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Une semaine après le début de l’enrôlement des électeurs pour les élections de 2015, huit petits partis politiques de la coalition ADC-Ikibiri (Alliance des Démocrates pour le Changement au Burundi) ont décidé lundi de se retirer des démembrements de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Cela veut dire quoi? C’est quitter le combat sans combattre. Autrement dit, c’est limiter la casse pour préserver l’essentiel à savoir ce qui reste de leur identité politique de soit-disant d’opposant farouche au pouvoir en place voire même opposant à tout système électoral, la politique de la chaise vide étant leur arme absolue.
Mais alors comment pouvons nous mesurer leur force si systématiquement ils refusent la vraie confrontation politique, dont le juge arbitre est l’urne? Tout fait croire qu’ils savent très bien qu’ils ne pèsent pas lourd sur l’échiquier politique national et que l’échec électoral pour eux est plus que certain.
Les signes que ne cesse de donner, à la face du monde, cette coalition de petits partis politiques indiquent qu’un retrait stratégique du processus électoral prévu en 2015 au Burundi est déjà fortement amorcé. Ceci peut s’expliquer aisément car avec l’absence prolongée des principaux cadres de cette coalition au pays mais surtout avec l’absence d’une vision commune des ténors de cette coalition, les égos démesurés des uns et des autres les empêchant à se faire des concessions en matière de leadership et le manque de moyens financiers, une débâcle à l’issue des élections est donc garantie sur facture.
On aura tout vu, tout entendu quand ils déclaraient que cette fois-ci ils étaient déterminés à participer aux élections coûte que coûte, mais force est de constater que ce n’était qu’un feu de paille.
La politique a des raisons que la raison ne connaît pas, espérons qu’ils vont se ressaisir, qu’ils vont puiser dans leur dernière énergie et qu’ils vont accepter la confrontation prochaine sur le terrain électoral. Parler c’est bien, agir c’est mieux.
Ciza André