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Un gouvernement parallèle à celui de Bujumbura? Non, merci! Des négociations directes et pour le départ de Nkurunziza? Une utopie! Tous derrière Léonard Nyangoma pour imposer le CNARED comme force politique de changement? Mon oeil! C’est en cela que peut se résumer l’échange avec trois Burundais de la diaspora qui disent pourtant s’opposer à un nouveau mandat de Nkurunziza à la tête du pays. Et quand on leur demande ce qu’ils ont comme proposition de sortie de crise, ils répondent:”Nous sommes très décus par l’opposition et les activistes qui ont sacrifié des jeunes et des familles dans une insurrection sans lendemain. Ils ont créé l’amalgame entre la crise burundaise et celle du Burkina Faso. Pour le Burundi, nous savons que le CNDD-FDD traverse une crise interne de leadership mais quand des coups lui sont donnés de l’extérieur, même les esprits mécontents se souviennent d’où la rébellion a tiré les déshérités et font bloc commun derrière Nkurunziza. Il devient presque impossible de le déboulonner. Le CNDD-FDD dispose par ailleurs d’un nombre non négligeable de militaires et de policiers dans la FDN et la PNB. Ce n’est pas parce que Godefroid Niyombare et deux autres généraux issus de l’ancien mouvement rebelle ont fait défection qu’il fallait croire que le système allait tomber facilement comme le FRODEBU en 1993. Il faut reconnaître que ceux qui ont fait durer l’insurrection dans quelques quartiers de Bujumbura alors qu’il était visible que cela prenait une tendance ethnique ont commis de graves erreurs. Les voir sillonner le monde, avec leurs familles à l’abri en Europe, prouve qu’ils avaient des motivations autres que la lutte pour un Etat de droit. Maintenant, il faut renoncer au terrorisme et à ces violences aveugles pour élaborer une autre stratégie pour 2020.”

Parler de cesser les violences dans un contexte où une partie de l’opposition prône plutôt la guerre, cela semble comme une colombe qui oserait se balader au-dessus d’un champ de bataille! Si pour le moment le CNARED multiplie les communiqués et les contacts avec des bailleurs de fonds et d’idées européens, la coalition n’inspire plus confiance. D’aucuns parlent d’une coalition politique morte née! D’autres parlent d’une nébuleuse qui était destinée à aider ses membres à mettre l’armée sur des financements des Occidentaux afin de se partager le pactole et de s’évanouir dans la nature! D’autres parlent d’un cheval de Troie qui a échoué à marcher vers la ville où il était censé servir de traquenard!

audifax_ndabitoreye2.jpgDe toute façon, Audifax NDABITOREYE qui a été très actif à Bujumbura au moment de l’insurrection vient de tourner le dos au CNARED et d’annoncer le lancement de son mouvement appelé “Alliance pour l’autodéfense”! Un mouvement armé qu’il compte utiliser pour obtenir la fin des incursions de la police et de l’armée burundaise dans les quartiers devenus fief de la contestation à Bujumbura! Et quand on entend Audifax Ndabitoreye, ancien patron des renseignements burundais du temps du président Ntibantunganya, on se dit que Nkurunziza devrait se préparer à la guerre! Non, juste un effet d’annonce! Car Audifax Ndabitoreye est un énergumène tout simplement. Moins sérieux que lui tu meurs!

En 1996, il a fui le Burundi après avoir vidé la caisse noire des renseignements burundais. Cet homme connu de ses proches comme un esprit toqué, s’est d’abord exilé au Kenya où il défrayait la chronique comme coureur de jupons! Il a pu s’envoler vers les Pays-Bas avec ses deux femmes! Il aurait ajouté deux autres femmes avant de se découvrir des talents de pasteur d’une secte appelée IMBONO CHARISMA. Certains Burundais de Rotterdam et La Haye disent qu’il a ussi trempé dans le trafic des stupéfiants avec un certain Déo Manirambona! En 2011, Audifax, vivant des aides sociales, a décidé de lancer une association BUDDI et de rentrer au Burundi. Il a obtenu des aides pour des appuis aux initiatives de petits agriculteurs. Il aurait séduit des agriculteurs de Bujumbura rural avec des dons de chèvres! Mais depuis 2014, il a commencé à faire des déclarations dans les médias pour faire la promotion de sa secte Imbono Charisma et a annoncé son intention de se présenter comme candidat à l’élection présidentielle comme indépendant!

Audifax Ndabitoreye s’est joint aux insurgés à Mutakura et Nyakabiga pour encourager l’intifada et le lancement des grenades contre la police. Interpellé manu militari devant une délégation de l’EAC à l’hôtel le Panoramique à Bujumbura, il a été libéré quelques heures plus tard non sans avoir signé un procès verbal où il rénonçait carrément à la nationalité burundaise! En effet, lors de la signature d’un procès verbal constatant les atteintes portées aux lois burundaises, Audifax Ndabitoreye a biffé toutes les rubriques qui indiquaient qu’il avait la nationalité burundaise et a écrit à la main qu’il était seulement de nationalité néerlandaise. Après sa libération, la police burundaise a montré le procès verbal à l’ambassadeur des Pays Bas au Burundi pour lui demander de s’impliquer pour que ce genre de ressortissants européens ne perturbent plus impunément les lois burundaises! L’ambassadeur a dit prendre note et aurait approché Audifax Ndabitoreye pour lui demander de prendre ses responsabilités! Il a accordé des visas à la nouvelle épouse d’Audifax et aux enfants. Ils ont choisi alors de se rendre à Kigali pour prendre l’avion vers les Pays-Bas. L’épouse d’Audifax vient d’introduire une demande d’asile politique car son époux de troubadour n’a pas de revenu pour prétendre lui obtenir un permis de séjour!

Malgré le manque de sérieux d’Audifax Ndabitoreye, Alice Nzomukunda vient d’annoncer au micro du faux colonel et faux journaliste Delvaux Ciramunda qu’elle approuve l’Alliance d’autodéfense Haguruka! Pour Alice Nzomukunda, le CNARED n’est qu’un leurre. Pire, le CNARED ne l’avait pas contactée! Donc, c’est normal qu’elle se moque de ce que raconte le CNARED mais elle trouve qu’Audifax est mieux inspiré avec son mouvement Haguruka! Ce qui est regrettable dans le cas de madame Alice Nzomukunda, c’est qu’elle tombe si bas! En effet, Alice Nzomukunda est connue comme une Burundaise qui a eu le courage de démissionner du poste de Vce-Présidente de la République pour dénoncer la corruption et les folies de grandeur de celui qui était alors l’homme fort du système CNDD-FDD, pour ne pas nommer Hussein Radjabu. Tout au long de cette crise, Alice Nzomukunda s’était gardée de s’exprimer pour ou contre la candidature de Nkurunziza. Quelle mouche la pique-t-elle? Est-ce une façon de rappeler qu’elle existe? Et pourquoi ne pas relancer son parti et encourager le dialogue?

A côté de cette diversion d’Audifax Ndabitoreye, Alice Nzomukunda et du CNARED, il faut plutôt suivre les véritables fauteurs de troubles qui ne parlent pas mais seraient très actifs en RDC et au Rwanda. Audfiax Ndabitoreye parle d’autodéfense Haguruka. C’est connu qu’il ne pourra jamais aller au front pour combattre et mourir aux côtés des naifs qu’il pourrait séduire. Il en est de même d’Alexis Sinduhije ou Pacifique Nininahazwe. Mais ces deux derniers parviennent à faire accréditer dans certains milieux en Europe, le mensonge d’un génocide que Nkurunziza et les Imbonerakurer prépareraient contre les Tutsis dans les quartiers de Bujumbura! Comme disent les Burundais, les chiens qui aboient ne mordent pas! Il faut surveiller ceux qui se taisent et gardent les dents aiguisées pour mordre. De ceux-là, le pays doit toujours se méfier.

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