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Choqué par des accusations qui sont souvent portées à l’encontre des jeunes du parti Cndd-Fdd, les Imbonerakure, le blogueur Mwalimu Khadija Hussein, aussi un Imbonerakure, ne peut plus se retenir. Il fustige ce qu’il appelle une « campagnes de diabolisation » et démontre comment ils sont victimes de leur appartenance politique.

Assez ! Depuis quelques années, on constate de vastes campagnes de diabolisation de la jeunesse du parti Cndd-Fdd. Une campagne conjointement menée par l’opposition radicale burundaise, certaines organisations de la société civile et des médias proches de cette opposition. Ils propagent des informations accusant à tort les Imbonerakure de tous les maux. Ces mensonges sont parfois relayés par certaines organisations et médias internationaux. Sans être exhaustif, voici quelques exemples illustratifs de ces campagnes calomnieuses contre ces Imbonerakure.

Affaire Kiriba Ondesi : En 2014, le Président de l’Aprodh Pierre Claver Mbonimpa propage des informations faisant état d’entraînements paramilitaires des jeunes Imbonerakure en République Démocratique du Congo en présentant aux médias et à la justice une fausse photo. Finalement, l’affaire se révélera être une erreur quand le gouvernement congolais et la Monusco démentiront en faisant savoir qu’il n’y avait aucune milice burundaise en formation sur le sol congolais.

Manifs/insurrection 2015 : En 2015, avant et pendant les manifestations insurrectionnelles contre la candidature du président Pierre Nkurunziza, l’opposition radicale, la société civile et certains médias vont très loin dans la diabolisation des Imbonerakure. Ils montent au créneau et disent que les Imbonerakure sont armés et prêts à commettre un génocide. Génocide contre qui ? Ils les présentent comme des ennemis à abattre. C’est ainsi que certains Imbonerakure seront brûlés vifs, d’autres violés avant d’être sauvagement tués. Comme cela ne suffisait pas, ce radical trio opposition, société civile et médias changent de stratégie en assimilant des Imbonerakure aux Interahamwe. C’est un autre calvaire pour les imbonerakure vivant dans des quartiers bastions des insurgés : s’ils ne sont pas tués, leurs maisons sont brûlées ou ils sont obligés de chercher refuges ailleurs. Leur unique péché : appartenir au Cndd-Fdd. Mais s’ils étaient armés, pourquoi ne se sont-ils pas servi de ces armes au moins pour se défendre ?

Bernard Maingain sur France 3 : En 2016, la télévision France 3 diffuse des images horribles présentées par l’avocat belge Bernard Maingain comme étant celle d’une scène des Imbonerakure de la province Karusi en train de tuer des opposants au régime de Bujumbura. Une autre erreur qui salit les Imbonerakure car les personnes filmées dans cette vidéo parlaient une langue ouest-africaine. Après l’investigation des observateurs France 24, France 3 sera forcée de reconnaître son erreur.

Robert Bourgi sur iTele : Une autre illustration de cette campagne de diabolisation du Cndd-Fdd sont les propos de l’avocat Robert Bourgi, qui, après les échauffourées au Gabon, a dit que ceux qui ont tiré sur les opposants étaient des miliciens recrutés dans des pays voisins du Gabon dont le Burundi. Des propos présentés par quelqu’un qui, visiblement, ne connaît pas la situation géographique du Burundi et qui vise à présenter les Imbonerakure comme une milice dangereuse pour le monde. Quelles preuves a-t-il ?

Qui sont ces imbonerakures présentés sous un faux visage ?

Les Imbonerakure sont des jeunes du parti Cndd-Fdd ne dépassant pas 35 ans. Ils sont de toutes les couches de la population burundaise : des twa, des tutsi, des hutu, des instruits, des non instruits, des paysans, des commerçants dont les produits sont consommés par tous, les pro comme les anti régimes. Il y a parmi eux des élèves, des étudiants qui partagent tout avec leurs camarades de classe dans une harmonie totale. Il y a parmi eux des médecins et infirmiers qui sauvent des vies des populations sans aucune discrimination. Les Imbonerakure sont aussi ces jeunes enseignants qui, avec leurs maigres salaires, se donnent corps et âme pour le développement intellectuel des enfants du pays. Il y a parmi eux des jeunes pasteurs, des choristes de différentes églises qui prêchent l’amour et l’harmonie sociale. Chaque samedi, les Imbonerakure se réveillent tôt pour réaliser des travaux de développement communautaire : ils construisent des écoles, des centres de santé… Les Imbonerakure sont ces jeunes parlementaires, ces jeunes administratifs qui nous offrent quotidiennement les services publics, ces jeunes sportifs et artistes qui ne cessent de nous divertir.