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L’échec des opposants à saper le moral de la population
par Côme Karabona ⋅ mardi 1er avril 2014

Il faut se dire que les médias dits indépendants ont contribué à semer la confusion et la peur dans les cœurs des Burundais surtout ceux vivant à l’étranger. Mais quand ils débarquent à Bujumbura et sur les collines, ils trouvent un peuple serein, très sensibilisé politiquement et conscient des mensonges véhiculés sur les dirigeants du pays. C’est que le régime CNDD-FDD a choisi la politique de proximité à travers les travaux communautaires de chaque samedi. A commencer par le sommet de l’Etat, le Président de la République sillonne le pays, prêche par l’exemple et exhorte la population à être les maîtres de leur développement. Objectif, il aura serré la main à au moins 3 millions des Burundais d’ici mai 2015.

Malgré donc les messages alarmants des médias et des hommes politiques ayant installé leurs quartiers généraux de conquêtes du pouvoir dans les studios des organes de presse, la population vaque tranquillement à ses occupations. Ils reconnaissent indirectement leur incapacité à aller vers le peuple et présenter des programmes et projets de société différents.

Beaucoup de diplomates occidentaux l’ont compris et ont dû taper le poing sur la table : « Si vous restez dans la capitale et que vous vous contentez de crier sur les ondes des radios et sur les plateaux de télévision, comment espérez-vous changer les choses au Burundi ? Sortez, allez vers les électeurs et montrez vraiment que vous représenter une alternative au CNDD-FDD ! » Ainsi aurait déclaré un diplomate aux ténors de l’ADC et de l’UPRONA aile Charles NDITIJE.

On a vu la suite. Il y a eu les échauffourées au niveau de la permanence du parti UPRONA. La police a dû disperser les jeunes militants de l’UPRONA favorables à NDITIJE. Il y a eu la marche sur la capitale des militants du parti MSD et la prise en otage des agents de police dans la journée du 8 mars 2014. Mais bien avant, il y a eu une campagne de diabolisation de la jeunesse du parti CNDD-FDD comme si elle se comportait comme la milice Interahamwe du Rwanda de triste mémoire, tout en oubliant que même la résolution 2137 du Conseil de Sécurité sur la fin mandat du BNUB a évité de singulariser la jeunesse du parti au pouvoir en utilisant une terminologie équilibrée « jeunesses affiliées aux partis politiques » . Il y a eu une volonté délibérée de dramatiser tout écart de comportement de quelques jeunes du CNDD-FDD. Il y a eu des tentatives d’affrontements entre les jeunes du parti CNDD-FDD et ceux du MSD. Mais tous ces pièges sont généralement rentrés bredouilles ou ont débouché sur l’interpellation de la police et de la justice pour réprimer les délits ou crimes commis. Et ces faits condamnables ont eu l’avantage de mettre la puce à l’oreille du parti au pouvoir pour mettre l’accent sur la discipline de sa jeunesse et viser plus d’ordre dans ses rangs.

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