégiques des occidentaux, mais c’est bien de remarquer combien l’Europe tremble des ces milliers de migrants qui affluent sur ses frontières et qu’elle semble déborder, pourtant c’est elle la cause principale. Comme dit le proverbe africain, quand tu pisses verticalement, tu oublies que les pipi te retombent sur la tête.

La démocratie est un meilleur mode de gouvernance appréciable, les droits de l’Homme sont nécessaires, mais, est ce que l’occident qui vient de passer plus de cent ans à appliquer ce modèle a-t-il vraiment atteint le sommet ? Non, puisque c’est un processus, il subsiste encore des imperfections. Ne parler pas des droits de l’Homme car dans beaucoup de pays occidentaux, ils laissent à désirer.

Laisser les Burundais tranquilles, ils viennent de loin, de très loin même. La démocratie, les droits de l’Homme, c’est un luxe, ça prend du temps et petit à petit l’oiseau fait son nid. Et n’eut été l’ingérence occidentale, le Burundi serait bien au milieu du chemin de la démocratie.

Par Roberto Bacinoni